Beschreibung:

ÉCOLE FLAMANDE VERS 1630, ATELIER DE PIERRE PAUL RUBENS La Charité Sur sa toile d'origine Porte une étiquette en bas à droite Au revers de la toile : monogramme couronné DGH et une inscription Bincul/a (?). Au revers du châssis: un cachet en cire rouge aux armes de Fernando de Salamanca y Livermore ou de son fils Fernando de Salamanca y Hurtado de Zaldivar. Restaurations anciennes Flemish school circa 1630, workshop of P.P Rubens, Charity, original canvas, label lower right, on the back of the canvas a crowned monogram: DGH and an old inscription: Bincul/a (?). On the back of the stretcher: a red wax seal figuring the arms of Fernando de Salamanca y Livermore or his son Fernando de Salamanca y Hurtado de Zaldivar 138 x 115 CM • 54 3/8 X 45 1/4 IN. €40,000-60,000 PROVENANCE Collection Gaspar de Haro y Guzmán, marquis de Carpio et d'Eliche; notre tableau figure dans l'inventaire de ses biens à Madrid en 1689, sous le n°311 (comme Rubens) et estimé 4000 reales; Voir Marcus B. Burke. et Peter Cherry, Collections of Paintings in Madrid, 1601-1755, Los Angeles, Provenance Index of the Getty Information Institute, 1997, volumeI, p.847, n°296 (311): "Un lienzo de la Caridad Con quattro ninos y Un perillo origl de Rubenes En quatro mill RS 4000". volume2, p.1158. Fils du premier ministre de Philippe IV d’Espagne, Gaspar et Haro y Guzman (1629-1687) fut nommé ambassadeur à Rome entre1671 et1682, puis vice-roi de Naples. Il hérita de son père une importante collection comportant la célèbre Vénus au miroir, dite Robeky, de Velasquez, qu’il enrichit considérablement, achetant pour lui-même et pour le roi (ces acquisitions sont aujourd’hui au musée du Prado). Il fut le mécène de Carlo Maratta, Luca Giordano et possédait plus de 3000 œuvres des grands noms de la Renaissance et du XVIIe siècle italien, réparties dans ses résidences espagnoles et italiennes (Madone d’Albe de Raphaël, esquisses de Rubens pour les tapisseries, Van Dyck…). Le cachet de cire rouge qui figure au revers du chassis, est aux armes de Fernando de Salamanca y Livermore (1836-1904), 2ème marquis de Salamanca et Comte de Llanos, ou de son fils Fernando de Salamanca y Hurtado de Zaldivar (1879-1921); respectivement fils et petit-fils de Jose de Salamanca y Mayol (1811-1883), ministre de la reine Isabel II d'Espagne, Grand d'Espagne et créateur des chemins de fer espagnols. La fille de Gaspar Haro y Guzman épouse un membre de la famille d'Albe, notre tableau passe donc dans la collection d'Albe à la fin du XVIIe siècle. Il est probablement acheté aux Albe par Salamanca dans la première moitié du XIXe siècle. Vente du marquis de Salamanca à Paris, des 25 et 26 janvier 1875 (Me Pillet), n° 70, page 55 (comme "Ecole de Rubens" répétition du tableau de la collection du comte Schoenborn", et comme provenant de la collection d'Albe (galerie de Alba, n°557) (vendu 500 frcs). Notre tableau est une reprise de belle qualité de la peinture de Rubens de 1613, conservée dans la collection du comte Schönborn à Pommersfelden depuis 1746. Il reprend l’iconographie de la Charité chrétienne, vertu théologale reconnaissable aux enfants qu’elle nourrit. Le mouvement baroque de la composition, donné par la nuée de putti, détonne parmi les autres représentations classiques de la Charité d'Andrea del Sarto (musée du Louvre) ou de Guido Reni (La Charité, palais Pitti, Galerie Palatine). Rubens invente une atmosphère intime et tendre à travers la pose de la jeune mère - probablement Isabelle Brandt, son épouse - protégeant sa progéniture auquel il ajoute un petit chien frétillant. Celui-ci introduit une note réaliste au schéma de la composition pyramidale, toute comme la grappe de raisin. Nous remercions Philippe Palasi, héraldiste et expert près la Cour d'Appel de Paris, pour son aide dans l'identification des armes sur le cachet de cire.