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Auktionsarchiv: Los-Nr. 6

YVES KLEIN (1928-1962)

Art Contemporain 1
28.10.2014
Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 50.690 $ - 76.036 $
Zuschlagspreis:
110.080 €
ca. 139.501 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 6

YVES KLEIN (1928-1962)

Art Contemporain 1
28.10.2014
Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 50.690 $ - 76.036 $
Zuschlagspreis:
110.080 €
ca. 139.501 $
Beschreibung:

VICTOIRE DE SAMOTHRACE (S9), 1962-1973 Pigments IKB sur plâtre, métal et pierre Monogrammé et daté sur une aile Numéroté 82 / 175 sous la pierre Edition Galerie Karl Flinker, Paris, 1973 50,8 x 24,5 x 30,5 cm - 20 x 91/2 x 12 in. Provenance: - Collection Claude Gilli Paris Exposition: - Gilli & Co, Musée des Beaux-Arts de la ville de Bordeaux. Exposition du 19 mars au 31 mai 2004 YVES KLEIN (1928-1962) VICTOIRE DE SAMOTHRACE (S9) Le 15 avril 1863, dans une lettre adressée au marquis de Moustier, ambassadeur de France à Constantinople, Charles Champoiseau écrit: «Aujourd'hui même, je viens de trouver une statue de la Victoire ailée (selon toute apparence), en marbre de proportions colossales. Par malheur, je n'ai ni la tête, ni les bras (...). Le reste est presque intact et traité avec un art que je n'ai jamais vu surpassé dans aucune des plus belles oeuvres grecques que je connais. Les draperies sont tout ce que l'on peut rêver de plus ravissant: c'est de la mousseline de marbre, collée par le vent sur des chairs vivantes». Cent ans plus tard, en 1962, Yves Klein acquiert un moule en plâtre de la divine créature et revêt la matière de son art immatériel. La fleur de pastel, qu'il a su rendre libre, dont la poudre vaporeuse confère au célèbre pigment IKB son pouvoir hypnotisant est l'essence même de sa matière-couleur, toujours vierge. La chair, diaphane, s'évanouit sous le pigment bleu Klein. Le peintre, en s'emparant de la sculpture, éconduit une nouvelle fois la ligne. En nappant la corporéité de la statue, il détourne notre attention de la forme plastique pour nous éveiller à une sensorialité nouvelle: «la couleur est ce qui baigne le plus dans la sensibilité cosmique. La sensibilité n'a pas de recoins». Chez Yves Klein le fondement de la palette est philosophique. Trois fois peintes au pinceau, la Victoire est ensuite soumise au pistolet à projection fine sous des angles différents dans le secret de son art, qui ne laisse pas de place au hasard. Comme aimantée, la lumière se répand partout et les ombres, ainsi révélées, permettent d'inscrire le mouvement dans cette oeuvre immobile. Naît alors de cet effleurement pigmentaire le frisson de la beauté, comme un sentiment de vie inattendu. «Le véritable moment pictural né d'une illumination par l'imprégnation de la vie elle-même». La métamorphose devient lieu du Mystère. Alain Jouffroy dans son Manifeste pour Yves Klein disait du peintre qu'il était une exception, une singularité totale parmi les exceptions. Refusé du Salon des Réalités Nouvelles, consacré à l'art abstrait, il se radicalise et va jusqu'à effacer sa signature du devant de ses tableaux. Comme Manet en son temps, le peintre convertit ce refus en intronisation. Quelques mois plus tard, en octobre 1955, il persiste et signe en organisant une exposition personnelle: Yves Peintures. L'adjectif qui estampillera à jamais son art naît ce jourlà puisque dans le fascicule mis à la disposition des curieux on peut lire: «les recherches ont amené l'artiste à peindre des tableaux unis monochromes». Une, indivisible, immuable couleur; la révélation comme une profession de foi. Après s'être partagé le monde au bord d'une plage avec ses amis Arman et Claude Pascal, les trois jeunes gens souhaitent ardemment ancrer leur rêve en une réflexion. Ils se passionnent pour la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel dont certains passages ont marqué d'une empreinte certaine l'art de Klein: «Le fond bleu représente le Père; l'étoile dorée symbolise le Christ né en l'aspirant à la vie intérieure, et il irradie par les cinq pointes qui sont la tête et les quatre membres; les roses rouges indiquent la purification de la nature-désir humaine sur la croix de la matière». Pour celui qui s'est octroyé le ciel, la trilogie des couleurs, bleu-rose-or, devient sa propre mythologie. Quant à sa rencontre avec le critique d'art Pierre Restany, elle scellera son art d'une dimension nouvelle. Le verbe rejoint la présence. Se succèdent alors des propos

