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Auktionsarchiv: Los-Nr. 221

BIBESCO Marthe Lahovary, princesse Georges

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.878 $ - 2.505 $
Zuschlagspreis:
900 €
ca. 1.127 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 221

BIBESCO Marthe Lahovary, princesse Georges

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.878 $ - 2.505 $
Zuschlagspreis:
900 €
ca. 1.127 $
Beschreibung:

Correspondance autographe adressée au diplomate Jacques Truelle. Paris, Ruillé, Grenoble, Posada (Prahova), Marvejols, Ankara, Constantinople,...1938-1944; ensemble 66 lettres signées M (sauf deux: Marthe et une Marthe Bibesco) formant plus de 180 pages, la plupart grand in-4 sur papier fin. CG Né à Paris en 1891, Jacques Truelle a été successivement conseiller d'ambassade à Rome (1918), à Londres (1928), à Washington (1938) et ministre plénipotentiaire à Bucarest en 1940. Il rejoint la France libre en 1943 et le général de Gaulle le nomme ministre plénipotentiaire à Madrid. Il meurt dans cette ville le 30 mai 1945. Ami de Marcel Proust de Paul Morand de Jean Giraudoux - notamment - il donnera une contribution au numéro d'hommage de la NRF à Marcel Proust en 1923 («Marcel Proust juge de ses personnages»). Charmante correspondance inédite. Sortie d'une plume alerte elle est empreinte d'une tendresse touchante à la fois maternelle et amoureuse. Les petits événements familiaux comme ceux de la société parisienne y sont méticuleusement rapportés. Tout commence avec le départ de J. Truelle pour les États-Unis, embarquant sur le «Normandie» en mai 1938. De nombreux amis et des relations de rencontre sont cités avec des anecdotes et des appréciations: Marie Laurencin Arthur Rubinstein, Georges Duhamel, le Pr Debré, Audrey Pars, l'abbé Mugnier... Il est aussi question d'Adolf Hitler, de Goering, du général Franco, de Mussolini. Dîner chez le Dr Le Savoureux à «La Vallée aux Loups» (future maison de Chateaubriand) avec le Pr Debré (2 VII 38). Je rentre de chez Vollard où se déroulait le dîner habituel de gens absolument disparates. Pauvre Vollard il a la pierre et souffre beaucoup; je le trouve très changé. Il nous a montré un tas de tableaux nouveaux dont certains fort beaux. Crayons de Renoir...» (24 juin 1938). Relation de l'inauguration du musée ethnologique du Trocadéro et de celle des nouvelles salles du musée Guimet. Et: «Demain il y aura trois ans que nous sommes l'un à l'autre» (21 juin 1938). Elle souhaite que J. T. parle au directeur du Metropolitan de la collection des chinoiseries de Lucien Léon, dont le catalogue vient d'être publié en vue d'une cession en bloc. Pour essayer de rendre service aux Callatini, «qui ont tant besoin d'argent», elle va essayer de vendre à Vollard un Cézanne de 225 000 frs (paysage avec deux arbres nus au premier plan). Un article qu'elle écrit sur le goût lui donne beaucoup de mal. M. Mayer qui le lui a demandé veut qu'il se termine «par une appréciation philosophique du goût comme force instinctive et courant profond de l'humanité». Géraud lui en a demandé un autre «à la va-vite» pour L'Europe nouvelle «Sur la nécessité de respecter les vieilles rues de Paris - avec citations [...] Mon chéri que n'es-tu là! Sans ton talent et ton sens des proportions je ne suis rien...». Peu à peu des jugements sur la situation politique prennent le pas sur les futilités. À travers les pressentiments on voit se projeter le déclenchement de la seconde guerre mondiale. 26 juillet 1938: Dîner avec Georges Bonnet. «J'étais à côté de Walter Lipp[mann] qui revenait de Londres où il avait déjeuné avec Chamberlain. Tous les sons de cloches sont les mêmes. Nous courons vers l'abîme». 15 septembre 1938: «J'ai entendu le discours du monstre [Hitler] à Nuremberg en entier et vraiment c'était horrible... la haine contenue dans cette voix, le défi, la force brutale «Ich sprache von Tcheco-Slovakie», les mots sonnaient comme un arrêt du destin».- «Comment pourrons-nous revenir à la normalité sans que Hitler ne saute». 20 septembre 1938: «Depuis la capitulation... je me suis mise à lire un livre allemand, puisqu'un jour ou l'autre il nous sera très utile de bien connaître cette langue». Puis elle fait des observations sur la mobilisation générale et les événements qui ont suivi la déclaration de la guerre. Engagée volontaire comme infirmière elle a été mobilisée pour aider à évacuer Paris, ainsi qu'à la propagande (elle pa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 221
Auktion:
Datum:
06.06.2012
Auktionshaus:
SVV Farrando
Drouot Richelieu - Salle 3
Beschreibung:

