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Auktionsarchiv: Los-Nr. 306

Charles, dit le Père Hyacinthe LOYSON (1827-1912)...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 2.336 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 306

Charles, dit le Père Hyacinthe LOYSON (1827-1912)...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 2.336 $
Beschreibung:

Charles, dit le Père Hyacinthe LOYSON (1827-1912) prédicateur et théologien, il se maria et organisa l’Église catholique gallicane. 26 L.A.S. et 4 L.A., 1894-1898, à Jules Giéra, notaire, théologien amateur et félibre ; environ 95 pages la plupart in-8 et 4 cartes de visite (taches à une lettre). Belle correspondance, amicale et religieuse. 25 mars 1894. Il n’a pas oublié « nos conversations philosophiques et religieuses, dans la grande cour du séminaire d’Avignon. Il y a bien des années de cela ! […] Les prédications du Carême qui vient de s’achever, m’ont beaucoup occupé et beaucoup fatigué. Je viens d’avoir 67 ans, cela compte ! ». Il a commencé à lire son étude sur L’Âme, et l’en félicite. Il conclut que l’avenir est à faire : « C’est uniquement pour travailler, [….] à faire cet avenir, que je me suis séparé, non pas de l’Église Catholique, mais de son gouvernement actuel, sous lequel il m’était impossible de penser et d’agir »… Cette correspondance témoigne d’une activité et d’un travail intense, qui cependant le fatiguent énormément et le forcent au repos : prêches, tournées de conférences, en France et à l’étranger, discussions sur ses lectures, notamment sur les ouvrages de Giéra. Tout au long de cet échange, il revient sur les raisons qui l’ont poussé au schisme et insiste sur la difficulté de cette résolution… En avril 1895, il s’arrête une nuit avec son épouse à Avignon, où retrouve Jules Giéra pour une charmante soirée : « Je sais maintenant que vous êtes resté pour moi un ami selon le cœur, […] selon l’Esprit, selon le Verbe, et que nous sommes dans la même Église Catholique. […] Une amitié de ce genre est rare et précieuse, un vrai don de Dieu, pour moi surtout qui ai vu se rompre tant de liens, dont ma conscience a exigé le sacrifice, mais dont mon âme saigne toujours. […] Oui, j’ai la paix de la conscience […], mais j’ai plus souffert qu’on ne le pense, et je souffrirai jusqu’au bout » (6 avril)… Il s’explique longuement sur son choix « d’entrer dans la voie où je marche depuis plus de vingt ans et où j’ai trouvé la paix […]. Et si je n’ai pas cessé de respecter le siège de Rome, ma rupture avec lui n’en durera pas moins aussi longtemps que la Papauté sera ce qu’elle est, une usurpation, selon moi, manifeste sur les droits de Dieu et ceux de la conscience, le pire des despotismes, celui de l’esprit. Je suis de la religion du Verbe, et celle-là est lumière, amour et liberté » (29 avril 1895)… Leur amitié se prolongera en confidences, conversations religieuses et philosophiques, admiration commune de chacun pour les travaux de l’autre, etc. Lors d’un voyage à Jérusalem, il envisage de s’y fixer et d’y finir « ma vie si tourmentée ! Il serait bon de mourir dans ces lieux encore empreint de la majesté et de la bonté de Dieu » (Jérusalem, Lundi de Pâques 1896)... En février 1897, il séjourne à Rome, mais « point en ennemi de l’Église », comme il l’écrit dans une lettre au Pape dont il envoie la copie à Giéra, et où il ajoute qu’il est convaincu que le mal de l’Église vient non pas de ses ennemis, mais de « ses ministres eux-mêmes »… Il fait des éloges à Giéra sur ses publications, notamment La Lettre tue. Il l’avertit, le priant de garder le secret, que l’on fait « des démarches pour me réconcilier avec la papauté, sans que j’aie à rétracter mon passé libéral et réformateur et sans que j’aie à renoncer à ma femme et à mon fils » (samedi saint 1897)… Etc. On joint un manuscrit a.s. du même, 5 avril 1895 (3 p. in-4).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 306
