Auktionsarchiv: Los-Nr. 112

PROUST. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À RENÉ BOYLESVE. [UN PEU AVANT LE 25 OCT 1907] 10 P. IN-12.

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
Auktionsarchiv: Los-Nr. 112

PROUST. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À RENÉ BOYLESVE. [UN PEU AVANT LE 25 OCT 1907] 10 P. IN-12.

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
Beschreibung:

Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À RENÉ BOYLESVE. [UN PEU AVANT LE 25 OCTOBRE 1907]. 10 p. in-12 (181 x 134 mm), signées "Marcel Proust". Filigranne Imperial Century. Belle et longue lettre d'admiration à l'écrivain, dont il "aime tellement d'amour" les livres. Venant de recevoir le dernier recueil de nouvelles de Boylesve, il le lira avec délectation malgré ses problèmes oculaires. "mon état général et le genre de vie absurde qu'il a engendré m'ont empêché de voir un oculiste et de choisir des verres (ce qui va me rendre à peu près impossible de corriger les milliers de page d'épreuves que m'envoie la Nouvelle revue française)." Malgré tout, il lira tout de même son livre, "car il est des privations que je ne sais pas m'imposer". Ses commentaires sur le plaisir qu'il aura à le lire en dit beaucoup sur l'estime qu'il porte à Boylesve -- à moins qu'il ne s'agisse d'une des flatteries habituelles de Proust. "Je peux déjà vous dire que je n'en connais peut-être pas de vous qui me plaise davantage ni même autant. Dieu sait que ce n'est pas peu dire et j'aime tellement d'amour les autres qu'il y a, dans ma prédilection pour le nouveau, comme l'indélicatesse d'une infidélité". Son admiration pour les plus grands romans de l'auteur ne l'empêche pas d'apprécier ce plus modeste recueil de nouvelles, de même que "parce que j'admire infiniment l'immense fresque des Illusions perdues et Splendeurs, cela ne m'empêche pas de placer au moins aussi haut Le Curé de Tour et La Vieille fille, ou La Fille aux yeux d'or et d'égaler l'art de ces miniatures à la fresque". Et d'invoquer Molière et Spinoza eux-même pour commenter le style de Boylesve, qu'il cite abondamment, montrant finalement qu'il l'a déjà presque tout lu : "Vous voyez que j'ai tout de même déjà un peu lu, et tout ce que j'ai lu [...], je l'ai relu, relu pour moi, lu à d'autres [...] à une très intelligente et très belle femme de chambre [Céleste Albaret]". Ses problèmes de vue, finalement, l'obligent à clôre la lettre... Références : Kolb, Correspondance, XVI, n° 136 (voir aussi la réponse de Boylesve, n° 137).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 112
Beschreibung:

Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À RENÉ BOYLESVE. [UN PEU AVANT LE 25 OCTOBRE 1907]. 10 p. in-12 (181 x 134 mm), signées "Marcel Proust". Filigranne Imperial Century. Belle et longue lettre d'admiration à l'écrivain, dont il "aime tellement d'amour" les livres. Venant de recevoir le dernier recueil de nouvelles de Boylesve, il le lira avec délectation malgré ses problèmes oculaires. "mon état général et le genre de vie absurde qu'il a engendré m'ont empêché de voir un oculiste et de choisir des verres (ce qui va me rendre à peu près impossible de corriger les milliers de page d'épreuves que m'envoie la Nouvelle revue française)." Malgré tout, il lira tout de même son livre, "car il est des privations que je ne sais pas m'imposer". Ses commentaires sur le plaisir qu'il aura à le lire en dit beaucoup sur l'estime qu'il porte à Boylesve -- à moins qu'il ne s'agisse d'une des flatteries habituelles de Proust. "Je peux déjà vous dire que je n'en connais peut-être pas de vous qui me plaise davantage ni même autant. Dieu sait que ce n'est pas peu dire et j'aime tellement d'amour les autres qu'il y a, dans ma prédilection pour le nouveau, comme l'indélicatesse d'une infidélité". Son admiration pour les plus grands romans de l'auteur ne l'empêche pas d'apprécier ce plus modeste recueil de nouvelles, de même que "parce que j'admire infiniment l'immense fresque des Illusions perdues et Splendeurs, cela ne m'empêche pas de placer au moins aussi haut Le Curé de Tour et La Vieille fille, ou La Fille aux yeux d'or et d'égaler l'art de ces miniatures à la fresque". Et d'invoquer Molière et Spinoza eux-même pour commenter le style de Boylesve, qu'il cite abondamment, montrant finalement qu'il l'a déjà presque tout lu : "Vous voyez que j'ai tout de même déjà un peu lu, et tout ce que j'ai lu [...], je l'ai relu, relu pour moi, lu à d'autres [...] à une très intelligente et très belle femme de chambre [Céleste Albaret]". Ses problèmes de vue, finalement, l'obligent à clôre la lettre... Références : Kolb, Correspondance, XVI, n° 136 (voir aussi la réponse de Boylesve, n° 137).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 112
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen