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Auktionsarchiv: Los-Nr. 124

PAIRE DE POTS-POURRIS formé de noix de coco...

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 9.395 $ - 11.743 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 124

PAIRE DE POTS-POURRIS formé de noix de coco...

Schätzpreis
8.000 € - 10.000 €
ca. 9.395 $ - 11.743 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

PAIRE DE POTS-POURRIS formé de noix de coco en bronze doré d'après le modèle exécuté sous la direction du marchand-mercier Jean Dulac. Le couvercle orné de graines et de feuilles de laurier, la panse surmontée d'une frise de piastres et de deux têtes de satyres retenant des guirlandes de feuilles de laurier, le pied reposant sur un contre-socle carré terminé par une base en marbre blanc. Époque Restauration, vers 1825-1830 H. 32 ; L. 22 ; P. 18 cm Un couvercle fêlé restauré, manques «Marchands de tout et faiseurs de rien», ce trait d'esprit de l'Encyclopédie attribué à Diderot ne rend pas hommage à cette profession. À la fois érudit, négociant, dessinateur, décorateur, et surtout initiateur du «goust», le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l'essor de l'industrie du luxe au XVIIIe siècle. Les merciers constituent l'une des plus impor­tantes corporations parisiennes au XVIIIe siècle. Une définition plus juste serait plutôt à chercher dans l'encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières, par une société de gens de Lettres, de savans et d'artistes, chez Panckoucke à Paris, 1783, t. II, p. 72. «Il est permis aux marchands-merciers d'enjoliver toutes les marchandises qu'ils vendent, mais non pas de les fabriquer.» La paternité de la conception des projets déco­ratifs n'est pas toujours aisée entre l'ordonnateur d'un projet et l'exécutant. Néanmoins Jean Dulac (1704-1786) fut avec certitude un diffuseur du goût à la grecque et dessina de nombreux cro­quis et modèles. Le voyage qu'effectua Marigny, frère cadet de la Pompadour à Rome en 1751 fut sans conteste un moment charnière du basculement du goût chantourné de la courbe, plus tard impropre­ment nommé «style Louis XV» pour les lignes géométriques hérités de l'antiquité du «style Louis XVI». Le vase présenté ici par ses figures de satyres et ses frises feuillagées ordonnées est un précieux témoignage du changement de vocabulaire artistique. Dulac pressentant un sou­hait de renouvellement crée ici un vase couvert classique symétrisé, tout en retenue rompant avec les excès du rocaille tant décrié par son pourfendeur Charles Nicolas Cochin (1688-1715) dans sa «Supplication aux orfèvres», Mercure de France, déc. 1754. D'autre part, l'utilisation d'un matériau exotique comme la noix de coco est très représentatif du rôle de marchand mercier. Importateur de laques de Chine et du Japon, de porcelaine, etc. ; ils montent ensuite ces objets et les re­haussant de bronzes dorés. Antérieurement, il est l'apanage des orfèvres, particulièrement en Allemagne du Sud, telle la coupe à la noix de coco, monogrammée PR, Ratisbone, Vers 1610 (issue de la collection Rudolf August Oetker) ou le hanap, monogrammé P.V.G. ; poinçon, sur le pied, Groningue 1606 (conservé dans les col­lections du Musée National de la Renaissance à Ecouen). Ces pièces formées d'une noix de coco enchâssée dans une monture en argent doré sont destinés aux cabinets de riches aristocrates à la recherche d'exotisme. Quoique moins rare qu'au début du XVIIe siècle - la noix de coco gravée devint même au XIXe l'artisanat des marins ou bagnards - elle est ici utilisée pour son rendu mat et lustré contrastant avec les bronzes dorés. Jean Dulac, bijoutier-mercier et marchand privilé­gié du roi de 1753 à 1775. Situé rue Saint Honoré, son commerce est très réputé, en particulier de clientèle anglo-saxonne à la recherche d'objets en porcelaine de Sèvres montés. Il détint en effet son monopole durant vingt ans de la distribution de porcelaine. Le vase présenté ici se rapproche d'ailleurs du pot-pourri d'une garniture, Sotheby's, Paris, 14 septembre 2017, lot 85 et du vase en porcelaine bleue, Artcurial, Paris, 15 décembre 2010, lot 35. On connait également une paire dont le corps est en noix des îles avec la même monture de bronze, surélevée sur une base en marbre blanc (vente à Paris, 23 novembre 1992, lot 55, provenant de Mme P..., Monaco, puis Sotheby's, New York, 21 mai 1994, lot 112), une autre paire similaire en bois laqué

