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Auktionsarchiv: Los-Nr. 49

Camille SAINT-SAËNS...

Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.073 $ - 1.610 $
Zuschlagspreis:
4.480 €
ca. 4.810 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 49

Camille SAINT-SAËNS...

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1.000 € - 1.500 €
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4.480 €
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Beschreibung:

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921) 6 L.A.S., Alger et Paris, 1920, à Henri Woollettt ; 10 pages in-12 et in-4 (quelques fentes aux plis, une lettre coupée en deux, une réparée au scotch). Intéressante correspondance sur la musique et contre Debussy. Alger, 28 janvier (en-tête Hôtel de l’Oasis). Il remercie Woollett pour ses « articles sur ma symphonie que Mangeot a dû être bien contrarié de publier ! »… – Paris 28 avril. Il lui indique des mélodies « pour Soprano : Papillons S’il est un charmant garçon, pour Ténor : L’Angélus, Où nous avons aimé, Tout le recueil : la Cendre rouge – Suzette et Suzon »…. – 19 juin. Il est de retour de Grèce, et la fatigue de la visite de l’Acropole l’a mis dans un fâcheux état : « J’ai perdu mes jambes et mes doigts », et il n’a pu jouer convenablement à Athènes : « Que voulez-vous ? on n’a pas impunément 84 ans ». Il a des « dissentiments » avec M. Mangeot [directeur du Monde musical] qui a accepté de publier une lettre d’excuse dans sa revue... –9 juillet. Sur Debussy : « Il y a trop de “fumisterie” dans son cas ». C’est sa femme qui l’a fait connaitre par des articles louangeurs avant même qu’on l’entende. Il dénigre ses titres suggestifs Dodo l’enfant do, Nous n’irons plus au bois, Jardins sous la pluie. « Il annonce le dialogue du vent et de la vague et l’on entend une trompette qui joue “voilà l’plaisir mesdames”. De la couleur et pas de “ligne”, cela ne me suffira jamais ». Saint-Saëns en vient à sa propre œuvre : Samson, d’abord conçu comme un oratorio, a été finalement destiné à la scène. « Vous refusez la passion à ma musique. Il me semble pourtant qu’il n’en manque pas dans mon Concerto en sol mineur pour piano, dans celui en si mineur pour le violon, dans celui en la mineur pour le violoncelle, je me demande même s’il n’y en a pas davantage ! […] Est-ce que vous ne confondez pas émotion avec admiration ? ». Il en revient à Debussy, dont il désapprouve le « système de suppression complète du chant ! Dans Pelléas, ce ne sont même pas des récitatifs, ce qui serait encore rudimentaire ; il n’y a plus que des chuchotements » et l’orchestre prend trop d’importance… – 6 octobre, à nouveau contre Debussy : « Pour goûter la musique de Debussy, il ne faut pas être musicien ». Certains auditeurs « peuvent écouter avec plaisir (!) les cacophonies de Debussy, tout leur est égal ; on peut taper au hazard sur le piano, comme Mr Erik Satie, sans les faire sourciller. […] On s’habitue à tout, dites-vous, mais il est des choses auxquelles il ne faut pas s’habituer, en musique comme en tout ». Il critique (citation musicale) le 1er acte de Pelléas avec « cet affreux ré b », dans la Mer cette trompette qui joue “voilà l’plaisir Mesdames” […] Et dire que si Debussy n’était pas mort, on allait nous l’imposer à l’Académie ! Je n’y aurais plus jamais mis les pieds »… – 21 octobre. Sur Pelléas : « Il y a de jolis effets d’orchestre dans Pelléas, il y a aussi des aberrations comme celles que je vous ai signalées, et des fumisteries comme cette absurde façon d’écrire le [citation musicale] sans parler des cheveux coupés en quatre pour épater les naïfs »…Il aime le progrès, mais pas tous les progrès, et persiste « de préférer Racine à Maeterlinck et Mozart à Debussy dont vous ne parleriez pas si vous n’aviez pas été suggestionné par son nom harmonieux et par les articles – articles de Revue même !– que sa femme a fait faire avant qu’il n’arrive au public »… On joint 2 L.A.S. par Renée de Saint-Delis (1922) et C. de Montgeon (1928), et un fac-similé de Jean-Jacques Rousseau.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 49
