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Auktionsarchiv: Los-Nr. 37

CAMUS Albert (1913-1960)

Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 47.142 $ - 58.928 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 37

CAMUS Albert (1913-1960)

Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 47.142 $ - 58.928 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Correspondance de 89 lettres autographes signées adressée à Blanche BALAIN Du 7 Décembre 1937 au 27 Juin 1959. Environ 134 pages à l'encre de différents formats. Précieuse et exceptionnelle correspondance de 89 lettres inédites adressées à Blanche Balain (1914-2003). En 1937, à Alger, Camus dirige une troupe de théâtre pour laquelle il écrit, adapte, met en scène et joue, au milieu de sa «bande» d'amis : Jeanne Marodon, Heurgon, Miquel le dessinateur, Max Beral, Jeanne Sicard et Marguerite Dobrenn, Robert Namia et beaucoup d'autres... Il est censé étudier mais le théâtre et les femmes l'occupent plus que ses études. Lors des répétitions de l'adaptation du Prométhée de Gide, une nouvelle «actrice» lui est présenté : Blanche Balain. Fille de bonne famille algéroise, elle est, au début, peu à l'aise dans cet environnement artistique un peu déluré et politiquement engagé. Pour son premier rôle, elle ne peut dire «chéri», sa réplique, à son partenaire. Camus, lui, est dans la force de l'âge. Meneur, écrivain, charmeur, il séduit facilement. Blanche Balain ne tarde pas à tomber sous le charme ombrageux de l'auteur. Camus, dilettante en amour, trouve un charme particulier à cette jeune femme qui écrit de délicats poèmes qu'elle soumet à son amant. S'engage alors entre les deux, une longue correspondance de 20 ans, qui commence sous les auspices d'Eros puis se mue en un échange littéraire de première importance concernant l'oeuvre de Camus;Le ton de Camus change au fil de ses lettres : professoral quand il s'agit des écrits de son amie, engagé lors qu'il s'agit de politique ou de philosophie ou parfois même enflammé lors qu'il écrit sur ses oeuvres et travaux en cours, il reste toujours très évasif quant à sa situation personnelle. Il ne lui annonce jamais son mariage en 1941 avec Francine Faure, ni même la naissance de ses enfants Catherine et Jean en 1945. Camus est toujours nostalgique de leur enfance algéroise qu'il rappelle souvent, quand le soleil et la lumière méditerranéens lui manquent alors qu'il subit les rudes hivers auvergnats au Panelier, pendant la guerre. Il se targue parfois aussi d'une modestie et d'une morale que les faits contredisent comme lorsqu'il annonce qu'il refuse l'Académie Goncourt : «L'Acad[émie]. Goncourt ! Me connaissez-vous si mal, chère Blanche. Je n'ai que du dégoût ou de l'indifférence, au mieux (mais quelle indifférence !) pour les honneurs, les titres et les privilèges dont notre société est si prodigue. Non vraiment, j'ai d'autres solidarités. C'est pourquoi j'ai refusé» (lettre du 16 décembre 1949). Il acceptera le prix Nobel en 1957 (sans en faire mention dans aucune ses lettres). Tout au long de ses 89 lettres, Camus y exprime sa philosophie, ses pensées sur la guerre approchant, comme dans la lettre du 11 novembre 1939, sa participation à la Libération et la création de Combat, ses réflexions sur la guerre, une fois celle-ci terminée, et sa vision morale du «meurtre» (suite à un article paru dans Combat qui, visiblement, choqua sa correspondante) «[...] mon objet n'était pas de refuser le meurtre en toute occasion (je le voudrais bien, mais je ne connais pas les raisons qui légitimeraient cette proposition) mais de refuser catégoriquement toute doctrine qui, PAR AVANCE, JUSTIFIE le meurtre. La nuance est importante. Il s'agit seulement d'enlever au meurtre le caractère NORMAL qu'il a pris de nos jours et de lui rendre son visage exceptionnel. [...]». Camus fait également part à Blanche Balain de ses travaux en cours, ses publications théâtrales, romanesques. Il développe longuement ses sentiments sur l'Étranger : Lettre du 16 octobre 1942 «L'Étranger est en effet un livre concerté et volontaire qui semble manquer d'émotion. Sous cet angle ce que vous dites est juste. Mais ce livre est à double sens et Meursault que j'ai essayé de rendre naturel et vivant est pourtant un symbole en même temps». Exceptionnelle correspondance.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 37
Beschreibung:

