Cabinet en laque décoré de scènes et de paysages, à fond noir et motifs d’or, dans le gout de la Chine, avec des motifs traditionnels (pagodes, phénix, cerfs, …) et une frise de croisillons sur les pourtours. Il ouvre par deux portes qui découvrent onze tiroirs sur quatre rangs. Entrée de serrure et pentures en cuivre gravé. Angleterre, XVIIIème H : 44 - L : 50 - P : 39 cm Les diverses Compagnies des Indes établies depuis le XVII° siècle pour commercer avec l’Extrême-Orient suscitèrent bien des convoitises. Outre les périls d’une navigation au long cours, la piraterie, voire la guerre entre les différents états, qui rendaient quelque peu aléatoires les profits escomptés (certaines compagnies firent faillite), Chinois et Japonais tentèrent eux-mêmes d’endiguer le trafic, et le Japon cessa tout commerce direct avec l’Occident au XVII° siècle. Ses laques étaient réputés à juste titre les plus beaux, et d’une qualité supérieure encore à ceux du continent. Face à cette situation, les tentatives pour satisfaire une clientèle toujours friande de nouveautés et de rareté, sont nombreuses. La contrebande étant un palliatif risqué (condamnation à mort dans des supplices compliqués), les Européens copient et imitent. Comme pour la porcelaine autrefois, on cherche des solutions et l’alchimie cède place à la chimie. Mais la laque orientale est obtenue à partir d’un arbre (Rhus vernicifera) qui ne peut pousser en Europe. Dès le début du XVII° les Hollandais fabriquent des objets « à la mode de la Chine », et les Anglais, du « Japan work » (« The treatise of Japanning and Varnishing » est publié à Londres en 1688 par Stalker et Parker), au point que le meuble laqué fait intégralement partie du style Queen Anne. Il est alors prisé à l’aune des véritables meubles de laque d’Extrême-Orient, et sert parfois de cadeau diplomatique : un cabinet est ainsi offert à l’empereur du Maroc par Charles II qui fait décorer par Jensen un des salons de Chatsworth. La mode s’en répand et chacun pratique l’art de laquer chez soi, à la façon des ouvrages de dames, vernissant pendules ou sièges cannés. Par un jeu de balance, les formes européennes se couvrent de laque, et quand Thomas Chippendale créée des dessins nouveaux inspirés de l’Orient mais exécutés en acajou, la boucle est bouclée
Cabinet en laque décoré de scènes et de paysages, à fond noir et motifs d’or, dans le gout de la Chine, avec des motifs traditionnels (pagodes, phénix, cerfs, …) et une frise de croisillons sur les pourtours. Il ouvre par deux portes qui découvrent onze tiroirs sur quatre rangs. Entrée de serrure et pentures en cuivre gravé. Angleterre, XVIIIème H : 44 - L : 50 - P : 39 cm Les diverses Compagnies des Indes établies depuis le XVII° siècle pour commercer avec l’Extrême-Orient suscitèrent bien des convoitises. Outre les périls d’une navigation au long cours, la piraterie, voire la guerre entre les différents états, qui rendaient quelque peu aléatoires les profits escomptés (certaines compagnies firent faillite), Chinois et Japonais tentèrent eux-mêmes d’endiguer le trafic, et le Japon cessa tout commerce direct avec l’Occident au XVII° siècle. Ses laques étaient réputés à juste titre les plus beaux, et d’une qualité supérieure encore à ceux du continent. Face à cette situation, les tentatives pour satisfaire une clientèle toujours friande de nouveautés et de rareté, sont nombreuses. La contrebande étant un palliatif risqué (condamnation à mort dans des supplices compliqués), les Européens copient et imitent. Comme pour la porcelaine autrefois, on cherche des solutions et l’alchimie cède place à la chimie. Mais la laque orientale est obtenue à partir d’un arbre (Rhus vernicifera) qui ne peut pousser en Europe. Dès le début du XVII° les Hollandais fabriquent des objets « à la mode de la Chine », et les Anglais, du « Japan work » (« The treatise of Japanning and Varnishing » est publié à Londres en 1688 par Stalker et Parker), au point que le meuble laqué fait intégralement partie du style Queen Anne. Il est alors prisé à l’aune des véritables meubles de laque d’Extrême-Orient, et sert parfois de cadeau diplomatique : un cabinet est ainsi offert à l’empereur du Maroc par Charles II qui fait décorer par Jensen un des salons de Chatsworth. La mode s’en répand et chacun pratique l’art de laquer chez soi, à la façon des ouvrages de dames, vernissant pendules ou sièges cannés. Par un jeu de balance, les formes européennes se couvrent de laque, et quand Thomas Chippendale créée des dessins nouveaux inspirés de l’Orient mais exécutés en acajou, la boucle est bouclée
Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!
Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.
Suchauftrag anlegen