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Auktionsarchiv: Los-Nr. 921

LETTRES DE SOLDAT. ROBERT Pascal Jacques

Schätzpreis
4.000 € - 5.000 €
ca. 4.735 $ - 5.919 $
Zuschlagspreis:
8.450 €
ca. 10.004 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 921

LETTRES DE SOLDAT. ROBERT Pascal Jacques

Schätzpreis
4.000 € - 5.000 €
ca. 4.735 $ - 5.919 $
Zuschlagspreis:
8.450 €
ca. 10.004 $
Beschreibung:

41 L.A.S. «Robert», 1803-1806, à sa famille ; environ 120 pages la plupart in-4 avec adresses et marques postales (déchirure à une lettre avec manque), le tout monté sur onglets en un volume in-4 demi-maroquin aubergine à grain long avec coins, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés (reliure de la fin du XIXe siècle). Remarquable correspondance d'un soldat de la Grande Armée à sa famille, du camp de Boulogne à Austerlitz et la Pologne. Pascal Jacques ROBERT jeune officier sorti de l'École spéciale militaire de Fontainebleau, écrit à son jeune frère Victor, étudiant à Amiens, et surtout à sa mère Mme Robert, à Auteuil et Paris (12 rue de Tournon). Très vite, la signature ou les feuillets d'adresse portent des signes maçonniques. Nous ne pouvons donner qu'un rapide aperçu de cette passionnante correspondance, d'un grand intérêt historique, à l'aide de quelques citations. Les premières lettres datent de l'entrée du jeune homme à l'école de Fontainebleau. Il en sort sous-lieutenant et part pour le camp de Boulogne, en vue d'une invasion de l'Angleterre. Il rejoint ensuite à marche forcée la Grande Armée sur le Rhin, dans le 34e régiment de ligne, corps d'armée du maréchal Lannes, et participe à la bataille d'Austerlitz. Il passe l'hiver, le printemps, puis l'été dans un long cantonnement en Moravie ; l'ennui le gagne, la solde n'arrive pas, les espoirs de retour en France sont toujours démentis. La campagne reprend en octobre 1806. Robert entre en Pologne et l'Empereur le nomme lieutenant... Fontainebleau 21 floréal XII (11 mai 1804) : «Nous travaillons beaucoup à nos exercices militaires, nous faisons l'exercice à feu au fusil et au canon, nous faisons souvent des marches forcées»... Camp de Saint-Omer 13 thermidor XIII (1er août 1805) : «Tendre mère, pourquoi vous inquiéter de mon sort, en est-il un maintenant plus heureux que le mien, étant prêt à embarquer au premier ordre pour l'Angleterre»... 4 fructidor (22 août) : «Vous ne devez pas ignorer, ma chère maman, le séjour de notre souverain au milieu de nous. Dès son arrivée, il a commencé à passer en revue à la marée basse et devant les Anglais, toute la troupe de ligne et d'infanterie légère, qui font partie du camp. [...] L'expédition, si elle doit avoir lieu, s'exécutera bientôt, car hier pour faire l'expérience de l'ordre qui doit y régner, on a fait battre la générale à 2 heures de la nuit, et nous sommes allés embarquer de suite à Boulogne. L'embarcation s'est faite avec beaucoup de promptitude, et l'Empereur qui s'est promené long-temps sur son canot, est venu nous jeter un coup d'oeil d'approbation»... 10 fructidor (28 août) : «Nous venons de recevoir ordre de partir le 12 au matin pour nous rendre d'abord à Strasbourg»... 28 fructidor (15 septembre) : «J'ai déjà fait bien du chemin [...] Je suis dans ce moment à Charleville où nous avons séjour. [...] Nous souffrons presque tous les jours de la pluie, de chemins de traverses abominables, et dans lesquels je tomberai deux cent fois par jour sans le secours d'une troisième jambe qui me sert de point d'appui dans des endroits aussi difficiles»... À trente deux lieues de Vienne 16 brumaire XIV (7 novembre 1805) : «Après avoir traversé une partie de la France, passé le Rhin à Spire où nous nous imaginions de trouver l'ennemi ; le Danube pour la première fois [...] sans entendre encore parler d'eux, nous nous portâmes le long du fleuve en prenant la route de Ulm. C'est dans les environs de cette ville, sur les hauteurs qui la dominent, que nous les avons enfin rencontrés»... Wisehau en Moravie 14 frimaire (5 décembre). Relation de la bataille d'Austerlitz (qui n'est pas nommée) : «Notre régiment étoit comme à l'ordinaire de l'avant garde et a été dès lors très exposé. Faisant partie du corps du Maral LANNES, nous nous sommes rendus dignes d'un tel chef. [...] J'ai vu pour la première fois ce jour la mort voler à mes côtés, je n'ai point eu de coup de feu dans mes habits, mais j'ai vu tomber mes voisins et ceux qui ét

