Beschreibung:

Maurice Sachs 7 l.a.s. et épreuves commentées d'Alias Gallimard, 1935. In-8 en ff., 220 p. Page de titre entièrement dessinée, avec l'Europe et les Etats-Unis stylisés, les lettres MS et HW (Wibbles) et le nom des villes où Sachs est allé durant son séjour américain, etc. Intitulé manuscritement par Sachs "Key to Alias on proofs, with hand of the author". Dans cet exemplaire annoté, Sachs explique avoir voulu "établir ici une CLE A PEU PRES EXACTE DES PERSONNAGES". Ce roman fâcha plusieurs familiers de Sachs qui se reconnurent dans les portraits acerbes ; Max Jacob notamment, ne lui pardonnera jamais le portrait venimeux fait de lui sous le nom de César Blum. Sachs a identifié manuscritement des lieux (Solesmes), des citations ("phrase de Malraux") et surtout de personnalités qui l'ont inspiré : Max Jacob Reverdy, Malraux, l'Archevêque de Paris, la baronne Deslandes, Misia Sert, etc. PROVENANCE : l'envoi a.s. "To Mr Little Bear, on his vacation. Mr Big Bear sends the proofs of affection" est évidemment adressé à son amant américain, Henri Wibbels (dont les initialies figurent sur le dessin de couverture), avec lequel il est revenu des Etats-Unis. On peut estimer que Sachs lui a offert cet exemplaire en 1935, quand Wibbles est parti à Sète et Compiègne ("on his vacation"). Joints : - 7 L.A.S. À RENÉ ALLENDY, 1935-1939. 12 p. in-12, dont 4 en-tête de la NRF. Les Allendy rencontrent Sachs en 1929 et sont fascinés par le personnage : Sachs est le "cas vivant" qui illustre la thèse du médecin paru en 1927 sur "la fatalité intérieure" et suivra une thérapie en 1929-1930. Pendant qu'il séjourne chez les Allendy, Sachs subit les avances de Mme Allendy. Deux des lettres concernent justement la disparition d'Yvonne Allendy ("j'ai perdu cette chère amie au moment où j'allais enfin la connaitre bien"). Evoque son séjour ennuyeux à Caen durant la guerre, comme interprète des troupes anglaises, où "tout est de la plus morne chasteté", et d'où il a envie de partir pour "de mauvais lieux". Même si les rencontres amoureuses sont rares ("il est arrivé ici une exquise personne qui avait l'air très adorable, à qui j'ai dit : Connaissez-vous Paris ? et qui m'a répondu : Oui, j'y ai été en voyage de noce il y a six mois"), il semble qu'il ait trouvé l'amour : "Me voici terriblement amoureux, amoureux à en avoir le souffle coupé dès que je pense à… Positivement, j'en ai un voile devant les yeux et du mastic dans les oreilles" (vers 15 nov. 1939). Grâce un certificat psychiatrique produit par Allendy, Sachs sera réformé en 1940. - M. SACHS : MAURICE THOREZ ET LA VICTOIRE COMMUNISTE. Denoël et Steele, 1936. In-4 agr. - 2 photographies anciennes, dont une évoquée dans la lettre. BIBLIOGRAPHIE : autres lettres de Sachs à Allendy à l'IMEC, éditées dans la Revue Midi, n° 23, p. 44-49.