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Auktionsarchiv: Los-Nr. 151

A‌JAR, Émile (Romain Gary, sous le pseudonyme de, 1914-1980)La Vie devant soi. Paris : Mercure de France, 1975

Livres rares et Manuscrits
09.11.2012 - 21.11.2012
Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 12.827 $ - 19.241 $
Zuschlagspreis:
12.600 €
ca. 16.162 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 151

A‌JAR, Émile (Romain Gary, sous le pseudonyme de, 1914-1980)La Vie devant soi. Paris : Mercure de France, 1975

Livres rares et Manuscrits
09.11.2012 - 21.11.2012
Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 12.827 $ - 19.241 $
Zuschlagspreis:
12.600 €
ca. 16.162 $
Beschreibung:

AJAR, Émile (Romain Gary, sous le pseudonyme de, 1914-1980). La Vie devant soi. Paris : Mercure de France, 1975. L'exemplaire le plus désirable qui soit - celui envoyé par Émile Ajar à Raymond Queneau, alors membre du jury du prix Goncourt. Le Prix Goncourt 1956, remporté par son roman Les Racines du ciel consacre Romain Gary, qui est désormais l'un des écrivains les plus en vue du paysage littéraire français. Ses romans suivants, parmi lesquels La Promesse de l'aube (1960) et Adieu Gary Cooper (1965) remportent un grand succès auprès du public. En 1973, il rédige Gros-Câlin, le premier roman qu’il signe sous un nom de plume, Emile Ajar, peut-être pour ôter, le temps d’un livre d’abord, le costume de l’écrivain connu et établi, et recevoir, à nouveau, ses « premières critiques ». « Ce fut seulement après avoir terminé Gros-Câlin que je pris la décision de publier le livre sous un pseudonyme, à l’insu de l’éditeur. Je sentais qu’il y avait incompatibilité entre la notoriété, les poids et mesures selon lesquels on jugeait mon œuvre, la gueule qu’on m’avait faite, et la nature même du livre ». L’histoire qu’il façonne à Emile Ajar est celle d’un jeune auteur, exilé au Brésil en raison de différends avec la justice – il missionne un de ses amis pour porter le manuscrit à Robert Gallimard, qui sera le seul mis dans la confidence par Gary. Il accepte de jouer le rôle du confident silencieux sans influencer le comité de lecture. Le manuscrit est refusé par la maison-mère, Robert l’envoie donc à sa cousine, Simone, au Mercure de France. Le livre est accepté et ainsi sort le premier roman d’Emile Ajar. Le mystère qui nimbe cet auteur fascine et, déjà, des hypothèses fusent pour essayer de l’identifier. Raymond Queneau fait partie des quelques noms avancés par le public et les critiques comme alter ego d’Ajar. Il n’en est rien. Membre du comité de lecture de Gallimard, Queneau aurait d’ailleurs lancé, lors d’une de leurs réunions : « je ne sais pas qui est cet Ajar, mais c’est certainement un emmerdeur ». Il flaire une mystification et ne croit pas voir ici un premier roman, mais plutôt l’œuvre d’un écrivain confirmé, qui se cache derrière un nom de plume. Il demande à un petit cousin, Paul Pavlowitch d’en jouer le rôle, de l’incarner pour la presse et le grand public. Il faudra attendre 1981, un an après la mort de Gary, pour Pavlowitch lui-même fasse tomber le masque. En septembre 1975, Ajar publie un second livre – La Vie devant soi, qui remporte le prix Goncourt la même année, faisant de Gary le seul auteur à avoir reçu deux fois ce prix – ce qui est normalement impossible. Quatre jours plus tard, Paul Pavlowitch fait savoir qu’il refuse le prix Goncourt -qui lui est pourtant décerné, le comité précisant que le prix récompense un texte, et non son auteur, et qu’il est donc impossible de le refuser. Cet exemplaire, orné d’un envoi signé "Ajar", adressé à Raymond Queneau, est ainsi un extraordinaire témoignage de cette mystification littéraire, parmi les plus célèbres de notre histoire. In-8 (225 x 152 mm), relié. Édition originale. Exemplaire issu du tirage courant. Reliure signée de J. T. Boirat, en maroquin ébène, plats ornés en relief sur pratiquement toute leur surface d'une large bande de cuir saumon, dos lisse, lettre dorée, couverture illustrée d'après André François et dos conservés, tête dorée sur témoins, étui. Provenance : sur le premier feuillet blanc, envoi signé au stylo bille, de la main de Paul Pavlowitch sous la dictée de Romain Gary : pour Monsieur Raymond Queneau, avec toute mon admiration. E. Ajar. Perhaps the most desirable copy of book - the one inscribed by Emile Ajar, Romain Gary's pen name, to Raymond Queneau. With La Vie devant soi (The Life Before Us), Gary became the first (and only) author to be awarded the Prix Goncourt twice, one for a book published under his real name, and the second one for La Vie devant soi, written under a pen name. Queneau, who himself was quite fond of literary mystifications, wa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 151
Auktion:
Datum:
09.11.2012 - 21.11.2012
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
London, SW1Y 6QT
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
Beschreibung:

