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Auktionsarchiv: Los-Nr. 22

MODESTE (Agnès). Réclamation adressée à S.…

Schätzpreis
300 € - 400 €
ca. 336 $ - 448 $
Zuschlagspreis:
500 €
ca. 560 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 22

MODESTE (Agnès). Réclamation adressée à S.…

Schätzpreis
300 € - 400 €
ca. 336 $ - 448 $
Zuschlagspreis:
500 €
ca. 560 $
Beschreibung:

MODESTE (Agnès). Réclamation adressée à S. Ece. Mgr. Delavau, préfet de police, par Modeste Agnès, patentée exerçant au Palais-Royal. Paris : Les Marchands de nouveautés, 1821. — In-8, 204 x 127 : 12 pp. Cartonnage papier marbré moderne. Pièce de circonstance très rare. Il s’agit de la réclamation des dames du Palais-Royal, rédigée par sa représentante, une certaine Modeste Agnès, demandant au préfet de Police Guy Delavau, tout juste nommé à ce poste, de revenir sur la mesure leur demandant de quitter provisoirement le Palais-Royal durant les fêtes de fin d’année et jusqu’au 15 janvier : « parce que les Marchands sont jaloux de leurs confrères du passage du Panorama, qui ont obtenu notre renvoi » (p. 4). Pour demander de continuer d’exercer librement leur profession, Modeste Agnès apporte de nombreux arguments, notamment celui-ci qui nous renseigne sur le rôle que les prostituées pouvaient jouer au Palais-Royal : « nous opérons sur la place, et en attendant que nous ayons aussi notre course, nous avons, à l’instar des plus gros patentés, choisi le Palais-Royal. Là, par notre air engageant, notre facilité en affaires, nos grâces, notre gentillesse, nous amenons toute l’année non-seulement les étrangers, les provinciaux, mais encore tous les désœuvrés, les oisifs, les gobemouches de la capitale ; aussi l’affluence est-elle considérable. Ils viennent pour nous plaire, consommer dans les cafés, acheter chez les modistes, les bijoutiers, les marchands de nouveautés, qui, loin d’exiger notre renvoi, provisoire, devraient au contraire nous donner nos étrennes avec plus de galanterie. Un faux intérêt les aveugle ; ils pensent à tort que nous éloignons l’épouse, la mère, la sœur, la demoiselle de bonne maison ; ils abusent étrangement : c’est à nous au contraire qu’ils sont redevables de ces visites. Si nous sommes discrètes, si nous n’avons pas encore divulgué nos intrigues […] il faut lever tous les voiles et montrer à nud ce que nous cachons par prudence, il faut faire parler la vérité. Souvent dans l’homme qui donne le bras à l’épouse, à la mère, à la sœur, nous reconnaissons un de nos habitués ; un coup-d’œil significatif et qui tient au langage qui nous est familier, nous met de suite au courant. Nous rions sous cape et surprenons quelquefois l’épouse porter envie à la franche liberté de notre conduite… » (pp. 7-8). Dos du cartonnage légèrement bruni.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 22
Auktion:
Datum:
16.05.2019
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
Beschreibung:

MODESTE (Agnès). Réclamation adressée à S. Ece. Mgr. Delavau, préfet de police, par Modeste Agnès, patentée exerçant au Palais-Royal. Paris : Les Marchands de nouveautés, 1821. — In-8, 204 x 127 : 12 pp. Cartonnage papier marbré moderne. Pièce de circonstance très rare. Il s’agit de la réclamation des dames du Palais-Royal, rédigée par sa représentante, une certaine Modeste Agnès, demandant au préfet de Police Guy Delavau, tout juste nommé à ce poste, de revenir sur la mesure leur demandant de quitter provisoirement le Palais-Royal durant les fêtes de fin d’année et jusqu’au 15 janvier : « parce que les Marchands sont jaloux de leurs confrères du passage du Panorama, qui ont obtenu notre renvoi » (p. 4). Pour demander de continuer d’exercer librement leur profession, Modeste Agnès apporte de nombreux arguments, notamment celui-ci qui nous renseigne sur le rôle que les prostituées pouvaient jouer au Palais-Royal : « nous opérons sur la place, et en attendant que nous ayons aussi notre course, nous avons, à l’instar des plus gros patentés, choisi le Palais-Royal. Là, par notre air engageant, notre facilité en affaires, nos grâces, notre gentillesse, nous amenons toute l’année non-seulement les étrangers, les provinciaux, mais encore tous les désœuvrés, les oisifs, les gobemouches de la capitale ; aussi l’affluence est-elle considérable. Ils viennent pour nous plaire, consommer dans les cafés, acheter chez les modistes, les bijoutiers, les marchands de nouveautés, qui, loin d’exiger notre renvoi, provisoire, devraient au contraire nous donner nos étrennes avec plus de galanterie. Un faux intérêt les aveugle ; ils pensent à tort que nous éloignons l’épouse, la mère, la sœur, la demoiselle de bonne maison ; ils abusent étrangement : c’est à nous au contraire qu’ils sont redevables de ces visites. Si nous sommes discrètes, si nous n’avons pas encore divulgué nos intrigues […] il faut lever tous les voiles et montrer à nud ce que nous cachons par prudence, il faut faire parler la vérité. Souvent dans l’homme qui donne le bras à l’épouse, à la mère, à la sœur, nous reconnaissons un de nos habitués ; un coup-d’œil significatif et qui tient au langage qui nous est familier, nous met de suite au courant. Nous rions sous cape et surprenons quelquefois l’épouse porter envie à la franche liberté de notre conduite… » (pp. 7-8). Dos du cartonnage légèrement bruni.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 22
Auktion:
Datum:
16.05.2019
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris
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