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Auktionsarchiv: Los-Nr. 18

MARIE-LOUISE (Impératrice). Lettre autographe...

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.684 $ - 2.246 $
Zuschlagspreis:
2.080 €
ca. 2.336 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 18

MARIE-LOUISE (Impératrice). Lettre autographe...

Schätzpreis
1.500 € - 2.000 €
ca. 1.684 $ - 2.246 $
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ca. 2.336 $
Beschreibung:

MARIE-LOUISE (Impératrice). Lettre autographe signée à la maréchale Lannes. Schönbrunn, 6 juin 1814. 4 pp. in-8 d'une fine écriture serrée. Longue et belle lett re intime à son amie la maréchale Lannes , évoquant l'Aiglon . En mars-avril 1814, l'impératrice s'était repliée à Blois puis Orléans, et avait finalement gagné Rambouillet pour y rencontrer son père l'empereur d'Autriche. Elle avait alors été persuadée de rentrer à Vienne, ce qu'elle avait fait avec son fils à la fin du mois d'avril. Néanmoins, atteinte psychologiquement et physiquement, elle se vit prescrire par le docteur Corvisart (médecin de Napoléon Ier) un séjour aux eaux d'Aix-les-Bains : elle s'y rendrait en juillet, mais sans l'Aiglon qui serait retenu en otage à Vienne pour s'assurer qu'elle ne soit pas tentée de rejoindre son époux Napoléon. « Je regrette de ne pouvoir être un homme, je vous aurais suivie... » La duchesse de Montebello, Louise Guéhenneuc, veuve du maréchal Lannes, avait servi Marie-Louise comme dame d'honneur et avait acquis un grand ascendant sur la jeune souveraine. Elle l'accompagna à Vienne où elle resta jusqu'au début du mois de juin, et irait encore la rejoindre à Aix-les- Bains en juillet. « Ma chère duchesse. Je vais donc essayer notre moyen pour vous donner de mes nouvelles. Dieu veuille que cela ait un heureux succès, j'en ai besoin pour être un peu plus tranquille, depuis que vous êtes partie, je n'ai plus eu un instant de bonheur, mon courage m'a abandonné tout à fait , quand je vous avois encore avec moi je sentois que je ne pouvois être malheureuse, j'étois contente de vous voir. Il y a des moments où je regrette de ne pouvoir être un homme, je vous aurai[s] suivi[e], et on n'auroit pas pu m'[en] empêcher , d'un autre côté, j'aurois été fort malheureux, parce que je sens [d'] après la force de l'amitié que j'ai pour vous que j'aurai[s] eu une belle passion que certainement vous n'auriez pas rendue satisfaite. J'essaye de faire passer cette lettre par le commerce , on dit que la diligence va deux mois, je trouve ce tems un peu long , on me garantit que les lettres par le commerce ne sont jamais ouvertes, je l'adresse à Mr Corvisart [le docteur Jean-Nicolas Corvisart avait été l'ami intime du maréchal Lannes] sous l'enveloppe du nom de son banquier dont quelqu'un avoit l'adresse ici, et je vous prierai d'essayer de me répondre par la même occasion, je crois que cela sera la plus prompte et la plus sûre. Outre cela, je vous écrirai aussi par la poste. J'attends le retour de Klein [sa dame d'atour Henriette-Marie-Thérèse d'Arberg, épouse du général Klein] avec une impatience qui n'a pas d'égale, je trouve qu'il reste un tems infini en route, cela est bien fâcheux pour une personne qui a aussi envie que moi d'avoir de vos nouvelles. J'espère que vous allez me donner bien des détails, je les attend[s] et j'y compte, vous me l'avez promis, cela sera la seule distraction agréable que je puisse avoir. Ma santé est assez bonne, les jus d'herbes passent bien mais j'ai une fatigue continuelle, qui me donne des courbatures tous les matins , mes rhumatismes me rendent bien malade, aussi suis-je bien grognon. Mon fils va très bien. J'ai peur que Maman Quiou ne me reste tout à fait. Cela seroit un contretems des plus désagréables [Louise-Charlotte Le Tellier de Courtanvaux de Montmirail, comtesse de Montesquiou-Fezensac, gouvernante du roi de Rome], j'espère que j'aurai eu une vaine terreur , cependant, après beaucoup de discours qu'elle m'a tenue, j'ai lieue de croire que mes craintes sont fondées. J'ai enfin commencé hier à m'occuper de mes affaires, Mr de Beausset [Louis-François-Joseph-de Bausset, ancien préfet du Palais des Tuileries et chambellan de Napoléon Ier, qui accompagna Marie-Louise à Vienne] m'a montré divers budgets... Je les ai trouvés trop considérables, et j'ai dit que je voulois qu'on m'en fasse un de 500.000 francs. Mr de Beausset dit que cela n'ira pas, mais il le faudra bien. J'ai aussi arrêté les prétentions de mes fem