Correspondance de 89 lettres autographes signées adressée à Blanche BALAIN Du 7 Décembre 1937 au 27 Juin 1959. Environ 134 pages à l'encre de différents formats. Précieuse et exceptionnelle correspondance de 89 lettres inédites adressées à Blanche Balain (1914-2003). En 1937, à Alger, Camus dirige une troupe de théâtre pour laquelle il écrit, adapte, met en scène et joue, au milieu de sa «bande» d'amis : Jeanne Marodon, Heurgon, Miquel le dessinateur, Max Beral, Jeanne Sicard et Marguerite Dobrenn, Robert Namia et beaucoup d'autres... Il est censé étudier mais le théâtre et les femmes l'occupent plus que ses études. Lors des répétitions de l'adaptation du Prométhée de Gide, une nouvelle «actrice» lui est présenté : Blanche Balain. Fille de bonne famille algéroise, elle est, au début, peu à l'aise dans cet environnement artistique un peu déluré et politiquement engagé. Pour son premier rôle, elle ne peut dire «chéri», sa réplique, à son partenaire. Camus, lui, est dans la force de l'âge. Meneur, écrivain, charmeur, il séduit facilement. Blanche Balain ne tarde pas à tomber sous le charme ombrageux de l'auteur. Camus, dilettante en amour, trouve un charme particulier à cette jeune femme qui écrit de délicats poèmes qu'elle soumet à son amant. S'engage alors entre les deux, une longue correspondance de 20 ans, qui commence sous les auspices d'Eros puis se mue en un échange littéraire de première importance concernant l'oeuvre de Camus;Le ton de Camus change au fil de ses lettres : professoral quand il s'agit des écrits de son amie, engagé lors qu'il s'agit de politique ou de philosophie ou parfois même enflammé lors qu'il écrit sur ses oeuvres et travaux en cours, il reste toujours très évasif quant à sa situation personnelle. Il ne lui annonce jamais son mariage en 1941 avec Francine Faure, ni même la naissance de ses enfants Catherine et Jean en 1945. Camus est toujours nostalgique de leur enfance algéroise qu'il rappelle souvent, quand le soleil et la lumière méditerranéens lui manquent alors qu'il subit les rudes hivers auvergnats au Panelier, pendant la guerre. Il se targue parfois aussi d'une modestie et d'une morale que les faits contredisent comme lorsqu'il annonce qu'il refuse l'Académie Goncourt : «L'Acad[émie]. Goncourt ! Me connaissez-vous si mal, chère Blanche. Je n'ai que du dégoût ou de l'indifférence, au mieux (mais quelle indifférence !) pour les honneurs, les titres et les privilèges dont notre société est si prodigue. Non vraiment, j'ai d'autres solidarités. C'est pourquoi j'ai refusé» (lettre du 16 décembre 1949). Il acceptera le prix Nobel en 1957 (sans en faire mention dans aucune ses lettres). Tout au long de ses 89 lettres, Camus y exprime sa philosophie, ses pensées sur la guerre approchant, comme dans la lettre du 11 novembre 1939, sa participation à la Libération et la création de Combat, ses réflexions sur la guerre, une fois celle-ci terminée, et sa vision morale du «meurtre» (suite à un article paru dans Combat qui, visiblement, choqua sa correspondante) «[...] mon objet n'était pas de refuser le meurtre en toute occasion (je le voudrais bien, mais je ne connais pas les raisons qui légitimeraient cette proposition) mais de refuser catégoriquement toute doctrine qui, PAR AVANCE, JUSTIFIE le meurtre. La nuance est importante. Il s'agit seulement d'enlever au meurtre le caractère NORMAL qu'il a pris de nos jours et de lui rendre son visage exceptionnel. [...]». Camus fait également part à Blanche Balain de ses travaux en cours, ses publications théâtrales, romanesques. Il développe longuement ses sentiments sur l'Étranger : Lettre du 16 octobre 1942 «L'Étranger est en effet un livre concerté et volontaire qui semble manquer d'émotion. Sous cet angle ce que vous dites est juste. Mais ce livre est à double sens et Meursault que j'ai essayé de rendre naturel et vivant est pourtant un symbole en même temps». Exceptionnelle correspondance.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 37
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