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Auktionsarchiv: Los-Nr. 187

[Vigny, Alfred de] -- Marie Dorval

Schätzpreis
5.000 € - 7.000 €
ca. 6.047 $ - 8.466 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 187

[Vigny, Alfred de] -- Marie Dorval

Schätzpreis
5.000 € - 7.000 €
ca. 6.047 $ - 8.466 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

[Vigny, Alfred de] -- Marie Dorval 9 lettres autographes à Alfred de Vigny. 1837-[1838]. 37 pages in-8 (202 x 130 mm). Sous chemise et étui demi-maroquin bordeaux modernes. ÉMOUVANTE CORRESPONDANCE DES DERNIERS MOIS DE LEUR AMOUR. "Je n'aime que toi -- Je ne veux que toi. Rends-moi heureuse". Dimanche 23 avril. (6 p.). Marie, dont le contrat avec la Comédie Française n’a pas été renouvelé, est en tournée dans le sud de la France et évoque une éventuelle reprise d’Hernani. Inquiète de la lettre de Vigny qu’elle vient de recevoir, en même temps qu'une autre, de son mari [Jean-Toussaint Merle], elle a craint d’avoir de mauvaises nouvelles de sa fille. "Tu veux parler des peines que tu sais cachées au fond de mon cœur, tu as senti dans le tien, un instant la vérité ; que j’étais malheureuse séparée de toi, n’est-ce pas mon cher Alfred ? […] La vie active seule me sauve de mes réflexions et m’empêche de pleurer toujours, mais tout est bien noir au fond de mon cœur quand je pense à mes enfants". Elle cite certaines des pièces qu’elle a jouées à Toulouse, certaines avec succès comme Charles VII [d'Alexandre Dumas], d’autres sont tombées à plat comme celle de Beaumarchais. "Hugo m’a écrit une petite lettre il y a quelques temps pour s’excuser d’avoir donné le rôle de Donna Sol d’Hernani (qu’on ne joue pas) à Mad. Volnay d’après le conseil de mon mari dit-il, puis il compte toujours sur le second théâtre dont je serai la splendeur [souligné]. Tous ces tripotages m’énervent et me dégoûtent. Je déteste Paris-théâtre, Paris-Hugo, Paris auteur et journaliste et leurs mauvais ouvrages et ceux qui en disent du bien. C’est à toi seul que je viens cher Ange, Paris C'EST ALFRED et je n’y reviendrais pas sans toi".C’était bien une nouvelle tragique que ni Vigny, ni son mari n’avaient eu le courage d’annoncer à Marie : la mort de sa fille Gabrielle, drame qu’elle n’apprendra qu’à son retour dans la capitale, en juin 1837. Cette [Sète] 6 mai 1837. (4 p.). Fatiguée et malade, elle parcourt la région, ne jouant que deux fois dans des villes qui sont à plus de trois heures de distance les unes des autres : Sète, Montpellier, Béziers, Narbonne, Arles, Nîmes. Marie renvoie à Paris sa fille Caroline qui pourra raconter à Alfred tout ce qu’il désire savoir. Elle espère mettre fin à sa carrière dans trois ans, mais se félicite tout de même du succès remporté par Charles VII ayant fait sensation dans les mouvements de passion : "ce rôle me va. Ma voix a acquis une grande force. Est-ce pour cela que les vers de Dumas ne m’ont point enrouée comme ceux de Casimir Delavigne ?". Elle ne peut toutefois s’empêcher de s’interroger sur les sentiments de Vigny : "Je sens en toi que l’ami dévoué a dominé l’amant… Je le crains ! Je n’aurais pas le droit de me plaindre mais je souffrirais bien !" Pézenas 24 mai [1837]. (4 p.). Elle s’inquiète de la santé d’Alfred, elle-même se plaignant de maux de ventre et aux reins, ainsi que du froid et de l’humidité qui règne dans le sud de la France. La troupe va jouer Chatterton à Montpellier sur la demande des jeunes gens de la ville, mais après Alès et Nîmes, elle souhaite retrouver Alfred et le supplie de lui demander de rentrer à Paris : "j’ai tant besoin de m’appuyer sur ton cœur". Paris mercredi chez Pauline [Duchambge] (6 p.). Elle se justifie d’une rencontre, involontaire, avec Dumas [dont elle avait été la maîtresse avant d’être celle de Vigny] : "Tu m’accuses à tort toujours maintenant. Tes dernières querelles, et je le jure par ton chagrin était injuste. Je n’aime que toi – je ne veux que toi. Rends-moi heureuse, je souffre aussi, j’ai souffert plus que toi dans la vie". Elle le conjure de venir la voir.C’est souvent auprès de Pauline que Marie se confiera sur ses sentiments, mais cette amie proche sera pourtant l’un des instruments de la séparation définitive entre les deux amants, lorsqu’elle dira à Vigny qu'elle juge Marie indigne de lui. [Paris] Mercredi soir 9h. (4 p.). Marie Dorval reproche à Vigny ses doutes, ex

