Beschreibung:

MANUSCRIT autographe pour Les Misérables ; 1 page petit in-fol 17,8 x 11 cm) au dos d'une bande d'envoi du journal La Presse (papier un peu bruni, légères corrosions d'encre). Copeau de travail pour Les Misérables. Ce «copeau» de premier jet se rattache au premier chapitre, «Buvard, bavard», du livre XV («La rue de l'Homme-Armé») du tome IV (L'Idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis) des Misérables (1862). Victor Hugo a rayé cette page d'un trait de plume, après insertion de ces deux passges dans son manuscrit. «C. [Cosette] n'avait pas quitté la rue P[lumet] sans un essai de résistance. Pour la 1ère fois depuis qu'ils existaient côte à côte, la volonté de Cosette et la volonté de Jean Valjean s'étaient montrées distinctes l'une de l'autre, et s'étaient contredites. Il y avait eu objection d'un côté et inflexibilité de l'autre. Le cri déménagez jeté à J. V. [Jean Valjean] l'avait alarmé au point de le rendre absolu. Cosette avait dû céder. Tous deux étaient arrivés rue de l'Homme-Armé sans desserrer les dents et sans se dire un mot, absorbés chacun dans leur préoccupation personnelle, J. V. si inquiet qu'il ne voyait pas la tristesse de Cosette, C. si triste qu'elle ne voyait pas l'inquiétude de J. V.» «On se rassure presque aussi follement qu'on s'inquiète. La nature humaine est ainsi.» On joint une L.A.S. d'Adolphe PELLEPORT à Juliette Drouet, Jersey 10 juillet 1864 (6 p. in-12) : «Vous qu'a chantée le plus grand poète du monde, vous qui avez les vers de votre grand ami, veuillez excuser, je vous en supplie, votre petit ami qui ose vous envoyer ses jeunes rimes. Ce n'est pas ma faute si je vous aime, ce n'est pas ma faute non plus, si mon admiration pour vous et votre mission sublime, me fait vous fatiguer peut-être par une lecture qu'accorde votre indulgente bonté. [...] les Muses n'ont pas d'âge et puis, vous m'avez baptisé l'enfant terrible»