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Auktionsarchiv: Los-Nr. 353

Jean PAULHAN UN SOU EST UN SOU. Entretiens sur des faits divers

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.699 $ - 4.932 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 353

Jean PAULHAN UN SOU EST UN SOU. Entretiens sur des faits divers

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.699 $ - 4.932 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Jean PAULHAN UN SOU EST UN SOU. Entretiens sur des faits divers 11 p. manuscrites in-8, encre bleue, noire, certaines pages à en tête " Nrf " ; brochés dans un petit cahier sous couverte bleue, sous emboîtage. Manuscrit de travail avec de nombreuses ratures, rajouts dans les marges, renvois, pour un chapitre du livre de Jean Paulhan : " Entretiens sur des faits divers " paru en 1930. C'est un livre de dialogues entièrement écrits par Jean Paulhan. Deux interlocuteurs discutent des principales illusions du langage à partir de textes de Montaigne, d'articles de journaux et de leur propre expérience. Les deux protagonistes sont M : Jean Paulhan et R.M. : René Martin Guelliot, l'interlocuteur de Paulhan au temps de la revue " Le Spectateur " dans les années 1910. Dans le manuscrit que nous avons M. et R.M. s'interrogent sur le sens de la conversation par deux jeunes filles. "M. j'ai entendu tout à l'heure au café une conversation étonnante. C'étaient deux jeunes femmes qui la tenaient : grandes bourgeoise, deux grues ? [Je ne l'ai pas su] R.M. : il arrive que les unes imitent fort bien les autres. M. : Et les autres, les unes. Mais voici : " En chemin de fer, j'avais à côté de moi un peintre. Oh, un homme élégant, très bien mis, un homme du monde. - Oui, mais il voyageait en troisième. - Vous savez un peintre est un peintre. - Oui, mais une troisième est une troisième " " R.M. Je pencherais plutôt pour les grues. M. Pourquoi ? R.M. Eu oui parce qu' [elle voyageait à coté de son peintre] une troisième est une troisième. Mais que voyez vous là d'étonnant ? Il s'agit d'un argument commun, […] à tout moment proverbe. Les affaires sont les affaires, un sou est un sou et à la guerre comme à la guerre. Ca ce dit tous les jours. M. Mais plus rarement en temps de guerre. R.M. Et c'est bien la preuve qu'il s'agit d'un argument tout à fait abstrait. Nierez-vous qu'il a quelque chose de convaincant, d'irréfutable, qu'il vous cloue comme on dit le bec. Et que diable serait un sou, s'il n'était pas un sou ? " Très spectaculaire manuscrit de Jean Paulhan, où l'on voit les constructions des phrases se structurer en même temps que celui de la pensée. Il est toujours plaisant de découvrir un manuscrit comme celui-ci qui nous donne accès à la genèse du texte. Provenance - Jean Paulhan, donné en échange à Jean Fautrier - Bibliothèque Jean Fautrier - Jeannine Aeply - Collection particulière, Paris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 353
Auktion:
Datum:
09.12.2014
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Jean PAULHAN UN SOU EST UN SOU. Entretiens sur des faits divers 11 p. manuscrites in-8, encre bleue, noire, certaines pages à en tête " Nrf " ; brochés dans un petit cahier sous couverte bleue, sous emboîtage. Manuscrit de travail avec de nombreuses ratures, rajouts dans les marges, renvois, pour un chapitre du livre de Jean Paulhan : " Entretiens sur des faits divers " paru en 1930. C'est un livre de dialogues entièrement écrits par Jean Paulhan. Deux interlocuteurs discutent des principales illusions du langage à partir de textes de Montaigne, d'articles de journaux et de leur propre expérience. Les deux protagonistes sont M : Jean Paulhan et R.M. : René Martin Guelliot, l'interlocuteur de Paulhan au temps de la revue " Le Spectateur " dans les années 1910. Dans le manuscrit que nous avons M. et R.M. s'interrogent sur le sens de la conversation par deux jeunes filles. "M. j'ai entendu tout à l'heure au café une conversation étonnante. C'étaient deux jeunes femmes qui la tenaient : grandes bourgeoise, deux grues ? [Je ne l'ai pas su] R.M. : il arrive que les unes imitent fort bien les autres. M. : Et les autres, les unes. Mais voici : " En chemin de fer, j'avais à côté de moi un peintre. Oh, un homme élégant, très bien mis, un homme du monde. - Oui, mais il voyageait en troisième. - Vous savez un peintre est un peintre. - Oui, mais une troisième est une troisième " " R.M. Je pencherais plutôt pour les grues. M. Pourquoi ? R.M. Eu oui parce qu' [elle voyageait à coté de son peintre] une troisième est une troisième. Mais que voyez vous là d'étonnant ? Il s'agit d'un argument commun, […] à tout moment proverbe. Les affaires sont les affaires, un sou est un sou et à la guerre comme à la guerre. Ca ce dit tous les jours. M. Mais plus rarement en temps de guerre. R.M. Et c'est bien la preuve qu'il s'agit d'un argument tout à fait abstrait. Nierez-vous qu'il a quelque chose de convaincant, d'irréfutable, qu'il vous cloue comme on dit le bec. Et que diable serait un sou, s'il n'était pas un sou ? " Très spectaculaire manuscrit de Jean Paulhan, où l'on voit les constructions des phrases se structurer en même temps que celui de la pensée. Il est toujours plaisant de découvrir un manuscrit comme celui-ci qui nous donne accès à la genèse du texte. Provenance - Jean Paulhan, donné en échange à Jean Fautrier - Bibliothèque Jean Fautrier - Jeannine Aeply - Collection particulière, Paris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 353
Auktion:
Datum:
09.12.2014
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
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