Beschreibung:

Yves KLEIN Yves Peintures, mai-novembre 1954 Recueil (24,5 x 19,5 cm) comprenant la couverture, le titre, la préface, 10 planches et le colophon. Provenance : Claude Rivière, critique d'art au journal Combat (vers 1922-1998) Au dos, une annotation au crayon (par Claude Rivière ?) : Marianne Greenwood / Hotel du Balcon / 3-4 Casimir Delavigne (Ebba Marianne Greenwood (1916-2006) était une photographe et écrivaine suédoise qui vécut à Paris et à Antibes dans les années 1950 ; Le Grand Hôtel des Balcons se trouve toujours au 3, rue Casimir-Delavigne, dans le 6e arrondissement à Paris) Légères salissures et petites taches sur la couverture, mouillures en bordure de deux planches (bleu foncé et vert), légères taches sur la planche de bleu clair, quelques légères rayures sur certaines planches (notamment brun et rouge). Référence : - D. Riout, " Les pilules bleues d'Yves Klein ", Artstudio, printemps 1990 (un autre exemplaire illustré p. 70) - M. Hohfeldt, " Yves Klein L'éloquence du silence ", Les Cahiers du Musée national d'art moderne, été-automne 1996 (un autre exemplaire illustré p. 151-152) - A. Moeglin-Delacroix, Esthétique du livre d'artiste, 1960-1980 - Une introduction à l'art contemporain, Paris, 1998 (un autre exemplaire illustré par p. 18) - N. Charlet, Yves Klein Paris, 2000 (un autre exemplaire illustré p. 30-35) On joint le rare carton d'invitation pour l'exposition Yves : Propositions monochromes, galerie Colette Allendy, Paris, 21 février-7 mars 1956, deuxième exposition consacrée à l'oeuvre de l'artiste, 2 pages à l'italienne avec un texte de Pierre Restany, plis et taches, annoté (par Claude Rivière ?) Claude-Hélène Valabrègue / Silbert et de P. Restany, Yves Klein le monochrome, Paris, Hachette, 1974, in-8 broché. Ensemble 3 pièces. La publication en 1954 de ce petit ouvrage intitulé Yves Peintures fut le premier geste de la carrière publique d'artiste d'Yves Klein. Ce recueil de monochromes, aujourd'hui introuvable au point d'être devenu mythique, est réalisé et édité par l'atelier de gravure de Fernando Franco de Sarabia, à Madrid, compagnon de judo que Klein enseigne alors à Madrid. La préface, signée Pascal Claude (pour Claude Pascal, ami d'Yves Klein), est composée de lignes noires horizontales qui s'organisent en paragraphes et se brisent pour indiquer la longueur des phrases. Dix planches en couleurs qui " reproduisent " des peintures monochromes soigneusement légendées suivent cette introduction. Ce sont des rectangles de papier de couleur unie, de taille différente, collées sur les feuilles libres de l'ouvrage. Chacune est signée " Yves ", est annotée d'un lieu de création (Paris, Madrid, Nice, Toyko, villes où Yves Klein a résidé dans les années précédentes) et des dimensions (sans préciser s'il s'agit de millimètres, de centimètres ou de mètres). Ces indications veulent faire passer ces rectangles de couleur pour les reproductions de tableaux peints par l'artiste : ainsi, en 1954, " Yves " serait déjà un peintre assez connu pour qu'un ouvrage lui soit consacré. Or, non seulement, il n'avait jamais exposé dans quelque galerie que ce soit, mais aucun des tableaux " reproduits " n'a été retrouvé. Ce n'est que l'année suivante, en 1955, qu'Yves Klein expose au Club des Solitaires de Paris, ses premiers monochromes peints. Yves Peintures est d'abord une idée, un readymade inspiré par Marcel Duchamp C'est une oeuvre d'art par laquelle Yves Klein pose la question de la reproduction dans l'art et qui a été cité comme un exemple précoce du postmodernisme et de l'art conceptuel. Le colophon indique un tirage à 150 exemplaires numérotés mais le tirage a probablement été beaucoup plus restreint. On ne connait aujourd'hui qu'une dizaine d'exemplaires dont aucun n'est numéroté. Notre exemplaire provient de Claude Rivière (vers 1922-1998), critique d'art et relation d'Yves Klein. Plume acérée et redoutée, Claude Rivière écrivait dans le journal Combat. C'est elle qui envoya, en octobre 1956, l'artiste auprès