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Auktionsarchiv: Los-Nr. 156

PROUST. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À REYNALDO HAHN. [AUTOMNE OU HIVER 1894]. 4 P.

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 9.048 $ - 11.311 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 156

PROUST. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À REYNALDO HAHN. [AUTOMNE OU HIVER 1894]. 4 P.

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 9.048 $ - 11.311 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À REYNALDO HAHN. [VERS MI-DÉCEMBRE 1894]. 4 p. in-12 (180 x 116 mm), sur un bifeuillet. Filigrane "Au Printemps Paris Nouveau papier Français". Signé "Marcel". Légère déchirure à la pliure du bifeuillet. Une journée de Marcel Proust Prise de rendez-vous avec Reynaldo, évocation des personnes que Proust va voir dans la journée : Mme Thomas Yeatman, Montesquiou qu’il n’a pas envie de voir, de ceux qu’ils souhaitent rencontrer : les Daudet, des personnes ennuyeuses que l’on croise chez Madame de Casa-Fuerte. "Ni tenir une épée, un lys, une colombe, Dans ma main que son corps tremblant échauffe et bombe Ne vaut tenir ta main, car le lys est moins pur Et l'épée est moins noble. J'ai peur que cette improvisation ne me mène loin et comme j'ai déjà une très longue trotte à fournir aujourd'hui, déjeunant à Neuilly, je m'arrête. Au moins le second vers vous sera-t-il commode pour imiter Mounet Sully. Mon cher petit, à une heure je serai 6 rue Borghèse à Neuilly [chez Mme Thomas Yeatman, la mère de Léon. (Marcel et Léon suivaient le cours de philosophie de M. Egger à la Sorbonne. Cf. Kolb, I, n° 223)], à 5 heures je ne sais pas, si je suis dans ces quartiers je passerai chez vous et non chez moi, sinon, à ce soir 7 heures 1/2. Mais dans l'après-midi et certainement jusqu'à 4 heures je serai rue Borghèse. "Audi, et si vis, veni ; gratissimus eris" ["Ecoutez, et si vous voulez, venez ; vous serez le bienvenu."] Je n'ai pas la moindre envie d'aller chez le poète qui m'aime [certainement Robert de Montesquiou]. Au contraire cela m'amusera beaucoup de me faire conduire par mon maître chez Madame Alphonse Daudet. La carte (dont je n'arrive pas à me rappeler l'envoi) ne pouvait d'ailleurs signifier que ce désir, que la politesse ne feint pas souvent seule chef moi. - Comment la dame de la rue Cambon [Madame de Casa-Fuerte qui habitait 42 rue Cambon] qui est " une aimable et habile personne " voit-elle des gens si ennuyeux que ceux que vous énumérez ? La société est mal faite. Je vous quitte sur cette considération si neuve. Votre poney, agacé de vous voir le soir entre tant d'indifférents à notre amitié et, je pense, quelques hostiles. Tout à vous, Marcel. Je réponds d'abord à la fin de la lettre (main pour l'encourager comme d'habitude). Cette lettre date certainement de décembre 1894 : elle précède de peu la première visite de Proust chez les Daudet chez lesquels Reynaldo l'introduit (Kolb, I, n° 225) et le télégramme du 18 décembre 1894 (voir lot 159, où il est question de la "dame de la rue Cambon", Mme de Casa-Fuerte). Proust fut présenté aux Daudet chez les Baignières le 18 décembre 1894 (voir lot 143), puis fut conduit chez eux par Reynaldo Hahn quelques jours plus tard. Provenance : Autographes littéraires et historiques, Lettres de Marcel Proust [Marie Nordlinger (Drouot, 15 et 17 décembre 1958, lot 109). Références : Hahn, n° XI. -- Kolb, I, n° 211.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 156
Auktion:
Datum:
31.05.2016
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Proust, Marcel LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À REYNALDO HAHN. [VERS MI-DÉCEMBRE 1894]. 4 p. in-12 (180 x 116 mm), sur un bifeuillet. Filigrane "Au Printemps Paris Nouveau papier Français". Signé "Marcel". Légère déchirure à la pliure du bifeuillet. Une journée de Marcel Proust Prise de rendez-vous avec Reynaldo, évocation des personnes que Proust va voir dans la journée : Mme Thomas Yeatman, Montesquiou qu’il n’a pas envie de voir, de ceux qu’ils souhaitent rencontrer : les Daudet, des personnes ennuyeuses que l’on croise chez Madame de Casa-Fuerte. "Ni tenir une épée, un lys, une colombe, Dans ma main que son corps tremblant échauffe et bombe Ne vaut tenir ta main, car le lys est moins pur Et l'épée est moins noble. J'ai peur que cette improvisation ne me mène loin et comme j'ai déjà une très longue trotte à fournir aujourd'hui, déjeunant à Neuilly, je m'arrête. Au moins le second vers vous sera-t-il commode pour imiter Mounet Sully. Mon cher petit, à une heure je serai 6 rue Borghèse à Neuilly [chez Mme Thomas Yeatman, la mère de Léon. (Marcel et Léon suivaient le cours de philosophie de M. Egger à la Sorbonne. Cf. Kolb, I, n° 223)], à 5 heures je ne sais pas, si je suis dans ces quartiers je passerai chez vous et non chez moi, sinon, à ce soir 7 heures 1/2. Mais dans l'après-midi et certainement jusqu'à 4 heures je serai rue Borghèse. "Audi, et si vis, veni ; gratissimus eris" ["Ecoutez, et si vous voulez, venez ; vous serez le bienvenu."] Je n'ai pas la moindre envie d'aller chez le poète qui m'aime [certainement Robert de Montesquiou]. Au contraire cela m'amusera beaucoup de me faire conduire par mon maître chez Madame Alphonse Daudet. La carte (dont je n'arrive pas à me rappeler l'envoi) ne pouvait d'ailleurs signifier que ce désir, que la politesse ne feint pas souvent seule chef moi. - Comment la dame de la rue Cambon [Madame de Casa-Fuerte qui habitait 42 rue Cambon] qui est " une aimable et habile personne " voit-elle des gens si ennuyeux que ceux que vous énumérez ? La société est mal faite. Je vous quitte sur cette considération si neuve. Votre poney, agacé de vous voir le soir entre tant d'indifférents à notre amitié et, je pense, quelques hostiles. Tout à vous, Marcel. Je réponds d'abord à la fin de la lettre (main pour l'encourager comme d'habitude). Cette lettre date certainement de décembre 1894 : elle précède de peu la première visite de Proust chez les Daudet chez lesquels Reynaldo l'introduit (Kolb, I, n° 225) et le télégramme du 18 décembre 1894 (voir lot 159, où il est question de la "dame de la rue Cambon", Mme de Casa-Fuerte). Proust fut présenté aux Daudet chez les Baignières le 18 décembre 1894 (voir lot 143), puis fut conduit chez eux par Reynaldo Hahn quelques jours plus tard. Provenance : Autographes littéraires et historiques, Lettres de Marcel Proust [Marie Nordlinger (Drouot, 15 et 17 décembre 1958, lot 109). Références : Hahn, n° XI. -- Kolb, I, n° 211.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 156
Auktion:
Datum:
31.05.2016
Auktionshaus:
Sotheby's
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