Auktionsarchiv: Los-Nr. 921
Auktion:
Datum:
19.11.2020
Auktionshaus:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

41 L.A.S. «Robert», 1803-1806, à sa famille ; environ 120 pages la plupart in-4 avec adresses et marques postales (déchirure à une lettre avec manque), le tout monté sur onglets en un volume in-4 demi-maroquin aubergine à grain long avec coins, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés (reliure de la fin du XIXe siècle). Remarquable correspondance d'un soldat de la Grande Armée à sa famille, du camp de Boulogne à Austerlitz et la Pologne. Pascal Jacques ROBERT jeune officier sorti de l'École spéciale militaire de Fontainebleau, écrit à son jeune frère Victor, étudiant à Amiens, et surtout à sa mère Mme Robert, à Auteuil et Paris (12 rue de Tournon). Très vite, la signature ou les feuillets d'adresse portent des signes maçonniques. Nous ne pouvons donner qu'un rapide aperçu de cette passionnante correspondance, d'un grand intérêt historique, à l'aide de quelques citations. Les premières lettres datent de l'entrée du jeune homme à l'école de Fontainebleau. Il en sort sous-lieutenant et part pour le camp de Boulogne, en vue d'une invasion de l'Angleterre. Il rejoint ensuite à marche forcée la Grande Armée sur le Rhin, dans le 34e régiment de ligne, corps d'armée du maréchal Lannes, et participe à la bataille d'Austerlitz. Il passe l'hiver, le printemps, puis l'été dans un long cantonnement en Moravie ; l'ennui le gagne, la solde n'arrive pas, les espoirs de retour en France sont toujours démentis. La campagne reprend en octobre 1806. Robert entre en Pologne et l'Empereur le nomme lieutenant... Fontainebleau 21 floréal XII (11 mai 1804) : «Nous travaillons beaucoup à nos exercices militaires, nous faisons l'exercice à feu au fusil et au canon, nous faisons souvent des marches forcées»... Camp de Saint-Omer 13 thermidor XIII (1er août 1805) : «Tendre mère, pourquoi vous inquiéter de mon sort, en est-il un maintenant plus heureux que le mien, étant prêt à embarquer au premier ordre pour l'Angleterre»... 4 fructidor (22 août) : «Vous ne devez pas ignorer, ma chère maman, le séjour de notre souverain au milieu de nous. Dès son arrivée, il a commencé à passer en revue à la marée basse et devant les Anglais, toute la troupe de ligne et d'infanterie légère, qui font partie du camp. [...] L'expédition, si elle doit avoir lieu, s'exécutera bientôt, car hier pour faire l'expérience de l'ordre qui doit y régner, on a fait battre la générale à 2 heures de la nuit, et nous sommes allés embarquer de suite à Boulogne. L'embarcation s'est faite avec beaucoup de promptitude, et l'Empereur qui s'est promené long-temps sur son canot, est venu nous jeter un coup d'oeil d'approbation»... 10 fructidor (28 août) : «Nous venons de recevoir ordre de partir le 12 au matin pour nous rendre d'abord à Strasbourg»... 28 fructidor (15 septembre) : «J'ai déjà fait bien du chemin [...] Je suis dans ce moment à Charleville où nous avons séjour. [...] Nous souffrons presque tous les jours de la pluie, de chemins de traverses abominables, et dans lesquels je tomberai deux cent fois par jour sans le secours d'une troisième jambe qui me sert de point d'appui dans des endroits aussi difficiles»... À trente deux lieues de Vienne 16 brumaire XIV (7 novembre 1805) : «Après avoir traversé une partie de la France, passé le Rhin à Spire où nous nous imaginions de trouver l'ennemi ; le Danube pour la première fois [...] sans entendre encore parler d'eux, nous nous portâmes le long du fleuve en prenant la route de Ulm. C'est dans les environs de cette ville, sur les hauteurs qui la dominent, que nous les avons enfin rencontrés»... Wisehau en Moravie 14 frimaire (5 décembre). Relation de la bataille d'Austerlitz (qui n'est pas nommée) : «Notre régiment étoit comme à l'ordinaire de l'avant garde et a été dès lors très exposé. Faisant partie du corps du Maral LANNES, nous nous sommes rendus dignes d'un tel chef. [...] J'ai vu pour la première fois ce jour la mort voler à mes côtés, je n'ai point eu de coup de feu dans mes habits, mais j'ai vu tomber mes voisins et ceux qui ét

Auktionsarchiv: Los-Nr. 921
Auktion:
Datum:
19.11.2020
Auktionshaus:
Aguttes
Aguttes Neuilly
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