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Auktionsarchiv: Los-Nr. 9

[SALVINI (Gregorio)]....

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.097 $ - 1.646 $
Zuschlagspreis:
1.085 €
ca. 1.190 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 9

[SALVINI (Gregorio)]....

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Beschreibung:

[SALVINI (Gregorio)]. Giustificazione della rivoluzione di Corsica, e della ferma risoluzione presa da’ Corsi di non sottomettersi mai più al dominio di Genova. In Oletta l’anno 1758. Nella stamperia della Verità. In-8, (4)-408 pp., parchemin rigide, dos lisse avec titre doré, tranches mouchetées (reliure de l’époque). DEUXIEME EDITION PARUE LA MEME ANNEE QUE L’ORIGINALE. Le texte avait d’abord paru à l’adresse de Corte sous la même enseigne fictive (en fait imprimé en Italie, sans doute à Naples). JUSTIFICATION DE LA REVOLUTION DE CORSE, REFLETANT EN GRANDE PARTIE LA POSITION OFFICIELLE DU GOUVERNEMENT SOUS L’AUTORITE DE PASQUALE PAOLI, chef général de la nation. Gregorio Salvini s’inscrit cependant dans la continuité de la guerre idéologique engagée contre Gênes depuis 1729, et porte donc le gros de son effort contre le principal théoricien des droits génois, l’ancien évêque de Sagonte Pier-Maria Giustiniani : Giulio-Matteo Natali avait publié deux textes importants en faveur des Corses, Lettera d’un Corso en 1732 et le Disinganno en 1736, et Monseigneur Giustiniani y avait répondu par une Lettera d’incerto autore (1732) et une Risposta (1737). Gregorio Salvini contredit ici point par point la Risposta, mais Pier-Maria Giustiniani répondrait à nouveau en 1759 par des Riflessioni, ce qui déciderait Gregorio Salvini à donner en retour une édition augmentée de sa Giustificazione dédiée à Pasquale Paol,. Gregorio Salvini démontre la tyrannie de Gênes et développe une argumentation fondée sur la théorie du droit naturel, rappelant ainsi que la survie de tout un peuple est en jeu, dénonçant l’absence de droit légitime dans la tutelle génoise (il place cette légitimité du côté de la papauté et des féodaux), récriminant contre l’exclusion des offices, livrés à la noblesse génoise désargentée qui se trouve ainsi portée à la corruption, ou déplorant encore l’abaissement de la noblesse corse. Il se montre aussi favorable à un libéralisme économique, qu’on a pu rapprocher des thèses physiocratiques, et qu’il oppose à l’archaïsme des Génois. Il fait en revanche peu de cas des problèmes des populations rurales qui sont pourtant un soutien essentiel à la révolution corse. Ironiquement, il s’étonne que Gênes puisse critiquer la révolte corse quand elle-même avait pu justifier ses révoltes contre les rois de France. Il rappelle que la situation révolutionnaire en Corse représente un danger pour l’Europe, étant donnés les appétits suscités par la situation stratégique de l’île de Corse, et les risques de conflagration générale encourus. Enfin, il ne cache pas que l’interlocuteur essentiel de cette Giustificazione est la France, à qui il suggère d’établir un protectorat respectueux des droits des Corses. UN DES HOMMES DE CONFIANCE DE PASQUALE PAOLI, GREGORIO SALVINI (1696-1789) était né dans une famille noble de Balagne, et entra dans les ordres après la mort de sa femme. À Rome en 1730, il y rencontra le chanoine d’Aleria Érasme Orticoni venu en mission auprès du pape, et commença à son contact de participer à la lutte nationale : il chercha des appuis à Livourne, fit passer des armes au roi Théodore (quoique sans illusions sur celui-ci), négocia à Naples la création du régiment Corsica (dans lequel servit Pasquale Paoli). Participant à des négociations avec un envoyé français, il prit conscience du fait que Louis XV ne leur viendrait pas en aide, et tenta alors une politique d’équilibre entre le peuple et les Français pour sauver l’essentiel, un statut favorable pour l’île libérée de la rude tutelle génoise. Considéré alors comme traître par les Corses et comme agent espagnol par les Français, il partit s’exila un temps, à Naples en 1740, puis à Gaète en 1742 où il fréquenta Pasquale Paoli. Rentré en Corse après la mort de son fils en 1750, il reprit progressivement son activité politique, jouissant désormais de la confiance absolue de Pasquale Paoli, notamment pour les affaires de Balagne. Il publia le présent texte et participa à la Giunta