Auktion:
Datum:
30.05.2013
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Charles, dit le Père Hyacinthe LOYSON (1827-1912) prédicateur et théologien, il se maria et organisa l’Église catholique gallicane. 26 L.A.S. et 4 L.A., 1894-1898, à Jules Giéra, notaire, théologien amateur et félibre ; environ 95 pages la plupart in-8 et 4 cartes de visite (taches à une lettre). Belle correspondance, amicale et religieuse. 25 mars 1894. Il n’a pas oublié « nos conversations philosophiques et religieuses, dans la grande cour du séminaire d’Avignon. Il y a bien des années de cela ! […] Les prédications du Carême qui vient de s’achever, m’ont beaucoup occupé et beaucoup fatigué. Je viens d’avoir 67 ans, cela compte ! ». Il a commencé à lire son étude sur L’Âme, et l’en félicite. Il conclut que l’avenir est à faire : « C’est uniquement pour travailler, [….] à faire cet avenir, que je me suis séparé, non pas de l’Église Catholique, mais de son gouvernement actuel, sous lequel il m’était impossible de penser et d’agir »… Cette correspondance témoigne d’une activité et d’un travail intense, qui cependant le fatiguent énormément et le forcent au repos : prêches, tournées de conférences, en France et à l’étranger, discussions sur ses lectures, notamment sur les ouvrages de Giéra. Tout au long de cet échange, il revient sur les raisons qui l’ont poussé au schisme et insiste sur la difficulté de cette résolution… En avril 1895, il s’arrête une nuit avec son épouse à Avignon, où retrouve Jules Giéra pour une charmante soirée : « Je sais maintenant que vous êtes resté pour moi un ami selon le cœur, […] selon l’Esprit, selon le Verbe, et que nous sommes dans la même Église Catholique. […] Une amitié de ce genre est rare et précieuse, un vrai don de Dieu, pour moi surtout qui ai vu se rompre tant de liens, dont ma conscience a exigé le sacrifice, mais dont mon âme saigne toujours. […] Oui, j’ai la paix de la conscience […], mais j’ai plus souffert qu’on ne le pense, et je souffrirai jusqu’au bout » (6 avril)… Il s’explique longuement sur son choix « d’entrer dans la voie où je marche depuis plus de vingt ans et où j’ai trouvé la paix […]. Et si je n’ai pas cessé de respecter le siège de Rome, ma rupture avec lui n’en durera pas moins aussi longtemps que la Papauté sera ce qu’elle est, une usurpation, selon moi, manifeste sur les droits de Dieu et ceux de la conscience, le pire des despotismes, celui de l’esprit. Je suis de la religion du Verbe, et celle-là est lumière, amour et liberté » (29 avril 1895)… Leur amitié se prolongera en confidences, conversations religieuses et philosophiques, admiration commune de chacun pour les travaux de l’autre, etc. Lors d’un voyage à Jérusalem, il envisage de s’y fixer et d’y finir « ma vie si tourmentée ! Il serait bon de mourir dans ces lieux encore empreint de la majesté et de la bonté de Dieu » (Jérusalem, Lundi de Pâques 1896)... En février 1897, il séjourne à Rome, mais « point en ennemi de l’Église », comme il l’écrit dans une lettre au Pape dont il envoie la copie à Giéra, et où il ajoute qu’il est convaincu que le mal de l’Église vient non pas de ses ennemis, mais de « ses ministres eux-mêmes »… Il fait des éloges à Giéra sur ses publications, notamment La Lettre tue. Il l’avertit, le priant de garder le secret, que l’on fait « des démarches pour me réconcilier avec la papauté, sans que j’aie à rétracter mon passé libéral et réformateur et sans que j’aie à renoncer à ma femme et à mon fils » (samedi saint 1897)… Etc. On joint un manuscrit a.s. du même, 5 avril 1895 (3 p. in-4).

Auktionsarchiv: Los-Nr. 306
Auktion:
Datum:
30.05.2013
Auktionshaus:
Alde
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