Beschreibung:

HENRI IV (1553-1610). Lettre de rémission signée "Henry" en faveur de Henry Philibert, écuyer, seigneur de Venterol près de Gap. Poitiers: mai 1602.
HENRI IV (1553-1610). Lettre de rémission signée "Henry" en faveur de Henry Philibert, écuyer, seigneur de Venterol près de Gap. Poitiers: mai 1602. (535 x 618 mm). Manuscrit sur parchemin, replié. Sceau delphinal et lacs de fils de couleurs. (Quelques petites rousseurs, sceau restauré.) RÉMISSION OCTROYÉE PAR HENRI IV À HENRY PHILIBERT, SEIGNEUR DE VENTEROL, SUITE À UN DUEL À MORT AVEC LE SEIGNEUR DU GAYET. UN MOIS APRÈS L'ÉDIT DE BLOIS (en avril 1602) INTERDISANT LES DUELS, LE ROI ACCORDE SON PARDON. La lettre relate les circonstances au cours desquelles le seigneur du Gayet, suite à une altercation avec le sieur du Gua, provoqua en duel Henry Philibert. "[...] feu Jacques Pila et le suppliant, estant en nostre ville de Grenoble assemblez en la maison du sieur de la Motte pour [?] un ballet qu'ils avoient résolu de faire pour honorer le jour du baptesme du filz du sieur de Créquy". Lors de cette répétition, le sieur du Gua vint à faire une malencontreuse comparaison entre la couleur de son pourpoint et celui du sieur de Gayet. "Sur ces termes, le suppliant; croyant qu'ilz se gaussaient l'un l'autre sur les couleurs de leurs habitz, auroit par manière de jeu et de passetemps et sans penser à aulcune offence dict au sieur du Gayet que la couleur d'ysabelle estoit bien passée, qu'il ne falloit point faire de comparaison [...]". La situation s'envenima tant que du Gayet lui envoya par son laquais "un cartel de deffy et signé de sa main avec le choix de deux poignardz [...]". Après avoir blessé Henry Philibert, du Gayet se "précipitant en mesme temps se seroit en fin trouvé en face de l'épée du suppliant et ouvrit une playe dans le ventre du costé gauche, de laquelle apréhendant le mal et recognoissant sa faute et le tort qu'il avoit, demanda la vie au suppliant, lequel sans luy redoubler aulcun coup la luy accorda aussy volontairement qu'à regret [...]". Mais du Gayet devait mourir quelques heures plus tard. La bonne foi du seigneur de Venterol fut reconnue, bien qu'il ait déjà obtenu rémission pour la mort du sieur de Regnard. Préférant "miséricorde à rigueur de justice" le roi accorda son pardon. On apprend plus loin que le "suppliant" "a toujours faict et faict encores profession de la religion prétendue protestante". [ On joint :] --Un document manuscrit relatif à la lettre de rémission et confirmant le pardon du roi. TRÈS BEAU DOCUMENT COMPORTANT UN SCEAU DELPHINAL TRÈS RARE.