Auktionsarchiv: Los-Nr. 18
Auktion:
Datum:
06.07.2019
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

MARIE-LOUISE (Impératrice). Lettre autographe signée à la maréchale Lannes. Schönbrunn, 6 juin 1814. 4 pp. in-8 d'une fine écriture serrée. Longue et belle lett re intime à son amie la maréchale Lannes , évoquant l'Aiglon . En mars-avril 1814, l'impératrice s'était repliée à Blois puis Orléans, et avait finalement gagné Rambouillet pour y rencontrer son père l'empereur d'Autriche. Elle avait alors été persuadée de rentrer à Vienne, ce qu'elle avait fait avec son fils à la fin du mois d'avril. Néanmoins, atteinte psychologiquement et physiquement, elle se vit prescrire par le docteur Corvisart (médecin de Napoléon Ier) un séjour aux eaux d'Aix-les-Bains : elle s'y rendrait en juillet, mais sans l'Aiglon qui serait retenu en otage à Vienne pour s'assurer qu'elle ne soit pas tentée de rejoindre son époux Napoléon. « Je regrette de ne pouvoir être un homme, je vous aurais suivie... » La duchesse de Montebello, Louise Guéhenneuc, veuve du maréchal Lannes, avait servi Marie-Louise comme dame d'honneur et avait acquis un grand ascendant sur la jeune souveraine. Elle l'accompagna à Vienne où elle resta jusqu'au début du mois de juin, et irait encore la rejoindre à Aix-les- Bains en juillet. « Ma chère duchesse. Je vais donc essayer notre moyen pour vous donner de mes nouvelles. Dieu veuille que cela ait un heureux succès, j'en ai besoin pour être un peu plus tranquille, depuis que vous êtes partie, je n'ai plus eu un instant de bonheur, mon courage m'a abandonné tout à fait , quand je vous avois encore avec moi je sentois que je ne pouvois être malheureuse, j'étois contente de vous voir. Il y a des moments où je regrette de ne pouvoir être un homme, je vous aurai[s] suivi[e], et on n'auroit pas pu m'[en] empêcher , d'un autre côté, j'aurois été fort malheureux, parce que je sens [d'] après la force de l'amitié que j'ai pour vous que j'aurai[s] eu une belle passion que certainement vous n'auriez pas rendue satisfaite. J'essaye de faire passer cette lettre par le commerce , on dit que la diligence va deux mois, je trouve ce tems un peu long , on me garantit que les lettres par le commerce ne sont jamais ouvertes, je l'adresse à Mr Corvisart [le docteur Jean-Nicolas Corvisart avait été l'ami intime du maréchal Lannes] sous l'enveloppe du nom de son banquier dont quelqu'un avoit l'adresse ici, et je vous prierai d'essayer de me répondre par la même occasion, je crois que cela sera la plus prompte et la plus sûre. Outre cela, je vous écrirai aussi par la poste. J'attends le retour de Klein [sa dame d'atour Henriette-Marie-Thérèse d'Arberg, épouse du général Klein] avec une impatience qui n'a pas d'égale, je trouve qu'il reste un tems infini en route, cela est bien fâcheux pour une personne qui a aussi envie que moi d'avoir de vos nouvelles. J'espère que vous allez me donner bien des détails, je les attend[s] et j'y compte, vous me l'avez promis, cela sera la seule distraction agréable que je puisse avoir. Ma santé est assez bonne, les jus d'herbes passent bien mais j'ai une fatigue continuelle, qui me donne des courbatures tous les matins , mes rhumatismes me rendent bien malade, aussi suis-je bien grognon. Mon fils va très bien. J'ai peur que Maman Quiou ne me reste tout à fait. Cela seroit un contretems des plus désagréables [Louise-Charlotte Le Tellier de Courtanvaux de Montmirail, comtesse de Montesquiou-Fezensac, gouvernante du roi de Rome], j'espère que j'aurai eu une vaine terreur , cependant, après beaucoup de discours qu'elle m'a tenue, j'ai lieue de croire que mes craintes sont fondées. J'ai enfin commencé hier à m'occuper de mes affaires, Mr de Beausset [Louis-François-Joseph-de Bausset, ancien préfet du Palais des Tuileries et chambellan de Napoléon Ier, qui accompagna Marie-Louise à Vienne] m'a montré divers budgets... Je les ai trouvés trop considérables, et j'ai dit que je voulois qu'on m'en fasse un de 500.000 francs. Mr de Beausset dit que cela n'ira pas, mais il le faudra bien. J'ai aussi arrêté les prétentions de mes fem

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