Correspondance autographe adressée au diplomate Jacques Truelle. Paris, Ruillé, Grenoble, Posada (Prahova), Marvejols, Ankara, Constantinople,...1938-1944; ensemble 66 lettres signées M (sauf deux: Marthe et une Marthe Bibesco) formant plus de 180 pages, la plupart grand in-4 sur papier fin. CG Né à Paris en 1891, Jacques Truelle a été successivement conseiller d'ambassade à Rome (1918), à Londres (1928), à Washington (1938) et ministre plénipotentiaire à Bucarest en 1940. Il rejoint la France libre en 1943 et le général de Gaulle le nomme ministre plénipotentiaire à Madrid. Il meurt dans cette ville le 30 mai 1945. Ami de Marcel Proust de Paul Morand de Jean Giraudoux - notamment - il donnera une contribution au numéro d'hommage de la NRF à Marcel Proust en 1923 («Marcel Proust juge de ses personnages»). Charmante correspondance inédite. Sortie d'une plume alerte elle est empreinte d'une tendresse touchante à la fois maternelle et amoureuse. Les petits événements familiaux comme ceux de la société parisienne y sont méticuleusement rapportés. Tout commence avec le départ de J. Truelle pour les États-Unis, embarquant sur le «Normandie» en mai 1938. De nombreux amis et des relations de rencontre sont cités avec des anecdotes et des appréciations: Marie Laurencin Arthur Rubinstein, Georges Duhamel, le Pr Debré, Audrey Pars, l'abbé Mugnier... Il est aussi question d'Adolf Hitler, de Goering, du général Franco, de Mussolini. Dîner chez le Dr Le Savoureux à «La Vallée aux Loups» (future maison de Chateaubriand) avec le Pr Debré (2 VII 38). Je rentre de chez Vollard où se déroulait le dîner habituel de gens absolument disparates. Pauvre Vollard il a la pierre et souffre beaucoup; je le trouve très changé. Il nous a montré un tas de tableaux nouveaux dont certains fort beaux. Crayons de Renoir...» (24 juin 1938). Relation de l'inauguration du musée ethnologique du Trocadéro et de celle des nouvelles salles du musée Guimet. Et: «Demain il y aura trois ans que nous sommes l'un à l'autre» (21 juin 1938). Elle souhaite que J. T. parle au directeur du Metropolitan de la collection des chinoiseries de Lucien Léon, dont le catalogue vient d'être publié en vue d'une cession en bloc. Pour essayer de rendre service aux Callatini, «qui ont tant besoin d'argent», elle va essayer de vendre à Vollard un Cézanne de 225 000 frs (paysage avec deux arbres nus au premier plan). Un article qu'elle écrit sur le goût lui donne beaucoup de mal. M. Mayer qui le lui a demandé veut qu'il se termine «par une appréciation philosophique du goût comme force instinctive et courant profond de l'humanité». Géraud lui en a demandé un autre «à la va-vite» pour L'Europe nouvelle «Sur la nécessité de respecter les vieilles rues de Paris - avec citations [...] Mon chéri que n'es-tu là! Sans ton talent et ton sens des proportions je ne suis rien...». Peu à peu des jugements sur la situation politique prennent le pas sur les futilités. À travers les pressentiments on voit se projeter le déclenchement de la seconde guerre mondiale. 26 juillet 1938: Dîner avec Georges Bonnet. «J'étais à côté de Walter Lipp[mann] qui revenait de Londres où il avait déjeuné avec Chamberlain. Tous les sons de cloches sont les mêmes. Nous courons vers l'abîme». 15 septembre 1938: «J'ai entendu le discours du monstre [Hitler] à Nuremberg en entier et vraiment c'était horrible... la haine contenue dans cette voix, le défi, la force brutale «Ich sprache von Tcheco-Slovakie», les mots sonnaient comme un arrêt du destin».- «Comment pourrons-nous revenir à la normalité sans que Hitler ne saute». 20 septembre 1938: «Depuis la capitulation... je me suis mise à lire un livre allemand, puisqu'un jour ou l'autre il nous sera très utile de bien connaître cette langue». Puis elle fait des observations sur la mobilisation générale et les événements qui ont suivi la déclaration de la guerre. Engagée volontaire comme infirmière elle a été mobilisée pour aider à évacuer Paris, ainsi qu'à la propagande (elle pa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 221
Auktion:
Datum:
06.06.2012
Auktionshaus:
SVV Farrando
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