Beschreibung:

Vigny, Alfred de Chatterton. Paris, Hippolyte Souverain, 1835. In-8 (218 x 135 mm). Demi-veau aubergine reteinté, dos lisse orné d’un encadrement de filets dorés (Reliure de l’époque). Chemise et étui demi-maroquin lie-de-vin modernes. Quelques frottements, minimes rousseurs, 2 feuillets un peu courts aux p. 179-182. EXCEPTIONNEL EXEMPLAIRE DE MARIE DORVAL, CRÉATRICE DU RÔLE DE KITTY BELL, avec un dessin de Vigny et une lettre de Marie Dorval. Édition originale, ornée d'un frontispice par Édouard May, tiré sur Chine. Ex-dono, au crayon, de la main de Vigny : "Madame Dorval", au faux-titre. À l'intérieur du recueil, une trentaine d'annotations et de marques, également au crayon, donnant des indications de jeu, de mise en scène ou d’éléments de décor, sans doute pour certaines de la main d'Alfred de Vigny qui suivit de près les répétitions de la pièce, allant jusqu'à faire travailler les acteurs, chez lui.Malgré les réserves du comité de lecture du Théâtre français, les démarches nécessaires pour confier le rôle de Kitty à Marie Dorval plutôt qu'à Mlle Mars, les répétitions compliquées avec les autres comédiens, méfiants à l’égard de l'actrice (qui dut parfois travailler son rôle seule avec l’appui de Vigny), le succès, public et critique, fut immédiat dès la première représentation du 12 février 1835, et un triomphe réservé à Marie Dorval. L’identification de l’exemplaire est confirmée par une note manuscrite de Prosper Blanchemain, au verso de la première garde. [On joint:]VIGNY, Alfred. Dessin original (dans la marge haute d'un feuillet in-folio, à l'encre brune). Croquis représentant le décor de la pièce, avec "le grand escalier tournant" conduisant à la chambre de Chatterton, également figuré sur le frontispice d'É. May. Au verso du même feuillet, note autographe : "Les uns sont des critiques parasites dont l'office est de tout niveler et d'égaler les médiocres aux grands". DORVAL, Marie. Lettre autographe signée à Alfred de Vigny. Mercredi 11h. du soir (3 p. in-8, signée "Marie"). Elle s'adresse à Vigny à la troisième personne avant de passer à un tutoiement intime : "Ah que je l’aime ! Cette tendresse la je le sens qui vient de mes entrailles, quand il souffre c’est mon sang et ma chaire qui soufrent". Elle voudrait lire toutes les lettres qu’elle a reçues "à genoux et MOURIR si l’on perdait celui qui les a écrites. Quel cœur ! Que de bonté ! Que d’amour d’amant, de frère, non je ne puis les lire sans me sentir mille fois indigne de lui. […] Ecris moi Alfred je t’ai trouvé maigri hier". Provenance : Marie Dorval (ex-dono). -- Prosper Blanchemain. -- Edward B. Meyer (ex-libris). -- Librairie Berès (étiquette). -- Renaud Gillet (ex-libris monogrammé ; Sotheby’s, octobre 1999, n° 48). Référence : Exposition Le Romantisme. Bibliothèque nationale, 1930. -- Des livres rares, BnF, 1998, n° 185. -- Lettres pour lire au lit : Correspondance amoureuse d'Alfred de Vigny et de Marie Dorval, Mercure de France, 1913.