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Auktionsarchiv: Los-Nr. 150

Melchior, baron de GRIMM (1723-1807)

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.757 $ - 5.010 $
Zuschlagspreis:
3.800 €
ca. 4.759 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 150

Melchior, baron de GRIMM (1723-1807)

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 3.757 $ - 5.010 $
Zuschlagspreis:
3.800 €
ca. 4.759 $
Beschreibung:

Diplomate et écrivain. Manuscrit autographe, Nro 18, Paris 15 septembre 1754; 6 pages in-4. Chronique pour sa Correspondance littéraire sur les beaux-arts, L'Encyclopédie, la musique italienne. Grimm avait lancé en 1753 sa Correspondance littéraire, philosophique et critique, sous forme manuscrite et destinée à une clientèle d'élite. Il commence ici par rendre compte des Observations sur les antiquités de la ville d'Herculanum de Cochin fils et Bellicard, ouvrage peu intéressant sauf pour la contribution de M. Cochin: « il est regardé avec raison comme le premier dessinateur de l'ecole française de son tems et le meilleur qu'ait eu la France depuis longtems »... À propos des fouilles d'Herculanum, il analyse l'apparent paradoxe d'une peinture médiocre et d'une sculpture excellente, et conclut que les découvertes de peinture sont encore insuffisantes pour en juger. « Si nos neveux avoient le malheur de retomber dans la barbarie, il se pourroit très bien qu'au retablissement des arts et des lettres qui suivroit cette epoque fatale, les ouvrages de Voltaire se trouvassent perdus et qu'il ne restât à la posterité que ceux du Chevalier de Mouhy [...] le meme siecle qui produit des Buff ons, des Diderots, des Duclos, des D'Alemberts engendre aussi des Chevriers, des Frerons, des Morands, des La Morliere »... Cependant les grands hommes donnent toujours le ton à leur nation et à leur siècle, et cette réflexion amène Grimm à commenter la prochaine parution du quatrième volume de l'Encyclopédie. « Le succès prodigieux de cet ouvrage immortel, le nombre des souscripteurs qui s'est accrû jusqu'à trois mille, l'activité et les soins infatigables des Philosophes qui sont à la tête de cette entreprise, approcheront l'Encyclopédie de la perfection de volume en volume »... Les critiques mercenaires y relèveront sans doute des fautes, « et comme ils garderont prudemment le silence sur les choses admirables, sur les vues neuves, sur les idées grandes et belles qu'on y rencontre presqu'à chaque page, ils doivent etre à leur aise. Je leur conseillerois même de consulter M. Diderot sur les défauts qu'on peut reprocher à l'Encyclopédie, je suis persuadé que, malgré toute leur malignité, ils ne les verront jamais aussi bien que ce Philosophe respectable. Il est certain que pour porter l'Encyclopédie au degré de perfection que l'humanité peut comporter, il faudra en faire une seconde édition [...] Mais l'ouvrage tel qu'il est aujourdhui, fera toujours la gloire de la nation et du siecle qui l'ont vu naitre. Et quelle reconnaissance des peuples genereux et sensibles ne doivent-ils pas à des concitoyens d'un merite superieur, assés courageux pour soutenir les travaux d'une entreprise aussi immense et aussi penible et pour enterrer leur gloire dans un ouvrage où elle ne brillera jamais dans tout son éclat »... Il recommande particulièrement les articles Courtisan et Courtisane de d'Alembert, Déclamation de Marmontel, et tous ceux de Diderot, surtout ceux qui concernent les arts mécaniques et la philosophie: Divination, Délicat, Décence, Cynique, Cyrénaïque, etc., et il regrette que Diderot n'ait pas fait l'histoire de la philosophie dans les premiers volumes: « C'est une dette qu'il faudra qu'il acquitte tôt ou tard »... Puis Grimm commente l'accueil fait à la musique italienne en France, boudée par les femmes, acclamée au théâtre, dénoncée dans les cercles....« Il est vrai qu'il entroit dans ce dechainement plus d'humeur contre la lettre de M. Rousseau qui avoit outré les choses sans mesure que de haine contre les sons celestes d'Ausonie »... Il fait état de l'admirable spectacle de l'intermède de La Serva Padrona de Pergolese auquel court tout Paris... Puis il donne à ses lecteurs une Ode anacreontique à la rose en neuf quatrains, et termine par un éloge de la cantatrice Mingotti. Anciennes collections Benjamin Fillon (n° 1472) et Robert Gérard (n° 41).*

