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Auktionsarchiv: Los-Nr. 3

PIÈTEMENT DE COFFRE D'ÉPOQUE LOUIS XIV Transformé en console

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 12.123 $ - 18.184 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 3

PIÈTEMENT DE COFFRE D'ÉPOQUE LOUIS XIV Transformé en console

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 12.123 $ - 18.184 $
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n. a.
Beschreibung:

PIÈTEMENT DE COFFRE D'ÉPOQUE LOUIS XIV Transformé en console En placage d'ébène, incrustations de laiton, étain et écaille, à décor de volutes, arabesques et rinceaux feuillagés, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre noir, la ceinture ouvrant par un tiroir, soutenue par quatre montants en gaine réunis par une tablette d'entretoise ornée au centre d'une rosace feuillagée et terminés par des pieds en boule aplatie ; accidents et manques, tâches au plateau de marbre H. : 81 cm (32 in.) l. : 76 cm (30 in.) P. : 49,5 cm (19 1/2 in.) A Louis XIV gilt-bronze mounted, ebony, brass, tin and tortoiseshell inlaid stand, transformed into console Influence d'André Charles Boulle (1642-1732) Ce piétement de cabinet, qui n'est pas sans rappeler les piètements de cabinets ou de coffres d'André Charles Boulle (1), parfois transformés en consoles (2), (fig. 1-2), appartient à un groupe de meubles recouverts en marqueterie d'étain et de laiton sur fond d'ébène, ou parfois d'écaille, soit brune, soit plus rarement tentée en rouge, dont les plus proches dans leurs décors sont un bureau à caissons (3) (fig. 3) avec des tiroirs ornés de frises très similaires à celle présente sur le tiroir de notre pièce, et notamment un cabinet sur piétement, autrefois dans le commerce de l'art (4) (fig. 4). Ce décor s'inspire directement du répertoire d'André Charles Boulle qui poussa la technique de marqueterie par découpe superposée de différents matériaux à sa plus extrême perfection. Son influence fut immense sur nombre d'ébénistes contemporains qui reprirent cette technique en s'imprégnant de ses schémas de construction et de décor. On remarquera que sur le cabinet de la figure 4, la plaque de fond est entourée par deux amples consoles plates en S, formant refends pour le panneau médian, dont l'aspect général ainsi que le motif central est aussi très similaire à celui du notre piétement. Par ailleurs, le motif de palmette cruciforme qu'on voit à la partie intérieure du battant du cabinet ne manque pas d'évoquer le même ornement présent sur la plaque de fond du piétement. De même, sur les deux meubles les tablettes d'entrejambes sont ornées en leurs milieux de médaillons circulaires renfermant des rosaces tournoyantes identiques. Or, le décor des parties intérieures des vantaux du cabinet, le relie à toute une série de meubles qui présentent cet ornement dans leur composition marquetée (5), aussi à plusieurs anciens plateaux de tables remontés sur des piétements à l'époque de Louis XVI (6) ou pendant le XIXe siècle, dont une, estampillée par Jean Passmar (reçu maître en 1774), fut vendue chez Artcurial, le 28 juin 2016, lot 72, et notamment à un autre grand cabinet sur piétement (7), dont la composition générale rappelle un meuble d'André-Charles Boulle, mais qui est recouvert d'un décor marqueté bien différent, très individualisé et également très éloigné de celui employé par le maître (fig. 5-6). Philippe Poitou (v.1640-1709) Ceci nous amène à chercher l'auteur des marqueteries en étain et laiton parmi les ébénistes ayant travaillé dans le cercle de Boulle et d'évoquer le nom de Philippe Poitou, menuisier en ébène, qui avait épousé en 1672 sa sœur, Constance Boulle, avec laquelle il s'engageait en 1674 de réaliser pour André-Charles, "en tous les ouvrages de marqueterie et autres qu'il leur donnera à faire" (8). Veuf avant novembre 1676, Philippe Poitou devint par la suite maître ébéniste et marqueteur ordinaire du roi et épousa en 1678 en secondes noces Catherine-Marguerite Sommer, elle-même veuve d'un ébéniste de la Couronne, et œuvrant comme lui pour les Bâtiments du roi. Ceci pourrait expliquer, en effet, la ressemblance entre le grand cabinet et des meubles de Boulle: visiblement, si Poitou resta influencé par son beau-frère pour certaines des formes de ses meubles, il s'en éloigna aussi, en ouvrant une voie originale pour leur décor marqueté. Cependant, il faut avancer avec beaucoup de prudence dans l'attribution de pièces