Auktionsarchiv: Los-Nr. 187
Auktion:
Datum:
11.05.2021
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

[Vigny, Alfred de] -- Marie Dorval 9 lettres autographes à Alfred de Vigny. 1837-[1838]. 37 pages in-8 (202 x 130 mm). Sous chemise et étui demi-maroquin bordeaux modernes. ÉMOUVANTE CORRESPONDANCE DES DERNIERS MOIS DE LEUR AMOUR. "Je n'aime que toi -- Je ne veux que toi. Rends-moi heureuse". Dimanche 23 avril. (6 p.). Marie, dont le contrat avec la Comédie Française n’a pas été renouvelé, est en tournée dans le sud de la France et évoque une éventuelle reprise d’Hernani. Inquiète de la lettre de Vigny qu’elle vient de recevoir, en même temps qu'une autre, de son mari [Jean-Toussaint Merle], elle a craint d’avoir de mauvaises nouvelles de sa fille. "Tu veux parler des peines que tu sais cachées au fond de mon cœur, tu as senti dans le tien, un instant la vérité ; que j’étais malheureuse séparée de toi, n’est-ce pas mon cher Alfred ? […] La vie active seule me sauve de mes réflexions et m’empêche de pleurer toujours, mais tout est bien noir au fond de mon cœur quand je pense à mes enfants". Elle cite certaines des pièces qu’elle a jouées à Toulouse, certaines avec succès comme Charles VII [d'Alexandre Dumas], d’autres sont tombées à plat comme celle de Beaumarchais. "Hugo m’a écrit une petite lettre il y a quelques temps pour s’excuser d’avoir donné le rôle de Donna Sol d’Hernani (qu’on ne joue pas) à Mad. Volnay d’après le conseil de mon mari dit-il, puis il compte toujours sur le second théâtre dont je serai la splendeur [souligné]. Tous ces tripotages m’énervent et me dégoûtent. Je déteste Paris-théâtre, Paris-Hugo, Paris auteur et journaliste et leurs mauvais ouvrages et ceux qui en disent du bien. C’est à toi seul que je viens cher Ange, Paris C'EST ALFRED et je n’y reviendrais pas sans toi".C’était bien une nouvelle tragique que ni Vigny, ni son mari n’avaient eu le courage d’annoncer à Marie : la mort de sa fille Gabrielle, drame qu’elle n’apprendra qu’à son retour dans la capitale, en juin 1837. Cette [Sète] 6 mai 1837. (4 p.). Fatiguée et malade, elle parcourt la région, ne jouant que deux fois dans des villes qui sont à plus de trois heures de distance les unes des autres : Sète, Montpellier, Béziers, Narbonne, Arles, Nîmes. Marie renvoie à Paris sa fille Caroline qui pourra raconter à Alfred tout ce qu’il désire savoir. Elle espère mettre fin à sa carrière dans trois ans, mais se félicite tout de même du succès remporté par Charles VII ayant fait sensation dans les mouvements de passion : "ce rôle me va. Ma voix a acquis une grande force. Est-ce pour cela que les vers de Dumas ne m’ont point enrouée comme ceux de Casimir Delavigne ?". Elle ne peut toutefois s’empêcher de s’interroger sur les sentiments de Vigny : "Je sens en toi que l’ami dévoué a dominé l’amant… Je le crains ! Je n’aurais pas le droit de me plaindre mais je souffrirais bien !" Pézenas 24 mai [1837]. (4 p.). Elle s’inquiète de la santé d’Alfred, elle-même se plaignant de maux de ventre et aux reins, ainsi que du froid et de l’humidité qui règne dans le sud de la France. La troupe va jouer Chatterton à Montpellier sur la demande des jeunes gens de la ville, mais après Alès et Nîmes, elle souhaite retrouver Alfred et le supplie de lui demander de rentrer à Paris : "j’ai tant besoin de m’appuyer sur ton cœur". Paris mercredi chez Pauline [Duchambge] (6 p.). Elle se justifie d’une rencontre, involontaire, avec Dumas [dont elle avait été la maîtresse avant d’être celle de Vigny] : "Tu m’accuses à tort toujours maintenant. Tes dernières querelles, et je le jure par ton chagrin était injuste. Je n’aime que toi – je ne veux que toi. Rends-moi heureuse, je souffre aussi, j’ai souffert plus que toi dans la vie". Elle le conjure de venir la voir.C’est souvent auprès de Pauline que Marie se confiera sur ses sentiments, mais cette amie proche sera pourtant l’un des instruments de la séparation définitive entre les deux amants, lorsqu’elle dira à Vigny qu'elle juge Marie indigne de lui. [Paris] Mercredi soir 9h. (4 p.). Marie Dorval reproche à Vigny ses doutes, ex

Auktionsarchiv: Los-Nr. 187
Auktion:
Datum:
11.05.2021
Auktionshaus:
Sotheby's
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