Beschreibung:

CLEMENCEAU, Georges (1841-1929). Réunion de 11 lettres autographes signées à Jean-Antoine Lafont (1835-1908), datées de Féaule entre le 8 avril 1870 et le 28 novembre 1871. De 2 à 8 pages in-8 (212 x 135 mm). Provenance : Jean-Antoine Lafont et par descendance au propriétaire actuel.
CLEMENCEAU, Georges (1841-1929). Réunion de 11 lettres autographes signées à Jean-Antoine Lafont (1835-1908), datées de Féaule entre le 8 avril 1870 et le 28 novembre 1871. De 2 à 8 pages in-8 (212 x 135 mm). Provenance : Jean-Antoine Lafont et par descendance au propriétaire actuel. CORRESPONDANCE AMICALE, EN GRANDE PARTIE INÉDITE, DE CLEMENCEAU À SON AMI ET ADJOINT À LA MAIRIE DU XVIII e , J.-A. LAFONT. Outre les vacances passées ensemble, le Tigre évoque avec humour et tendresse sa fille Madeleine, ses récurrents soucis financiers, sa collaboration au Temps et son élection comme conseiller de Montmartre puis président du conseil municipal. J.-A. Lafont avait été chargé de la partie commerciale à la rédaction du Temps . "Les opinions républicaines qu'il avait manifestées sous l'Empire et la part qu'il prit à l'organisation de la garde nationale de Paris [...], le firent nommer, après le 4 septembre 1870, adjoint au maire du 18e arrondissement, M. Clemenceau. Intimement lié avec celui-ci, il partagea avec lui, lors de l'insurrection du 18 mars, les dangers d'une situation équivoque, fut accusé de n'avoir pas empêché l'assassinat des généraux Clément Thomas et Leconte, faillit être arrêté par le gouvernement de Versailles, et le fut effectivement par la Commune. Élu, en 1871, conseiller municipal de Paris pour le quartier de la Goutte-d'Or, il fut réélu en 1874, dans celui des Grandes Carrières" (A. Robert & G. Cougny. Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 . Paris: 1891, tome III). - 5 mai 1870 . 4 pp. in-8. "[...] On s'occupe beaucoup à Féaule du plébiscite. Nous allons avoir deux réunions. Nous avons 400 électeurs dans la commune sur lesquels il y aura 300 votants et je vois que nous aurons bien près de 200 non [...]." - 9 mai 1870 . 6 pp. in-8. Amusante lettre de félicitations pour la naissance de son fils. "Je t'en félicite d'abord du plus profond de mon âme, en faisant toutefois des voeux pour que la bosse de la paternité n'envahisse pas le petit coin de ton cerveau [...] D'abord je déteste les piaulements, et puis ce que je hais le plus (après Bonaparte) c'est d'être dérangé la nuit [...]." Clemenceau poursuit cette lettre le lendemain: "[...] Théoriquement je suis partisan de l'abstention qui me paraît plus digne et plus politique. Mais du moment où la masse du parti doit voter non, je crois qu'il est de notre devoir de tâcher de faire nombre. J'ai fait ici une réunion, parfaitement illégale d'ailleurs [...] L'abstention a cela contre elle d'être conseillée par les Orléanistes, qui craignent de fortifier l'Empire en votant oui et la République en votant non à la Constitution [...]." - 31 juillet 1871 (4 pp.). "[...] Je persiste à croire que si les réactionnaires s'entendent et s'unissent sur Labat nous serons battus. M. Mathieu Devienne à envoyer [ sic ] une commission rogatoire au juge d'instruction de Fontenay lequel m'a fait comparaître devant lui pour témoigner dans l'affaire Jaclard [...]." - 8 août 1871 (8 pp.). "Mon élection prouve clairement ce que j'avais dit à savoir que si les ex-bonapartistes avaient réuni leurs voix sur Labat, j'étais battu. C'est le maintien de la candidature de Dodin qui m'a fait passer [...]." Seuls quelques extraits de cette correspondance ont été publiés le 30 novembre 1975 dans L'Est républicain . Elle ne figure pas dans la Correspondance de Georges Clemenceau, (édition établie et annotée par Sylvie Brodziak et J.-N. Jeanneney, Laffont, 2008). Détail de chacune des lettres sur demande. (11)