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Auktionsarchiv: Los-Nr. 61

Ecole sévillane du second tiers du XVIIe siècle Entourage de Francesco de Zurbarán Le Christ au jardin des oliviers

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 85.894 $ - 128.842 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 61

Ecole sévillane du second tiers du XVIIe siècle Entourage de Francesco de Zurbarán Le Christ au jardin des oliviers

Schätzpreis
80.000 € - 120.000 €
ca. 85.894 $ - 128.842 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Ecole sévillane du second tiers du XVIIe siècle Entourage de Francesco de Zurbarán Le Christ au jardin des oliviers Toile The Christ on the Mount of Olives, canvas, Sevillian School, 17th C., circle of Zurbarán Hauteur : 213 Largeur : 171,50 cm Provenance : Collection particulière, Lyon Commentaire : La force expressive de ce tableau d'autel provient de son fort contraste luministe caravagesque mêlé à des raffinements d'inspiration maniériste : au premier regard, l'image est saisissante, sculpturale, la lumière découpe les plans et modèle les visages de façon presque brutale ; au sens où Caravage avait diffusé un regard sans concession sur la réalité. L'œil perçoit ensuite une gamme subtile de tons pourpres, violets, mauves, contrastant avec ce nocturne irréel au second plan : un ciel bleu de Prusse émaillé d'étoiles blanches et d'un croissant de lune. On découvre alors l'audace de la chevelure rousse de l'ange, ou encore les plis ondulés à la base des tuniques. Ce mélange de styles picturaux antagonistes est caractéristique de la peinture sévillane de la première moitié du XVIIe siècle. La ville andalouse, enrichie par le commerce avec l'Amérique, reçoit des œuvres d'Italie ou des Flandres et devient un creuset de différentes tendances contemporaines, dans lequel s'illustrent Pacheco et le jeune Vélasquez. Les ordres monastiques commandent des représentations iconographiques directes, facilement lisibles, souvent inspirées de gravures flamandes, dans la lignée des recommandations du Concile de Trente, mais renouvelées par la lumière mystique du courant naturaliste espagnol. L'auteur de notre toile est stylistiquement proche des œuvres de jeunesse de Francisco de Zurbarán comme par exemple des deux versions de L'Enterrement de sainte Catherine (Séville, comte de Ibarra, vers 1637-1640, et Munich, Alte Pinakothek), mais on y perçoit d'autres influences : celle des grands formats laissés par Orazio Borgiani lors de ses deux séjours en Espagne et celle des maniéristes lombards, notamment ici de Pier Francesco Mazzucchelli dit il Morazzone (le musée du Prado conserve aujourd'hui encore plusieurs tableaux de ces deux maîtres peints pour la péninsule ibérique). Stylistiquement, nous pouvons la rapprocher d'artistes tels que Juan de Uceda (1570-1631) et Jeronimo Ramirez (actif de 1614 à 1633), dont les corpus respectifs ont longtemps été indifférenciés, jusqu'en 1999. La restauration et le nettoyage du Christ servi par les anges de l'église San Lorenzo à Séville (240,5 x 426 cm), alors traditionnellement donné au premier, a permis de dévoiler la signature de Jeronimo Ramirez et la date de 1627, et de lui rendre une autre version de cette composition placée dans la cathédrale de Séville. Les deux peintres, disciples de Juan de Roelas ont connu un véritable succès à leur époque et ont laissé plusieurs grandes toiles religieuses, aujourd'hui conservées dans les églises et au musée des Beaux-Arts de Séville. Dans ce musée, citons la Sainte Trinité, signée de Uceda, où l'on peut retrouver une gamme colorée et des drapés comparables aux nôtres, ou le Martyre de sainte Lucie de Jeronimo Ramirez (Séville, paroisse de San Sebastian, marqué aussi par un certain " expressionnisme "). Le sujet, qui a donné lieu à de très nombreuses interprétations du Moyen-Âge au XIX e siècle, illustre de façon littérale le texte de l'Evangile : s'étant retiré pour prier au jardin de Gethsémani, sur le Mont des Oliviers, le Christ voit apparaître un ange portant les symboles de sa Passion, annonçant que le moment de son sacrifice est venu : " Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. S'étant mis à genoux, il priait en disant : " Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. ". Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. " (Lc 22, 41-43). Nous remercions Enrique Valdivisio et Guillaume Kientz pour leur avis et leur aide dans le cadre de la rédaction de la présente no

