Beschreibung:

NAPOLÉON Ier. Manuscrit autographe pour ses Mémoires. [Sainte-Hélène]. 4lignes1/2 sur un feuillet in-8 oblong. NOTES CONCERNANT LA PRISE DE MALTE EN 1799: «Par la capitulation le général en chef promis son infl uance pour faire obtenir à l’ordre une souvraineté en Allemagne qui fût l’équivalent de la population de Malthe et assure 700ff . de pension et la jouicence de leur propriété aux chevaliers françois et italiens, et la permission de retourner dans leur patrie. Le séjour à Malthe devoit compter comme si l’on n’était pas sorti de France. Le grand-maître reçut 600000 en or et 300000 de pension» LA PRISE DE MALTE avait été envisagée par Bonaparte dès la conquête des îles ioniennes en juillet 1797, et il y avait envoyé Poussielgue en novembre de la même année pour s’informer des défenses et gagner des partisans parmi les nombreux chevaliers français. Il s’avérait que la force militaire de l’Ordre était mince mais que les fortifi cations de l’île étaient imposantes. Ce projet fut mis à exécution au cours du prologue de l’expédition d’Égypte: la fl otte française quitta Toulon le 19 mai 1798, et Bonaparte opéra son débarquement sur l’île le 10juin. À la demande de l’Ordre de Malte, il envoya son aide de camp Junot pour négocier une suspension d’armes, qui fut signée le 11juin à 2heures du matin. Il établit ensuite une convention («capitulation») signée le 12juin à bord du vaisseau amiral français par le grand-maître de l’Ordre, Ferdinand vonHompesch: ce texte stipulait que l’Ordre cédait à la France tous ses droits de souveraineté sur Malte et ses dépendances, et réglait le sort du grand-maître et des chevaliers. Il est intéressant de noter que, par ailleurs, ne perdant pas de vue le but oriental de sa mission, Bonaparte se servit de la chute de Malte comme d’un élément de propagande pour se gagner les bonnes grâces des autorités musulmanes d’Alger, Tunis, Tripoli et Janina. LES MÉMOIRES DE NAPOLÉON, OU LA PROMESSE TENUE DES ADIEUX DE FONTAINEBLEAU. L’empereur avait dit en 1814 à ses derniers fi dèles: «J’écrirai les grandes choses que nous avons faites ensemble». Conscient de la place majeure qu’il avait occupée dans l’histoire de son temps, il consacra à Sainte-Hélène de longues heures à dicter – plus rarement écrire – le récit de ses campagnes, et des analyses militaires et politiques sur son époque. Ces textes autobiographiques et historiographiques, écrits à la troisième personne, forment ainsi une véritable somme d’un intérêt majeur pour comprendre sa pensée. Après le départ de LasCases, il partagea ses «dictées de Sainte-Hélène» entre le général de Montholon, le colonel Gourgaud et le général Bertrand, chacun sur des sujets diff érents. Lapublication de ces «mémoires» s’eff ectua en plusieurs étapes de 1818 à 1869, d’abord de manière très partielle, puis par chapitres complets (notamment sous le titre de Mémoires pour servir à l’histoire de France sous NapoléonIer), et enfi n, sous le Second Empire, dans une version collective révisée presque exhaustive, en annexe à l’édition de la Correspondance de NapoléonIer. Ils ont été récemment réédités par  ierry Lentz sous le titre Mémoires de Napoléon (Paris, Tallandier, 2010-2011). CAMPAGNES D’ÉGYPTE ET DE SYRIE. Cette partie des Mémoires de l’empereur, à laquelle appartient le récit de la prise de Malte, avait été confi ée aux soins du grand maréchal Bertrand, et ne fut publiée qu’en 1847, après la mort de ce dernier (1844), sous le titre de Guerre d’Orient. Campagnes d’Égypte et de Syrie. 1798-1799. Mémoires pour servir à l’histoire de France sous NapoléonIer (Paris, Comptoir des imprimeurs-unis). Le présent manuscrit indique de manière condensée, car probablement de mémoire, les principales dispositions de la convention signée entre Bonaparte et le grand-maître de l’Ordre de Malte, c’est-à-dire celles comprises dans ses articles IIàVI. Les éditions de 1847 et celle de 1869 (établie d’après un manuscrit provenant des papiers Bertrand) retranscr