Beschreibung:

Très rare lampe de table au fût conique en bois d’acajou de Cuba, soutenant 4 grands triangles en albâtre montés sur fixation en laiton, formant abat-jour. Dimensions : 80 cm Pierre Chareau restera entre toute chose un immense créateur de luminaires et, sans conteste, le chef d’œuvre de sa carrière porte la célèbre appellation « La religieuse » créée en 1923. Des cache-ampoules en plaques triangulaires d’albâtre montées sur fixations de laiton et entrecroisées par séries de deux ou quatre caractérisent ce modèle de lampe. Celle-ci se décline en trois tailles selon qu’il s’agisse d’un lampadaire, d’une lampe de table ou d’une liseuse. Le fût est réalisé soit en fer forgé martelé et plié soit en bois. Les exemplaires en bois, généralement en acajou de Cuba (en sycomore pour une lampe de table du pavillon » Une ambassade française » à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925), présentent quelques variations dans leurs dimensions ; ils reprennent cependant, à l’exception du plus petit modèle, le même dessin de cône aux plis souples que celui des exemplaires en métal. Certains modèles peuvent être dotés d’un abat-jour en tissu ou en parchemin comme dans le cas d’une lampe de table (1925) présentée au Salon d’automne ou, plus tardivement, des lampadaires du Grand Hôtel à Tours (1927). in : La collection de design du Centre Georges Pompidou / Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle. Paris : éd. du Centre Pompidou, 2001, p. 20. ISBN : 2-84426-066-7 Biographie : Surtout connu comme décorateur, Pierre Chareau est un architecte important pour les années trente. Il met en pratique des recherches cubistes, en introduisant dans l’architecture l’emploi de matériaux alors inconnus ou inusités (briques de verre) dans une structure nouvelle axée sur l’ouverture du système architectural, sur ce que Chareau tenait pour un matériau premier : la lumière. En 1919, il conçoit pour le docteur Jean Dalsace l’installation de deux pièces (bureau et chambre à coucher), ce qui lui vaudra au Salon d’automne sa nomination comme sociétaire. La plus grande partie des meubles de la « maison de verre » date de cette époque. Intéressé par la peinture et la musique, il se consacrera cependant à partir de 1919 de plus en plus à l’architecture. Pendant l’exposition de 1925, il exécute le bureau d’une ambassade (actuellement au Musée d’art moderne), avec Lipchitz et Jean Lurçat pour collaborateurs.