Beschreibung:

Corot, Daubigny, Delacroix, Millet, Rousseau Ensemble de quarante clichés-glace Par Corot, Daubigny, Delacroix, Millet, Rousseau, tirés sur les plaques provenant de la Collection de M. Cuvelier, A Paris, chez Maurice Le Garrec 1921. Quarante clichés-verre sur 36 feuilles de dimensions diverses, montés sous passe-partout d'origine Dimensions des passe-partout : 38 x 47,50 cm (15 x 18,70 in.) (Corot : Delteil 41 à 43, 45, 46, 49, 50, 52 à 60, 65, 66 et 73 (les n°52 à 56 tirés sur la même feuille) ; Daubigny : Delteil 133 à 147 et 149 ; Delacroix : Delteil 131 ; Millet : Delteil 27 et 28 ; Rousseau : Delteil 5 et 6 Très bel et rare exemplaire de tête comprenant une double suite de chacune des 40 planches, soit 80 clichés-verre sur 72 feuilles, chaque épreuve numérotée C et timbrée (L.1766a), bien complet du titre, du texte et du bulletin de souscription, tirage à 5 exemplaires avec double suite, tirage total à 150 exemplaires. (Oxydation au texte et au verso des passe-partouts.) Emboîtage de l'éditeur pleine toile brune présentant des déchirures et des usures. 'SET OF CLICHE VERRE BY COROT, DAUBIGNY, DELACROIX, MILLET, ROUSSEAU' Provenance : Ancienne collection Richard Jung (L.3791) Bibliographie : en rapport : M. Melot, 'L'œuvre gravé de Boudin, Corot, Daubigny, Dupré, Jongkind, Millet, Théodore Rousseau', Paris, 1978, p. 16-24 E. Glassman et M. F. Symmes, 'Cliché-verre : Hand-Drawn, Light-Printed, a survey of the medium from 1839 to the present', Detroit, Institute of Arts, 1980 R. M. Mason, 'Le cliché-verre, Corot et la gravure diaphane', Genève, 1982 S. Deschamps, 'Gravure ou photographie? Une curiosité artistique, le cliché-verre', Arras, 2007 Commentaire : Le cliché-verre tient, par sa nature même, à la fois du dessin, de l'estampe et de la photographie. C'est avant tout un procédé de multiplication de l'image s'appuyant sur les techniques des débuts de la photographie. L'artiste va dessiner, non sur du papier ou pierre lithographique, mais directement sur une plaque de verre préparée. Celle-ci est rendue opaque par l'application d'une couche épaisse de collodion (vernis), parfois remplacé par de l'encre grasse ou de la couleur à l'huile. L'artiste peut alors travailler sur ce support avec des instruments divers : pointe d'acier, brosses, pinceaux. Une fois le verre dénudé à l'endroit du dessin que l'on veut obtenir, on utilise alors la plaque de verre comme un négatif photographique. Le tirage sur papier se fait par l'action de la lumière qui passe au travers du verre et marque un papier sensible, qui est ensuite révélé et fixé. C'est autour du peintre et lithographe Constant Dutilleux (1807-1865), à Arras, que se constitue une équipe d'artistes passionnés par les applications de la photographie au dessin et à la reproduction des tableaux : L. Grandguillaume, professeur de dessin à l'école du Génie d'Arras, Adalbert Cuvelier fabriquant d'huile et photographe amateur et Charles Desavary, peintre et photographe, qui devint le gendre de Dutilleux. Ce dernier est un grand amateur de Corot et il devient, dans les années 1850, un ami intime de l'artiste. C'est au cours de séjours à Arras que Corot, assisté de Cuvelier, Dutilleux et Grandguillaume, commence à pratiquer le cliché-verre. Il y prend goût, réalisant ainsi 66 sujets de ce qu'il appelle des " dessins sur verre pour photographie " sur une période d'une vingtaine d'années, entre 1853 et 1860, puis entre 1871 et 1874. Une partie des plaques de verre de Corot furent conservées par Adalbert Cuvelier qui les transmit à son fils Eugène. Celui-ci fréquente Barbizon et épouse la fille de Ganne, le célèbre hôtelier des artistes. C'est là qu'Eugène Cuvelier contacte les peintres de Barbizon pour leur faire exécuter des clichés-verre : il en obtint 17 de Daubigny, 2 de Millet, 2 de Rousseau. Cette collection de plaques sera vendue en 1911 à l'amateur parisien Albert Bouasse-Lebel. En 1919, cet ensemble est acquis par le marchand parisien Maurice Le Garrec qui édite en 1921 un n