Beschreibung:

BUFFON (Georges Louis Marie Leclerc de). Correspondance de 5lettres autographes signées (une de son paraphe), adressée à son précepteur l'avocat François-Pierre Guillebert. 1782- [1783]. Sur une invitation de CatherineII Admiratrice de l'esprit français, l'impératrice avait proposé au naturaliste Buff on de venir la rencontrer en Russie, mais celui-ci, âgé de 74 ans et pris par ses occupations, avait répondu à cette faveur en envoyant son propre fi ls. LE JEUNE HOMME ÉTAIT CHARGÉ D'APPORTER À SAINTPÉTERSBOURG LE BUSTE DE SON PÈRE, RÉALISÉ EN MARBRE PAR HOUDON. Formé pour prendre la succession de son père au Jardin du roi, G.L.M. Leclerc de Buff on (1764-1794) en fut écarté par un jeu d'intrigues, embrassa alors la carrière militaire et fut nommé gouverneur de Montbard (dont il devint maire) – il périt sur l'échafaud. Son épouse entretint une liaison avec le duc d'Orléans (Philippe-Égalité) dont elle eut un fi ls. Francfort, 5 mai [1782]: «...Je suis très content, c'est-à-dire autant que je peux l'être éloigné de mon père et de vous... Je suis parti de Strasbourg le 2 mai et je suis arrivé à Francfort le 5 au matin... Je connoissois déjà la ville, ainsi je ne fais que passer... J'espère trouver vos lettres à Berlin. Je ne me suis pas arrêté à Calsrou [Karlsruhe] mais je m'arrêterai à Gotha...» –Gotha, 10 mai 1782 : «... JE SUIS DANS DEUX HEURES PRÉSENTÉ AU DUC ErnestII de Saxe-Gotha] QUI M'ATTEND AVEC LA PLUS GRANDE IMPATIENCE PARCE QU'IL SAIT QUE J'AI BEAUCOUP VU CHEZ HOUDON LA BELLE DIANE QU'IL LUI A FAIT FAIRE... Comme il n'en a encore entendu parler qu'imparfaitement et qu'il n'en a que le plâtre, il désire avoir des nouvelles plus positives... » –SAINTPÉTERSBOURG, 16octobre 1782: «... [J'ai] vu avec plaisir qu'il étoit décidé que vous travailleriez dans les bureaux de M. de Serilly [Antoine Jean-François-Mégret de Sérilly, 1746-1794, maître des requêtes et trésorier général de l'extraordinaire des guerres]... Je ne vois point du tout que l'éloignement des bureaux vous oblige à quitter le petit trou que vous habitez au JARDIN DU ROY... L'éloignement est une mauvaise excuse et je ne vous pardonnerois pas de quitter la maison de mon père... Le grand-duc n'arrive pas encore et ce n'est qu'à mon départ que je saurai si j'irai à Paris ou à Montbard...» –[SAINTPÉTERSBOURG, 1782]: «...J'ai ici 4 domestiques, 6 chevaux, un cocher et deux postillons, toujours la bourse bien garnie, considéré et bien accueilli de tout le monde... PÉTERSBOURG EST FORT AGRÉABLE, LA SOCIÉTÉ EST SUR LE MÊME TON QU'À PARIS ET ON S'AMUSE ICI PARFAITEMENT BIEN... mais il ne faut point manquer d'argent...» –[Montbard, 4mars 1783]: «...Mon père me donne douze mille six cents livres de rente... Je suis reçu aujourd'hui gouverneur de Montbard. Par là j'ai toute la police, la maréchaussée, la justice, tout est à mes ordres...»