Auktionsarchiv: Los-Nr. 61
Auktion:
Datum:
22.03.2023
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Ecole sévillane du second tiers du XVIIe siècle Entourage de Francesco de Zurbarán Le Christ au jardin des oliviers Toile The Christ on the Mount of Olives, canvas, Sevillian School, 17th C., circle of Zurbarán Hauteur : 213 Largeur : 171,50 cm Provenance : Collection particulière, Lyon Commentaire : La force expressive de ce tableau d'autel provient de son fort contraste luministe caravagesque mêlé à des raffinements d'inspiration maniériste : au premier regard, l'image est saisissante, sculpturale, la lumière découpe les plans et modèle les visages de façon presque brutale ; au sens où Caravage avait diffusé un regard sans concession sur la réalité. L'œil perçoit ensuite une gamme subtile de tons pourpres, violets, mauves, contrastant avec ce nocturne irréel au second plan : un ciel bleu de Prusse émaillé d'étoiles blanches et d'un croissant de lune. On découvre alors l'audace de la chevelure rousse de l'ange, ou encore les plis ondulés à la base des tuniques. Ce mélange de styles picturaux antagonistes est caractéristique de la peinture sévillane de la première moitié du XVIIe siècle. La ville andalouse, enrichie par le commerce avec l'Amérique, reçoit des œuvres d'Italie ou des Flandres et devient un creuset de différentes tendances contemporaines, dans lequel s'illustrent Pacheco et le jeune Vélasquez. Les ordres monastiques commandent des représentations iconographiques directes, facilement lisibles, souvent inspirées de gravures flamandes, dans la lignée des recommandations du Concile de Trente, mais renouvelées par la lumière mystique du courant naturaliste espagnol. L'auteur de notre toile est stylistiquement proche des œuvres de jeunesse de Francisco de Zurbarán comme par exemple des deux versions de L'Enterrement de sainte Catherine (Séville, comte de Ibarra, vers 1637-1640, et Munich, Alte Pinakothek), mais on y perçoit d'autres influences : celle des grands formats laissés par Orazio Borgiani lors de ses deux séjours en Espagne et celle des maniéristes lombards, notamment ici de Pier Francesco Mazzucchelli dit il Morazzone (le musée du Prado conserve aujourd'hui encore plusieurs tableaux de ces deux maîtres peints pour la péninsule ibérique). Stylistiquement, nous pouvons la rapprocher d'artistes tels que Juan de Uceda (1570-1631) et Jeronimo Ramirez (actif de 1614 à 1633), dont les corpus respectifs ont longtemps été indifférenciés, jusqu'en 1999. La restauration et le nettoyage du Christ servi par les anges de l'église San Lorenzo à Séville (240,5 x 426 cm), alors traditionnellement donné au premier, a permis de dévoiler la signature de Jeronimo Ramirez et la date de 1627, et de lui rendre une autre version de cette composition placée dans la cathédrale de Séville. Les deux peintres, disciples de Juan de Roelas ont connu un véritable succès à leur époque et ont laissé plusieurs grandes toiles religieuses, aujourd'hui conservées dans les églises et au musée des Beaux-Arts de Séville. Dans ce musée, citons la Sainte Trinité, signée de Uceda, où l'on peut retrouver une gamme colorée et des drapés comparables aux nôtres, ou le Martyre de sainte Lucie de Jeronimo Ramirez (Séville, paroisse de San Sebastian, marqué aussi par un certain " expressionnisme "). Le sujet, qui a donné lieu à de très nombreuses interprétations du Moyen-Âge au XIX e siècle, illustre de façon littérale le texte de l'Evangile : s'étant retiré pour prier au jardin de Gethsémani, sur le Mont des Oliviers, le Christ voit apparaître un ange portant les symboles de sa Passion, annonçant que le moment de son sacrifice est venu : " Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. S'étant mis à genoux, il priait en disant : " Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. ". Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. " (Lc 22, 41-43). Nous remercions Enrique Valdivisio et Guillaume Kientz pour leur avis et leur aide dans le cadre de la rédaction de la présente no

Auktionsarchiv: Los-Nr. 61
Auktion:
Datum:
22.03.2023
Auktionshaus:
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75008 Paris
Frankreich
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