Auktionsarchiv: Los-Nr. 9
Auktion:
Datum:
09.07.2023
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

[SALVINI (Gregorio)]. Giustificazione della rivoluzione di Corsica, e della ferma risoluzione presa da’ Corsi di non sottomettersi mai più al dominio di Genova. In Oletta l’anno 1758. Nella stamperia della Verità. In-8, (4)-408 pp., parchemin rigide, dos lisse avec titre doré, tranches mouchetées (reliure de l’époque). DEUXIEME EDITION PARUE LA MEME ANNEE QUE L’ORIGINALE. Le texte avait d’abord paru à l’adresse de Corte sous la même enseigne fictive (en fait imprimé en Italie, sans doute à Naples). JUSTIFICATION DE LA REVOLUTION DE CORSE, REFLETANT EN GRANDE PARTIE LA POSITION OFFICIELLE DU GOUVERNEMENT SOUS L’AUTORITE DE PASQUALE PAOLI, chef général de la nation. Gregorio Salvini s’inscrit cependant dans la continuité de la guerre idéologique engagée contre Gênes depuis 1729, et porte donc le gros de son effort contre le principal théoricien des droits génois, l’ancien évêque de Sagonte Pier-Maria Giustiniani : Giulio-Matteo Natali avait publié deux textes importants en faveur des Corses, Lettera d’un Corso en 1732 et le Disinganno en 1736, et Monseigneur Giustiniani y avait répondu par une Lettera d’incerto autore (1732) et une Risposta (1737). Gregorio Salvini contredit ici point par point la Risposta, mais Pier-Maria Giustiniani répondrait à nouveau en 1759 par des Riflessioni, ce qui déciderait Gregorio Salvini à donner en retour une édition augmentée de sa Giustificazione dédiée à Pasquale Paol,. Gregorio Salvini démontre la tyrannie de Gênes et développe une argumentation fondée sur la théorie du droit naturel, rappelant ainsi que la survie de tout un peuple est en jeu, dénonçant l’absence de droit légitime dans la tutelle génoise (il place cette légitimité du côté de la papauté et des féodaux), récriminant contre l’exclusion des offices, livrés à la noblesse génoise désargentée qui se trouve ainsi portée à la corruption, ou déplorant encore l’abaissement de la noblesse corse. Il se montre aussi favorable à un libéralisme économique, qu’on a pu rapprocher des thèses physiocratiques, et qu’il oppose à l’archaïsme des Génois. Il fait en revanche peu de cas des problèmes des populations rurales qui sont pourtant un soutien essentiel à la révolution corse. Ironiquement, il s’étonne que Gênes puisse critiquer la révolte corse quand elle-même avait pu justifier ses révoltes contre les rois de France. Il rappelle que la situation révolutionnaire en Corse représente un danger pour l’Europe, étant donnés les appétits suscités par la situation stratégique de l’île de Corse, et les risques de conflagration générale encourus. Enfin, il ne cache pas que l’interlocuteur essentiel de cette Giustificazione est la France, à qui il suggère d’établir un protectorat respectueux des droits des Corses. UN DES HOMMES DE CONFIANCE DE PASQUALE PAOLI, GREGORIO SALVINI (1696-1789) était né dans une famille noble de Balagne, et entra dans les ordres après la mort de sa femme. À Rome en 1730, il y rencontra le chanoine d’Aleria Érasme Orticoni venu en mission auprès du pape, et commença à son contact de participer à la lutte nationale : il chercha des appuis à Livourne, fit passer des armes au roi Théodore (quoique sans illusions sur celui-ci), négocia à Naples la création du régiment Corsica (dans lequel servit Pasquale Paoli). Participant à des négociations avec un envoyé français, il prit conscience du fait que Louis XV ne leur viendrait pas en aide, et tenta alors une politique d’équilibre entre le peuple et les Français pour sauver l’essentiel, un statut favorable pour l’île libérée de la rude tutelle génoise. Considéré alors comme traître par les Corses et comme agent espagnol par les Français, il partit s’exila un temps, à Naples en 1740, puis à Gaète en 1742 où il fréquenta Pasquale Paoli. Rentré en Corse après la mort de son fils en 1750, il reprit progressivement son activité politique, jouissant désormais de la confiance absolue de Pasquale Paoli, notamment pour les affaires de Balagne. Il publia le présent texte et participa à la Giunta

Auktionsarchiv: Los-Nr. 9
Auktion:
Datum:
09.07.2023
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