Lannes (Jean). Lettre autographe signée à sa seconde épouse Louise Guéhenneuc. Marienburg [actuellement Malbork en Pologne], 25 mai 1807. 2 pp. in-4, adresse au dos avec marque postale « n° 48. Grande Armée ». Extraordinaire lettre sur ses relations avec Napoléon Ier, sur la campagne de Pologne, sur la mort du fils de Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais. Blessé à la bataille de Pultusk qu'il avait remportée en décembre 1806, le maréchal Lannes avait dû rentrer en France se reposer. De retour en Pologne en mai 1807, il assista à la prise de Dantzig le 20 du mois, assisterait à la bataille de Heilsberg le 10 juin, et commanderait le centre à la bataille de Friedland le 14 juin. « Je suis bien fâché contre toi, ma vilaine amie, il a falu que je reçoive une lettre qui détruise toutes les excuses que tu me dis pour que je te le pardonne ; de quoi diable viens-tu me parler de contaisse, et-ce que toutes les contaisses du monde peuvent me faire oublier un seul instant ma Louise que j'adore ? Oui, ma chère Louise, je t'aime trop pour penser à d'autres que toi, ainsi sois bien tranquile, et demande moi pardon dans toutes tes lettres ; que je suis content, ma bonne Louise, que ton ami aille bien [le futur comte et sénateur François-Scholastique Guéhenneuc, père de Louise]. Dis-lui combien j'usse été affecté si je n'eusse appris en même tems que sa maladie son rétablissement. Je suis revenu depuis hier de devant Dantzit ; cette place a capitulé ; il est possible que cela nous donne la paix. Pour moi, ma chère amie, je n'ose pas y croire, tant je la désire. On dit que l'empereur a été très affecté de la mort du petit Napoléon. Je suis bien impatient, ma chère Louise, de ne pas voir la fin de tout ceci. Je suis dégoûté à tel point que j'aborre mon état ; on m'en a tant fait que je ne répons pas de ne pas partir ; je te jure, ma chère Louise, que je suis souvant fâché d'avoir versé mon sang pour la gloire de l'[empereur]. J'ai toujours été victime de mon attachement pour lui, il n'aime que par boutades, c'est-à-dire quand il a besoin de vous. Je suis triste, je voudrais être près de toi et de mes enfans. Adieu, ma bonne amie, écris-moi souvant, embrase pour moi ton ami, et toute la famille...»
Lannes (Jean). Lettre autographe signée à sa seconde épouse Louise Guéhenneuc. Marienburg [actuellement Malbork en Pologne], 25 mai 1807. 2 pp. in-4, adresse au dos avec marque postale « n° 48. Grande Armée ». Extraordinaire lettre sur ses relations avec Napoléon Ier, sur la campagne de Pologne, sur la mort du fils de Louis Bonaparte et d'Hortense de Beauharnais. Blessé à la bataille de Pultusk qu'il avait remportée en décembre 1806, le maréchal Lannes avait dû rentrer en France se reposer. De retour en Pologne en mai 1807, il assista à la prise de Dantzig le 20 du mois, assisterait à la bataille de Heilsberg le 10 juin, et commanderait le centre à la bataille de Friedland le 14 juin. « Je suis bien fâché contre toi, ma vilaine amie, il a falu que je reçoive une lettre qui détruise toutes les excuses que tu me dis pour que je te le pardonne ; de quoi diable viens-tu me parler de contaisse, et-ce que toutes les contaisses du monde peuvent me faire oublier un seul instant ma Louise que j'adore ? Oui, ma chère Louise, je t'aime trop pour penser à d'autres que toi, ainsi sois bien tranquile, et demande moi pardon dans toutes tes lettres ; que je suis content, ma bonne Louise, que ton ami aille bien [le futur comte et sénateur François-Scholastique Guéhenneuc, père de Louise]. Dis-lui combien j'usse été affecté si je n'eusse appris en même tems que sa maladie son rétablissement. Je suis revenu depuis hier de devant Dantzit ; cette place a capitulé ; il est possible que cela nous donne la paix. Pour moi, ma chère amie, je n'ose pas y croire, tant je la désire. On dit que l'empereur a été très affecté de la mort du petit Napoléon. Je suis bien impatient, ma chère Louise, de ne pas voir la fin de tout ceci. Je suis dégoûté à tel point que j'aborre mon état ; on m'en a tant fait que je ne répons pas de ne pas partir ; je te jure, ma chère Louise, que je suis souvant fâché d'avoir versé mon sang pour la gloire de l'[empereur]. J'ai toujours été victime de mon attachement pour lui, il n'aime que par boutades, c'est-à-dire quand il a besoin de vous. Je suis triste, je voudrais être près de toi et de mes enfans. Adieu, ma bonne amie, écris-moi souvant, embrase pour moi ton ami, et toute la famille...»
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