Auktionsarchiv: Los-Nr. 3
Auktion:
Datum:
21.12.2020
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

PIÈTEMENT DE COFFRE D'ÉPOQUE LOUIS XIV Transformé en console En placage d'ébène, incrustations de laiton, étain et écaille, à décor de volutes, arabesques et rinceaux feuillagés, ornementation de bronze ciselé et doré rapportée, dessus de marbre noir, la ceinture ouvrant par un tiroir, soutenue par quatre montants en gaine réunis par une tablette d'entretoise ornée au centre d'une rosace feuillagée et terminés par des pieds en boule aplatie ; accidents et manques, tâches au plateau de marbre H. : 81 cm (32 in.) l. : 76 cm (30 in.) P. : 49,5 cm (19 1/2 in.) A Louis XIV gilt-bronze mounted, ebony, brass, tin and tortoiseshell inlaid stand, transformed into console Influence d'André Charles Boulle (1642-1732) Ce piétement de cabinet, qui n'est pas sans rappeler les piètements de cabinets ou de coffres d'André Charles Boulle (1), parfois transformés en consoles (2), (fig. 1-2), appartient à un groupe de meubles recouverts en marqueterie d'étain et de laiton sur fond d'ébène, ou parfois d'écaille, soit brune, soit plus rarement tentée en rouge, dont les plus proches dans leurs décors sont un bureau à caissons (3) (fig. 3) avec des tiroirs ornés de frises très similaires à celle présente sur le tiroir de notre pièce, et notamment un cabinet sur piétement, autrefois dans le commerce de l'art (4) (fig. 4). Ce décor s'inspire directement du répertoire d'André Charles Boulle qui poussa la technique de marqueterie par découpe superposée de différents matériaux à sa plus extrême perfection. Son influence fut immense sur nombre d'ébénistes contemporains qui reprirent cette technique en s'imprégnant de ses schémas de construction et de décor. On remarquera que sur le cabinet de la figure 4, la plaque de fond est entourée par deux amples consoles plates en S, formant refends pour le panneau médian, dont l'aspect général ainsi que le motif central est aussi très similaire à celui du notre piétement. Par ailleurs, le motif de palmette cruciforme qu'on voit à la partie intérieure du battant du cabinet ne manque pas d'évoquer le même ornement présent sur la plaque de fond du piétement. De même, sur les deux meubles les tablettes d'entrejambes sont ornées en leurs milieux de médaillons circulaires renfermant des rosaces tournoyantes identiques. Or, le décor des parties intérieures des vantaux du cabinet, le relie à toute une série de meubles qui présentent cet ornement dans leur composition marquetée (5), aussi à plusieurs anciens plateaux de tables remontés sur des piétements à l'époque de Louis XVI (6) ou pendant le XIXe siècle, dont une, estampillée par Jean Passmar (reçu maître en 1774), fut vendue chez Artcurial, le 28 juin 2016, lot 72, et notamment à un autre grand cabinet sur piétement (7), dont la composition générale rappelle un meuble d'André-Charles Boulle, mais qui est recouvert d'un décor marqueté bien différent, très individualisé et également très éloigné de celui employé par le maître (fig. 5-6). Philippe Poitou (v.1640-1709) Ceci nous amène à chercher l'auteur des marqueteries en étain et laiton parmi les ébénistes ayant travaillé dans le cercle de Boulle et d'évoquer le nom de Philippe Poitou, menuisier en ébène, qui avait épousé en 1672 sa sœur, Constance Boulle, avec laquelle il s'engageait en 1674 de réaliser pour André-Charles, "en tous les ouvrages de marqueterie et autres qu'il leur donnera à faire" (8). Veuf avant novembre 1676, Philippe Poitou devint par la suite maître ébéniste et marqueteur ordinaire du roi et épousa en 1678 en secondes noces Catherine-Marguerite Sommer, elle-même veuve d'un ébéniste de la Couronne, et œuvrant comme lui pour les Bâtiments du roi. Ceci pourrait expliquer, en effet, la ressemblance entre le grand cabinet et des meubles de Boulle: visiblement, si Poitou resta influencé par son beau-frère pour certaines des formes de ses meubles, il s'en éloigna aussi, en ouvrant une voie originale pour leur décor marqueté. Cependant, il faut avancer avec beaucoup de prudence dans l'attribution de pièces

Auktionsarchiv: Los-Nr. 3
Auktion:
Datum:
21.12.2020
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Artcurial
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75008 Paris
Frankreich
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