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Auktionsarchiv: Los-Nr. 43

Joe BOUSQUET (1897-1950). Manuscrit autographe, [L...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
11.000 €
ca. 15.193 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 43

Joe BOUSQUET (1897-1950). Manuscrit autographe, [L...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
11.000 €
ca. 15.193 $
Beschreibung:

Joe BOUSQUET (1897-1950). Manuscrit autographe, [La Vie est ronde], 1946 ; cahier petit in-4 de 147 pages de papier ligné (le reste vierge), relié veau rouge avec titre en lettres dorées, sous chemise demi-maroquin rouge et étui. Important cahier inédit de vers et prose, à la fois journal, méditations, réflexions, souvenirs, confidences amoureuses, aphorismes, notes de travail et récits. Des notes d’une autre main [Yvonne Patau ?] sur les feuillets de garde, et parfois dans le cours du manuscrit, indiquent que certains textes en ont été publiés ou intégrés dans d’autres textes, notamment Le Meneur de lune, La Neige d’un autre âge ou Auprès de mon ombre. Le cahier s’ouvre sur des poèmes (p. 1-8), abondamment corrigés, datés en fin « avril 1946 » : La Blanche par amour (« Le fanal du regard échoué dans ta face / n’a pas trouvé tes yeux en s’entourant de toi »…), « Immobile une femme a le poids de la rue »…, « Un chant naît pour nous voir d’une étoile expirée »… Suit un ambitieux « Plan, au 27 mai 1946 de mon travail d’invention » (p. 9), comprenant L’Homme-chien, « récit à écrire en un mois », des Contes à Jean Dubuffet des Méditations « où l’ouvrage précédent se couronne. Espoir : dans l’amour, dans la mort », des Contes « longs et courts », le Journal bleu, et des Poèmes. Une « Distribution provisoire des méditations » (p. 10) est restée vierge. Divers textes se succèdent, comme des méditations. « C’est bien toi, va : un homme comme les autres, mais un peu moins complet, j’en ai peur »…(p. 11-12). « To be is not to be. Les philosophes ne trouveront pas d’amorce à discussion dans les pages que j’écris. » (p. 13) « Remuer des pierres, avec mes mains de guimauve, il n’y fallait pas penser, ni des bûches »… puis Midi noir : « Rien de plus pour m’attacher ; et l’espoir que Camberoque [illustrateur du Meneur de lune] me rappellera souvent qu’ici, le jour reçoit la lumière des objets »… (p. 14-16). L’homme-chien : « Moi je veux bien : l’h.c. point final »… ; I « Si tu recueilles le chant des arbres sur leur ombre, tu vois que la rosée ressemble à un oiseau »… (p. 16-19) To be is not to be. 1 « Un grand espoir emplit les pages que j’écris »… (p. 19-24) à Saint-Souris. « Il n’était pas sorcier, il croyait le monde ensorcelé. Ne se trompait pas beaucoup et seulement quand il se jugeait incapable de le désensorceler »… 2. « Un jour, il regarde pleurer une femme qui vient de perdre son enfant »… 3. « Le plus secret des baisers l’émeut toute. Remontée toute frissonnante de l’oubli, elle me regarde comme si elle ne connaissait plus ses yeux »… – « Aimer entièrement, c’est le même désespoir que d’aimer en vain. Elle ne peut me donner tout ce qu’elle est à mes yeux. Jamais elle n’apaisera ma haine pour l’univers immense et lent qui nous a rapprochés sans s’engloutir. Où qu’elle se trouve, elle vient vers moi, mais se perd en route puisque le bonheur d’être unis n’a pas prévenu son désir »… – « Bizarre, ce nom de famille qu’on m’a donné comme par emprunt et qui est un peu de désordre et de vent dans le pluriel du mot bouquet »… (p. 24-39). Isis. « L’odeur du romarin montait aux barreaux d’un portail rouge, flottait avec le vent de sel sur la monumentale clôture où trois initiales de fer figuraient tout un grand nom : Jean-Flour Montestruc. […] J’avais trahi la poésie en abandonnant le nom de Jean-Flour que j’avais d’abord choisi comme pseudonyme. La poésie m’a poursuivi. Elle transforme peu à peu ce nom de Bousquet que je dois à mon père : un peu de désordre et de vent, disais-je d’abord, dans le pluriel du mot bouquet. Mais il n’est pas de poésie purement verbale. Poésie, le langage cristallise dans les faits qui tiennent de lui leur indice de réfraction Poésie minérale du spath et du quartz ! […] Morte, la poésie, ne le croyez pas, mais atteinte, absorbée et riant avec nous, l’entraîneuse que si longtemps on vit de dos, devançant cette vie qu’il nous fallait consommer dans la lenteur, sans fatigue grâce à la rumeur qu’en liberté elle menai

