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Auktionsarchiv: Los-Nr. 78

PROUST. LETTRES AUX PLANTEVIGNES. 14 L.A.S.

Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 40.255 $ - 53.674 $
Zuschlagspreis:
31.200 €
ca. 41.865 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 78

PROUST. LETTRES AUX PLANTEVIGNES. 14 L.A.S.

Schätzpreis
30.000 € - 40.000 €
ca. 40.255 $ - 53.674 $
Zuschlagspreis:
31.200 €
ca. 41.865 $
Beschreibung:

Proust, Marcel [13 lettres autographes signées et un télégramme, à Marcel Plantevignes, l'un des troublants modèles des "Jeunes Filles en fleurs" et à son père Camille]. Datées et non datées, 1907-1916. FASCINATING CORRESPONDENCE SHOWING PROUST'S FAITHFULNESS IN LOVE AND FRIENDSHIP, IN WHICH ARE REVEALED HIS RARE SENSITIVITY, NEVER FORGETFUL, ALWAYS EAGER AND CURIOUS ABOUT OTHERS. 30 pages in-8 et 32 pages in-12, sur différents papiers, avec 8 enveloppes. Sont jointes quatre lettres adressées à Marcel Plantevignes par le marquis d’Albuféra, le marquis de la Begassière, la vicomtesse d’Alton, et Reynaldo Hahn. La première lettre, que Philip Kolb date du 31 août 1907 et non de 1908 comme le fit Plantevignes dans ses souvenirs, est une lettre dans laquelle Proust semble tester le degré d’attachement de son correspondant. Il s’agit de reproches curieux à propos d’une lettre d’invitation que Plantevignes a oublié d’expédier et surtout de l’en informer. « (...) j’ai trouvé peu gentil qu’ayant oublié ma lettre l’autre jour (ce qui est tout naturel, il est si fréquent d’oublier), vous ne l’ayez pas envoyée enfin, ni ne m’ayez prévenu par un mot, ni m’ayez répondu au téléphonage que j’ai fait faire à cet égard. Tout cela m’a donné l’air d’avoir agi avec fausseté vis-à-vis du garçon à qui la lettre était destinée. Il a cru que je ne lui avais jamais écrit, cela m’a fait des ennuis sans nombre et un mot de vous les eût évités. (...) J’espère en tout cas que l’amitié que je vous avais montrée jusqu’ici savait être assez douce pour que vous puissiez me pardonner un peu de rudesse. (...) Je vous sens si peu ami pour moi que je n’ai pas eu le courage de manifester à l’égard d’un tiers un sentiment que je n’avais plus conscience d’éprouver au même degré. (...) ». En octobre 1908, Proust envisage de prolonger les rencontres de Cabourg en donnant un dîner regroupant ses amis Albuféra, La Rochefoucauld, Radziwill et Plantevignes lui-même mais, devant y renoncer, il propose à Plantevignes de venir éventuellement un soir à Versailles [où Proust attend la fin des travaux de l’appartement du boulevard Haussmann]. De son côté, il est constamment à Paris « pour mon pauvre ami Lauris qui a été blessé en automobile comme je crois vous l’avoir dit (...) ». À la fin de décembre 1911, Proust signe une lettre « l’autre Marcel » en se demandant si Plantevignes l’a oublié totalement : « D’ailleurs c’est aussi bien, car en ce moment, accablé d’ennuis, je ne pourrais facilement vous voir. Mais moi je me souviens de vous ! Et j’espère que ce n’est pas seulement la gloire des armes mais aussi les sujets de l’amour qui vous retiennent éloigné. Que j’ai regretté vos chers parents cet été à Cabourg. Même les gens ridicules n’étaient plus amusants, parce que beaucoup de ceux avec qui on aurait pu en sourire, ou bien étaient eux-mêmes trop bêtes pour apercevoir ces ridicules, ou trop malveillants pour qu’on ne perdît pas tout plaisir à sourire avec eux. » Il est également question d’une affaire concernant son ami Max Daireau et le critique dramatique Nozières, ainsi que du rôle d’intermédiaire que Proust pouvait jouer en faveur de Plantevignes qui, en 1910, s’intéresse à une jeune actrice. De 1914 à 1915, 6 lettres sont adressées à Camille Plantevignes, dont deux inédites. Proust évoque la disparition tragique d’Agostinelli, ses désastreuses opérations financières, son frère médecin sur le front et réclame des nouvelles de Marcel auquel il a envoyé un exemplaire dédicacé de Du côté de chez Swann sans avoir eu de réponse : « (...) Au début de la guerre je me suis immédiatement informé de lui. Je n’ai pas voulu le faire directement parce que quand mon livre a paru je le lui ai envoyé avec cette dédicace : “A mon cher lecteur préféré”. Or tandis que nombre de gens à qui je ne l’avais pas envoyé (j’en ai envoyé très peu à cause de son indécence) m’ont écrit de longues lettres, mon “lecteur préféré” ne m’a pas adressé une ligne. (...) Depuis les dernières lettres que nous

