Beschreibung:

MOMIGNY ( Jérôme-Joseph de). Le Nouveau solfège avec accompagnement de piano, dans lequel le phrasé est réduit en principes , à l’usage de la Maison Impériale Napoléon, établie au château d’Ecouen pour l’éducation des filles des membres de la Légion d’honneur. Dédié à son excellence Monseigneur le Comte de Lacépède, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, Président du Sénat, &c., &c. Paris, au magasin de musique de l’auteur, s.d., (1808), in-4, [2] ff. n. ch. (titre gravé aux armes impériales, dédicace), III-122 pp., un f. n. ch. de table, musique notée, maroquin vieuxrouge à grains longs, dos lisse orné de filets guirlandes et symboles napoléoniens (couronnes impériales et aigles), double encadrement de double filet doré et guirlandes florales sur les plats, chaînette dorée sur les coupes, tranches dorées, dentelle intérieure, gardes doublées de tabis azur (reliure de l’époque). Légère tâche noire aux coins inférieurs des plats, quelques rousseurs et légère usure d’usage mais néanmoins bel exemplaire. Unique édition de cet ouvrage rare, qui semble n’avoir été tiré qu’à quelques dizaines d’exemplaires destinés à Ecouen. Joseph de MOMIGNY (1762-1842), théoricien musical et organiste, s’était installé à Paris en 1800 pour y fonder une maison d’édition musicale, qui publiait notamment ses propres compositions (romances, sonates, oeuvres lyriques), mais sa grande passion était la théorie de l’harmonie. Songeant à une réforme de la gamme, il développa une conception originale de la formation des tonalités, s’opposant aux théories de Rameau, et contenue dans les trois volumes de son Cours complet d’harmonie et de composition (1803- 1806). Devant le peu de succès de ses conceptions très en avance sur son époque (l’anticipation de la levée sur le frappé est typique du jazz), il imagina de les transcrire dans les principes d’apprentissage du solfège, et il rédigea ce manuel en espérant que ses principes seraient adoptés par un établissement public qui les diffusât plus largement , il fixa son choix sur la maison d’Ecouen pour l’éducation des jeunes filles de la Légion d’Honneur, et parvint à convaincre Lacépède. Il obtint également d’avoir la haute main sur la formation des futures maîtresses de musique, mais le projet avorta, et suscita une grande amertume chez son concepteur. D’ailleurs, il finit sa vie aux petites maisons de Charenton. Absent de Monglond (qui cite les autres titres de l’auteur). Au CCF, exemplaires seulement à la BnF et à Saint-Denis pour la Légion d’Honneur. Précieux exemplaire aux armes de l’Empereur (OHR 2652-7) poussées au centre des plats, vraisemblablement en ex-dono. L’ouvrage appartint ensuite à la bibliothèque de Digard de Cuissart (ex-libris).