Auktionsarchiv: Los-Nr. 43
Auktion:
Datum:
28.04.2014
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Joe BOUSQUET (1897-1950). Manuscrit autographe, [La Vie est ronde], 1946 ; cahier petit in-4 de 147 pages de papier ligné (le reste vierge), relié veau rouge avec titre en lettres dorées, sous chemise demi-maroquin rouge et étui. Important cahier inédit de vers et prose, à la fois journal, méditations, réflexions, souvenirs, confidences amoureuses, aphorismes, notes de travail et récits. Des notes d’une autre main [Yvonne Patau ?] sur les feuillets de garde, et parfois dans le cours du manuscrit, indiquent que certains textes en ont été publiés ou intégrés dans d’autres textes, notamment Le Meneur de lune, La Neige d’un autre âge ou Auprès de mon ombre. Le cahier s’ouvre sur des poèmes (p. 1-8), abondamment corrigés, datés en fin « avril 1946 » : La Blanche par amour (« Le fanal du regard échoué dans ta face / n’a pas trouvé tes yeux en s’entourant de toi »…), « Immobile une femme a le poids de la rue »…, « Un chant naît pour nous voir d’une étoile expirée »… Suit un ambitieux « Plan, au 27 mai 1946 de mon travail d’invention » (p. 9), comprenant L’Homme-chien, « récit à écrire en un mois », des Contes à Jean Dubuffet des Méditations « où l’ouvrage précédent se couronne. Espoir : dans l’amour, dans la mort », des Contes « longs et courts », le Journal bleu, et des Poèmes. Une « Distribution provisoire des méditations » (p. 10) est restée vierge. Divers textes se succèdent, comme des méditations. « C’est bien toi, va : un homme comme les autres, mais un peu moins complet, j’en ai peur »…(p. 11-12). « To be is not to be. Les philosophes ne trouveront pas d’amorce à discussion dans les pages que j’écris. » (p. 13) « Remuer des pierres, avec mes mains de guimauve, il n’y fallait pas penser, ni des bûches »… puis Midi noir : « Rien de plus pour m’attacher ; et l’espoir que Camberoque [illustrateur du Meneur de lune] me rappellera souvent qu’ici, le jour reçoit la lumière des objets »… (p. 14-16). L’homme-chien : « Moi je veux bien : l’h.c. point final »… ; I « Si tu recueilles le chant des arbres sur leur ombre, tu vois que la rosée ressemble à un oiseau »… (p. 16-19) To be is not to be. 1 « Un grand espoir emplit les pages que j’écris »… (p. 19-24) à Saint-Souris. « Il n’était pas sorcier, il croyait le monde ensorcelé. Ne se trompait pas beaucoup et seulement quand il se jugeait incapable de le désensorceler »… 2. « Un jour, il regarde pleurer une femme qui vient de perdre son enfant »… 3. « Le plus secret des baisers l’émeut toute. Remontée toute frissonnante de l’oubli, elle me regarde comme si elle ne connaissait plus ses yeux »… – « Aimer entièrement, c’est le même désespoir que d’aimer en vain. Elle ne peut me donner tout ce qu’elle est à mes yeux. Jamais elle n’apaisera ma haine pour l’univers immense et lent qui nous a rapprochés sans s’engloutir. Où qu’elle se trouve, elle vient vers moi, mais se perd en route puisque le bonheur d’être unis n’a pas prévenu son désir »… – « Bizarre, ce nom de famille qu’on m’a donné comme par emprunt et qui est un peu de désordre et de vent dans le pluriel du mot bouquet »… (p. 24-39). Isis. « L’odeur du romarin montait aux barreaux d’un portail rouge, flottait avec le vent de sel sur la monumentale clôture où trois initiales de fer figuraient tout un grand nom : Jean-Flour Montestruc. […] J’avais trahi la poésie en abandonnant le nom de Jean-Flour que j’avais d’abord choisi comme pseudonyme. La poésie m’a poursuivi. Elle transforme peu à peu ce nom de Bousquet que je dois à mon père : un peu de désordre et de vent, disais-je d’abord, dans le pluriel du mot bouquet. Mais il n’est pas de poésie purement verbale. Poésie, le langage cristallise dans les faits qui tiennent de lui leur indice de réfraction Poésie minérale du spath et du quartz ! […] Morte, la poésie, ne le croyez pas, mais atteinte, absorbée et riant avec nous, l’entraîneuse que si longtemps on vit de dos, devançant cette vie qu’il nous fallait consommer dans la lenteur, sans fatigue grâce à la rumeur qu’en liberté elle menai

Auktionsarchiv: Los-Nr. 43
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28.04.2014
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