Auktionsarchiv: Los-Nr. 78
Auktion:
Datum:
27.06.2007
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Proust, Marcel [13 lettres autographes signées et un télégramme, à Marcel Plantevignes, l'un des troublants modèles des "Jeunes Filles en fleurs" et à son père Camille]. Datées et non datées, 1907-1916. FASCINATING CORRESPONDENCE SHOWING PROUST'S FAITHFULNESS IN LOVE AND FRIENDSHIP, IN WHICH ARE REVEALED HIS RARE SENSITIVITY, NEVER FORGETFUL, ALWAYS EAGER AND CURIOUS ABOUT OTHERS. 30 pages in-8 et 32 pages in-12, sur différents papiers, avec 8 enveloppes. Sont jointes quatre lettres adressées à Marcel Plantevignes par le marquis d’Albuféra, le marquis de la Begassière, la vicomtesse d’Alton, et Reynaldo Hahn. La première lettre, que Philip Kolb date du 31 août 1907 et non de 1908 comme le fit Plantevignes dans ses souvenirs, est une lettre dans laquelle Proust semble tester le degré d’attachement de son correspondant. Il s’agit de reproches curieux à propos d’une lettre d’invitation que Plantevignes a oublié d’expédier et surtout de l’en informer. « (...) j’ai trouvé peu gentil qu’ayant oublié ma lettre l’autre jour (ce qui est tout naturel, il est si fréquent d’oublier), vous ne l’ayez pas envoyée enfin, ni ne m’ayez prévenu par un mot, ni m’ayez répondu au téléphonage que j’ai fait faire à cet égard. Tout cela m’a donné l’air d’avoir agi avec fausseté vis-à-vis du garçon à qui la lettre était destinée. Il a cru que je ne lui avais jamais écrit, cela m’a fait des ennuis sans nombre et un mot de vous les eût évités. (...) J’espère en tout cas que l’amitié que je vous avais montrée jusqu’ici savait être assez douce pour que vous puissiez me pardonner un peu de rudesse. (...) Je vous sens si peu ami pour moi que je n’ai pas eu le courage de manifester à l’égard d’un tiers un sentiment que je n’avais plus conscience d’éprouver au même degré. (...) ». En octobre 1908, Proust envisage de prolonger les rencontres de Cabourg en donnant un dîner regroupant ses amis Albuféra, La Rochefoucauld, Radziwill et Plantevignes lui-même mais, devant y renoncer, il propose à Plantevignes de venir éventuellement un soir à Versailles [où Proust attend la fin des travaux de l’appartement du boulevard Haussmann]. De son côté, il est constamment à Paris « pour mon pauvre ami Lauris qui a été blessé en automobile comme je crois vous l’avoir dit (...) ». À la fin de décembre 1911, Proust signe une lettre « l’autre Marcel » en se demandant si Plantevignes l’a oublié totalement : « D’ailleurs c’est aussi bien, car en ce moment, accablé d’ennuis, je ne pourrais facilement vous voir. Mais moi je me souviens de vous ! Et j’espère que ce n’est pas seulement la gloire des armes mais aussi les sujets de l’amour qui vous retiennent éloigné. Que j’ai regretté vos chers parents cet été à Cabourg. Même les gens ridicules n’étaient plus amusants, parce que beaucoup de ceux avec qui on aurait pu en sourire, ou bien étaient eux-mêmes trop bêtes pour apercevoir ces ridicules, ou trop malveillants pour qu’on ne perdît pas tout plaisir à sourire avec eux. » Il est également question d’une affaire concernant son ami Max Daireau et le critique dramatique Nozières, ainsi que du rôle d’intermédiaire que Proust pouvait jouer en faveur de Plantevignes qui, en 1910, s’intéresse à une jeune actrice. De 1914 à 1915, 6 lettres sont adressées à Camille Plantevignes, dont deux inédites. Proust évoque la disparition tragique d’Agostinelli, ses désastreuses opérations financières, son frère médecin sur le front et réclame des nouvelles de Marcel auquel il a envoyé un exemplaire dédicacé de Du côté de chez Swann sans avoir eu de réponse : « (...) Au début de la guerre je me suis immédiatement informé de lui. Je n’ai pas voulu le faire directement parce que quand mon livre a paru je le lui ai envoyé avec cette dédicace : “A mon cher lecteur préféré”. Or tandis que nombre de gens à qui je ne l’avais pas envoyé (j’en ai envoyé très peu à cause de son indécence) m’ont écrit de longues lettres, mon “lecteur préféré” ne m’a pas adressé une ligne. (...) Depuis les dernières lettres que nous

Auktionsarchiv: Los-Nr. 78
Auktion:
Datum:
27.06.2007
Auktionshaus:
Sotheby's
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