Auktionsarchiv: Los-Nr. 150
Auktion:
Datum:
28.06.2012
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Diplomate et écrivain. Manuscrit autographe, Nro 18, Paris 15 septembre 1754; 6 pages in-4. Chronique pour sa Correspondance littéraire sur les beaux-arts, L'Encyclopédie, la musique italienne. Grimm avait lancé en 1753 sa Correspondance littéraire, philosophique et critique, sous forme manuscrite et destinée à une clientèle d'élite. Il commence ici par rendre compte des Observations sur les antiquités de la ville d'Herculanum de Cochin fils et Bellicard, ouvrage peu intéressant sauf pour la contribution de M. Cochin: « il est regardé avec raison comme le premier dessinateur de l'ecole française de son tems et le meilleur qu'ait eu la France depuis longtems »... À propos des fouilles d'Herculanum, il analyse l'apparent paradoxe d'une peinture médiocre et d'une sculpture excellente, et conclut que les découvertes de peinture sont encore insuffisantes pour en juger. « Si nos neveux avoient le malheur de retomber dans la barbarie, il se pourroit très bien qu'au retablissement des arts et des lettres qui suivroit cette epoque fatale, les ouvrages de Voltaire se trouvassent perdus et qu'il ne restât à la posterité que ceux du Chevalier de Mouhy [...] le meme siecle qui produit des Buff ons, des Diderots, des Duclos, des D'Alemberts engendre aussi des Chevriers, des Frerons, des Morands, des La Morliere »... Cependant les grands hommes donnent toujours le ton à leur nation et à leur siècle, et cette réflexion amène Grimm à commenter la prochaine parution du quatrième volume de l'Encyclopédie. « Le succès prodigieux de cet ouvrage immortel, le nombre des souscripteurs qui s'est accrû jusqu'à trois mille, l'activité et les soins infatigables des Philosophes qui sont à la tête de cette entreprise, approcheront l'Encyclopédie de la perfection de volume en volume »... Les critiques mercenaires y relèveront sans doute des fautes, « et comme ils garderont prudemment le silence sur les choses admirables, sur les vues neuves, sur les idées grandes et belles qu'on y rencontre presqu'à chaque page, ils doivent etre à leur aise. Je leur conseillerois même de consulter M. Diderot sur les défauts qu'on peut reprocher à l'Encyclopédie, je suis persuadé que, malgré toute leur malignité, ils ne les verront jamais aussi bien que ce Philosophe respectable. Il est certain que pour porter l'Encyclopédie au degré de perfection que l'humanité peut comporter, il faudra en faire une seconde édition [...] Mais l'ouvrage tel qu'il est aujourdhui, fera toujours la gloire de la nation et du siecle qui l'ont vu naitre. Et quelle reconnaissance des peuples genereux et sensibles ne doivent-ils pas à des concitoyens d'un merite superieur, assés courageux pour soutenir les travaux d'une entreprise aussi immense et aussi penible et pour enterrer leur gloire dans un ouvrage où elle ne brillera jamais dans tout son éclat »... Il recommande particulièrement les articles Courtisan et Courtisane de d'Alembert, Déclamation de Marmontel, et tous ceux de Diderot, surtout ceux qui concernent les arts mécaniques et la philosophie: Divination, Délicat, Décence, Cynique, Cyrénaïque, etc., et il regrette que Diderot n'ait pas fait l'histoire de la philosophie dans les premiers volumes: « C'est une dette qu'il faudra qu'il acquitte tôt ou tard »... Puis Grimm commente l'accueil fait à la musique italienne en France, boudée par les femmes, acclamée au théâtre, dénoncée dans les cercles....« Il est vrai qu'il entroit dans ce dechainement plus d'humeur contre la lettre de M. Rousseau qui avoit outré les choses sans mesure que de haine contre les sons celestes d'Ausonie »... Il fait état de l'admirable spectacle de l'intermède de La Serva Padrona de Pergolese auquel court tout Paris... Puis il donne à ses lecteurs une Ode anacreontique à la rose en neuf quatrains, et termine par un éloge de la cantatrice Mingotti. Anciennes collections Benjamin Fillon (n° 1472) et Robert Gérard (n° 41).*

Auktionsarchiv: Los-Nr. 150
Auktion:
Datum:
28.06.2012
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
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+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
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