AJAR, Émile (Romain Gary, sous le pseudonyme de, 1914-1980). La Vie devant soi. Paris : Mercure de France, 1975. L'exemplaire le plus désirable qui soit - celui envoyé par Émile Ajar à Raymond Queneau, alors membre du jury du prix Goncourt. Le Prix Goncourt 1956, remporté par son roman Les Racines du ciel consacre Romain Gary, qui est désormais l'un des écrivains les plus en vue du paysage littéraire français. Ses romans suivants, parmi lesquels La Promesse de l'aube (1960) et Adieu Gary Cooper (1965) remportent un grand succès auprès du public. En 1973, il rédige Gros-Câlin, le premier roman qu’il signe sous un nom de plume, Emile Ajar, peut-être pour ôter, le temps d’un livre d’abord, le costume de l’écrivain connu et établi, et recevoir, à nouveau, ses « premières critiques ». « Ce fut seulement après avoir terminé Gros-Câlin que je pris la décision de publier le livre sous un pseudonyme, à l’insu de l’éditeur. Je sentais qu’il y avait incompatibilité entre la notoriété, les poids et mesures selon lesquels on jugeait mon œuvre, la gueule qu’on m’avait faite, et la nature même du livre ». L’histoire qu’il façonne à Emile Ajar est celle d’un jeune auteur, exilé au Brésil en raison de différends avec la justice – il missionne un de ses amis pour porter le manuscrit à Robert Gallimard, qui sera le seul mis dans la confidence par Gary. Il accepte de jouer le rôle du confident silencieux sans influencer le comité de lecture. Le manuscrit est refusé par la maison-mère, Robert l’envoie donc à sa cousine, Simone, au Mercure de France. Le livre est accepté et ainsi sort le premier roman d’Emile Ajar. Le mystère qui nimbe cet auteur fascine et, déjà, des hypothèses fusent pour essayer de l’identifier. Raymond Queneau fait partie des quelques noms avancés par le public et les critiques comme alter ego d’Ajar. Il n’en est rien. Membre du comité de lecture de Gallimard, Queneau aurait d’ailleurs lancé, lors d’une de leurs réunions : « je ne sais pas qui est cet Ajar, mais c’est certainement un emmerdeur ». Il flaire une mystification et ne croit pas voir ici un premier roman, mais plutôt l’œuvre d’un écrivain confirmé, qui se cache derrière un nom de plume. Il demande à un petit cousin, Paul Pavlowitch d’en jouer le rôle, de l’incarner pour la presse et le grand public. Il faudra attendre 1981, un an après la mort de Gary, pour Pavlowitch lui-même fasse tomber le masque. En septembre 1975, Ajar publie un second livre – La Vie devant soi, qui remporte le prix Goncourt la même année, faisant de Gary le seul auteur à avoir reçu deux fois ce prix – ce qui est normalement impossible. Quatre jours plus tard, Paul Pavlowitch fait savoir qu’il refuse le prix Goncourt -qui lui est pourtant décerné, le comité précisant que le prix récompense un texte, et non son auteur, et qu’il est donc impossible de le refuser. Cet exemplaire, orné d’un envoi signé "Ajar", adressé à Raymond Queneau, est ainsi un extraordinaire témoignage de cette mystification littéraire, parmi les plus célèbres de notre histoire. In-8 (225 x 152 mm), relié. Édition originale. Exemplaire issu du tirage courant. Reliure signée de J. T. Boirat, en maroquin ébène, plats ornés en relief sur pratiquement toute leur surface d'une large bande de cuir saumon, dos lisse, lettre dorée, couverture illustrée d'après André François et dos conservés, tête dorée sur témoins, étui. Provenance : sur le premier feuillet blanc, envoi signé au stylo bille, de la main de Paul Pavlowitch sous la dictée de Romain Gary : pour Monsieur Raymond Queneau, avec toute mon admiration. E. Ajar. Perhaps the most desirable copy of book - the one inscribed by Emile Ajar, Romain Gary's pen name, to Raymond Queneau. With La Vie devant soi (The Life Before Us), Gary became the first (and only) author to be awarded the Prix Goncourt twice, one for a book published under his real name, and the second one for La Vie devant soi, written under a pen name. Queneau, who himself was quite fond of literary mystifications, wa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 151
Auktion:
Datum:
09.11.2012 - 21.11.2012
Auktionshaus:
Christie's
King Street, St. James's 8
London, SW1Y 6QT
Großbritannien und Nordirland
+44 (0)20 7839 9060
+44 (0)20 73892869
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