Auktionsarchiv: Los-Nr. 124
Auktion:
Datum:
22.09.2020
Auktionshaus:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

PAIRE DE POTS-POURRIS formé de noix de coco en bronze doré d'après le modèle exécuté sous la direction du marchand-mercier Jean Dulac. Le couvercle orné de graines et de feuilles de laurier, la panse surmontée d'une frise de piastres et de deux têtes de satyres retenant des guirlandes de feuilles de laurier, le pied reposant sur un contre-socle carré terminé par une base en marbre blanc. Époque Restauration, vers 1825-1830 H. 32 ; L. 22 ; P. 18 cm Un couvercle fêlé restauré, manques «Marchands de tout et faiseurs de rien», ce trait d'esprit de l'Encyclopédie attribué à Diderot ne rend pas hommage à cette profession. À la fois érudit, négociant, dessinateur, décorateur, et surtout initiateur du «goust», le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l'essor de l'industrie du luxe au XVIIIe siècle. Les merciers constituent l'une des plus impor­tantes corporations parisiennes au XVIIIe siècle. Une définition plus juste serait plutôt à chercher dans l'encyclopédie méthodique, ou par ordre de matières, par une société de gens de Lettres, de savans et d'artistes, chez Panckoucke à Paris, 1783, t. II, p. 72. «Il est permis aux marchands-merciers d'enjoliver toutes les marchandises qu'ils vendent, mais non pas de les fabriquer.» La paternité de la conception des projets déco­ratifs n'est pas toujours aisée entre l'ordonnateur d'un projet et l'exécutant. Néanmoins Jean Dulac (1704-1786) fut avec certitude un diffuseur du goût à la grecque et dessina de nombreux cro­quis et modèles. Le voyage qu'effectua Marigny, frère cadet de la Pompadour à Rome en 1751 fut sans conteste un moment charnière du basculement du goût chantourné de la courbe, plus tard impropre­ment nommé «style Louis XV» pour les lignes géométriques hérités de l'antiquité du «style Louis XVI». Le vase présenté ici par ses figures de satyres et ses frises feuillagées ordonnées est un précieux témoignage du changement de vocabulaire artistique. Dulac pressentant un sou­hait de renouvellement crée ici un vase couvert classique symétrisé, tout en retenue rompant avec les excès du rocaille tant décrié par son pourfendeur Charles Nicolas Cochin (1688-1715) dans sa «Supplication aux orfèvres», Mercure de France, déc. 1754. D'autre part, l'utilisation d'un matériau exotique comme la noix de coco est très représentatif du rôle de marchand mercier. Importateur de laques de Chine et du Japon, de porcelaine, etc. ; ils montent ensuite ces objets et les re­haussant de bronzes dorés. Antérieurement, il est l'apanage des orfèvres, particulièrement en Allemagne du Sud, telle la coupe à la noix de coco, monogrammée PR, Ratisbone, Vers 1610 (issue de la collection Rudolf August Oetker) ou le hanap, monogrammé P.V.G. ; poinçon, sur le pied, Groningue 1606 (conservé dans les col­lections du Musée National de la Renaissance à Ecouen). Ces pièces formées d'une noix de coco enchâssée dans une monture en argent doré sont destinés aux cabinets de riches aristocrates à la recherche d'exotisme. Quoique moins rare qu'au début du XVIIe siècle - la noix de coco gravée devint même au XIXe l'artisanat des marins ou bagnards - elle est ici utilisée pour son rendu mat et lustré contrastant avec les bronzes dorés. Jean Dulac, bijoutier-mercier et marchand privilé­gié du roi de 1753 à 1775. Situé rue Saint Honoré, son commerce est très réputé, en particulier de clientèle anglo-saxonne à la recherche d'objets en porcelaine de Sèvres montés. Il détint en effet son monopole durant vingt ans de la distribution de porcelaine. Le vase présenté ici se rapproche d'ailleurs du pot-pourri d'une garniture, Sotheby's, Paris, 14 septembre 2017, lot 85 et du vase en porcelaine bleue, Artcurial, Paris, 15 décembre 2010, lot 35. On connait également une paire dont le corps est en noix des îles avec la même monture de bronze, surélevée sur une base en marbre blanc (vente à Paris, 23 novembre 1992, lot 55, provenant de Mme P..., Monaco, puis Sotheby's, New York, 21 mai 1994, lot 112), une autre paire similaire en bois laqué

Auktionsarchiv: Los-Nr. 124
Auktion:
Datum:
22.09.2020
Auktionshaus:
Aguttes
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