Beschreibung:

Hector BERLIOZ (1803-1869). L.A.S., Vienne 5 septembre [1867], à Madame Estelle Fornier, chez M. Fornier notaire, à Saint-Symphorien d’Azan (Isère) ; 2 pages in-8 (deuil), avec enveloppe autographe (lég. fentes aux plis). Rare lettre à son grand amour, la Stella des MÉMoires. [De six ans plus âgée que Berlioz, Estelle Duboeuf (1797-1876) fut son grand amour de jeunesse. Il avait douze ans quand il la vit pour la première fois, et il en tomba éperdument amoureux. à la fin de sa vie, après un pèlerinage aux lieux de son enfance, il décide de revoir Estelle et lui écrit. Il a 61 ans, et Mme Estelle Fornier en a 67. Ce premier et dernier amour, tout platonique, illumine la triste fin de la vie du musicien, et lui dicte le dernier chapitre de ses Mémoires qui s’achèvent sur ces mots : « Stella ! Stella ! je pourrai mourir maintenant sans amertume et sans colère ». Cette lettre vient s’ajouter aux vingt lettres de Berlioz à Estelle que nous avions vendues à Brive le 17 mars 2002. Berlioz porte alors le deuil de son fils unique, Louis, mort le 5 juin 1867. à la suite de cette lettre, Berlioz verra Estelle le 9 septembre, pour la dernière fois.] « Chère madame, adorable amie, Je suis encore ici, mon beau-frère veut absolument que je sois le témoin de sa fille dont le mariage aura lieu mardi prochain. Le lendemain de la cérémonie, je partirai pour Paris et j’irai en conséquence vous dire adieu lundi prochain. J’espère que vous ne me donnerez pas contrordre et que rien ne vous obligera de quitter Saint-Symphorien ce jour-là. Je serai chez vous à une heure et demie. Je suis de plus en plus malade, j’ai donc de plus en plus besoin de vous voir. Pardonnez-moi mon importunité ; Dieu sait quand je pourrai me retrouver encore auprès de vous. Votre dévoué de coeur et d’âme, Hector Berlioz ». Berlioz, Correspondance générale, t. VII, p. 581-582 (n° 3270, l’autographe étant alors inconnu). La lettre est montée en tête d’un exemplaire des Mémoires d’Hector BerLioz… comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne et en Angleterre, 1803-1865 (Paris, Michel Lévy, 1870) ; grand in-8, demi-chagrin noir, dos à nerfs, fleurons dorés, [4 ff.]-509 p.-[2 ff.] (reliure de l’époque). Édition originale publique, bien complète du portrait photographique et du feuillet d’errata. Bel exemplaire bien relié.