Auktionsarchiv: Los-Nr. 6
Auktion:
Datum:
28.10.2014
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

VICTOIRE DE SAMOTHRACE (S9), 1962-1973 Pigments IKB sur plâtre, métal et pierre Monogrammé et daté sur une aile Numéroté 82 / 175 sous la pierre Edition Galerie Karl Flinker, Paris, 1973 50,8 x 24,5 x 30,5 cm - 20 x 91/2 x 12 in. Provenance: - Collection Claude Gilli Paris Exposition: - Gilli & Co, Musée des Beaux-Arts de la ville de Bordeaux. Exposition du 19 mars au 31 mai 2004 YVES KLEIN (1928-1962) VICTOIRE DE SAMOTHRACE (S9) Le 15 avril 1863, dans une lettre adressée au marquis de Moustier, ambassadeur de France à Constantinople, Charles Champoiseau écrit: «Aujourd'hui même, je viens de trouver une statue de la Victoire ailée (selon toute apparence), en marbre de proportions colossales. Par malheur, je n'ai ni la tête, ni les bras (...). Le reste est presque intact et traité avec un art que je n'ai jamais vu surpassé dans aucune des plus belles oeuvres grecques que je connais. Les draperies sont tout ce que l'on peut rêver de plus ravissant: c'est de la mousseline de marbre, collée par le vent sur des chairs vivantes». Cent ans plus tard, en 1962, Yves Klein acquiert un moule en plâtre de la divine créature et revêt la matière de son art immatériel. La fleur de pastel, qu'il a su rendre libre, dont la poudre vaporeuse confère au célèbre pigment IKB son pouvoir hypnotisant est l'essence même de sa matière-couleur, toujours vierge. La chair, diaphane, s'évanouit sous le pigment bleu Klein. Le peintre, en s'emparant de la sculpture, éconduit une nouvelle fois la ligne. En nappant la corporéité de la statue, il détourne notre attention de la forme plastique pour nous éveiller à une sensorialité nouvelle: «la couleur est ce qui baigne le plus dans la sensibilité cosmique. La sensibilité n'a pas de recoins». Chez Yves Klein le fondement de la palette est philosophique. Trois fois peintes au pinceau, la Victoire est ensuite soumise au pistolet à projection fine sous des angles différents dans le secret de son art, qui ne laisse pas de place au hasard. Comme aimantée, la lumière se répand partout et les ombres, ainsi révélées, permettent d'inscrire le mouvement dans cette oeuvre immobile. Naît alors de cet effleurement pigmentaire le frisson de la beauté, comme un sentiment de vie inattendu. «Le véritable moment pictural né d'une illumination par l'imprégnation de la vie elle-même». La métamorphose devient lieu du Mystère. Alain Jouffroy dans son Manifeste pour Yves Klein disait du peintre qu'il était une exception, une singularité totale parmi les exceptions. Refusé du Salon des Réalités Nouvelles, consacré à l'art abstrait, il se radicalise et va jusqu'à effacer sa signature du devant de ses tableaux. Comme Manet en son temps, le peintre convertit ce refus en intronisation. Quelques mois plus tard, en octobre 1955, il persiste et signe en organisant une exposition personnelle: Yves Peintures. L'adjectif qui estampillera à jamais son art naît ce jourlà puisque dans le fascicule mis à la disposition des curieux on peut lire: «les recherches ont amené l'artiste à peindre des tableaux unis monochromes». Une, indivisible, immuable couleur; la révélation comme une profession de foi. Après s'être partagé le monde au bord d'une plage avec ses amis Arman et Claude Pascal, les trois jeunes gens souhaitent ardemment ancrer leur rêve en une réflexion. Ils se passionnent pour la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel dont certains passages ont marqué d'une empreinte certaine l'art de Klein: «Le fond bleu représente le Père; l'étoile dorée symbolise le Christ né en l'aspirant à la vie intérieure, et il irradie par les cinq pointes qui sont la tête et les quatre membres; les roses rouges indiquent la purification de la nature-désir humaine sur la croix de la matière». Pour celui qui s'est octroyé le ciel, la trilogie des couleurs, bleu-rose-or, devient sa propre mythologie. Quant à sa rencontre avec le critique d'art Pierre Restany, elle scellera son art d'une dimension nouvelle. Le verbe rejoint la présence. Se succèdent alors des propos

Auktionsarchiv: Los-Nr. 6
Auktion:
Datum:
28.10.2014
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
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