Auktion:
Datum:
13.03.2023
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921) 6 L.A.S., Alger et Paris, 1920, à Henri Woollettt ; 10 pages in-12 et in-4 (quelques fentes aux plis, une lettre coupée en deux, une réparée au scotch). Intéressante correspondance sur la musique et contre Debussy. Alger, 28 janvier (en-tête Hôtel de l’Oasis). Il remercie Woollett pour ses « articles sur ma symphonie que Mangeot a dû être bien contrarié de publier ! »… – Paris 28 avril. Il lui indique des mélodies « pour Soprano : Papillons S’il est un charmant garçon, pour Ténor : L’Angélus, Où nous avons aimé, Tout le recueil : la Cendre rouge – Suzette et Suzon »…. – 19 juin. Il est de retour de Grèce, et la fatigue de la visite de l’Acropole l’a mis dans un fâcheux état : « J’ai perdu mes jambes et mes doigts », et il n’a pu jouer convenablement à Athènes : « Que voulez-vous ? on n’a pas impunément 84 ans ». Il a des « dissentiments » avec M. Mangeot [directeur du Monde musical] qui a accepté de publier une lettre d’excuse dans sa revue... –9 juillet. Sur Debussy : « Il y a trop de “fumisterie” dans son cas ». C’est sa femme qui l’a fait connaitre par des articles louangeurs avant même qu’on l’entende. Il dénigre ses titres suggestifs Dodo l’enfant do, Nous n’irons plus au bois, Jardins sous la pluie. « Il annonce le dialogue du vent et de la vague et l’on entend une trompette qui joue “voilà l’plaisir mesdames”. De la couleur et pas de “ligne”, cela ne me suffira jamais ». Saint-Saëns en vient à sa propre œuvre : Samson, d’abord conçu comme un oratorio, a été finalement destiné à la scène. « Vous refusez la passion à ma musique. Il me semble pourtant qu’il n’en manque pas dans mon Concerto en sol mineur pour piano, dans celui en si mineur pour le violon, dans celui en la mineur pour le violoncelle, je me demande même s’il n’y en a pas davantage ! […] Est-ce que vous ne confondez pas émotion avec admiration ? ». Il en revient à Debussy, dont il désapprouve le « système de suppression complète du chant ! Dans Pelléas, ce ne sont même pas des récitatifs, ce qui serait encore rudimentaire ; il n’y a plus que des chuchotements » et l’orchestre prend trop d’importance… – 6 octobre, à nouveau contre Debussy : « Pour goûter la musique de Debussy, il ne faut pas être musicien ». Certains auditeurs « peuvent écouter avec plaisir (!) les cacophonies de Debussy, tout leur est égal ; on peut taper au hazard sur le piano, comme Mr Erik Satie, sans les faire sourciller. […] On s’habitue à tout, dites-vous, mais il est des choses auxquelles il ne faut pas s’habituer, en musique comme en tout ». Il critique (citation musicale) le 1er acte de Pelléas avec « cet affreux ré b », dans la Mer cette trompette qui joue “voilà l’plaisir Mesdames” […] Et dire que si Debussy n’était pas mort, on allait nous l’imposer à l’Académie ! Je n’y aurais plus jamais mis les pieds »… – 21 octobre. Sur Pelléas : « Il y a de jolis effets d’orchestre dans Pelléas, il y a aussi des aberrations comme celles que je vous ai signalées, et des fumisteries comme cette absurde façon d’écrire le [citation musicale] sans parler des cheveux coupés en quatre pour épater les naïfs »…Il aime le progrès, mais pas tous les progrès, et persiste « de préférer Racine à Maeterlinck et Mozart à Debussy dont vous ne parleriez pas si vous n’aviez pas été suggestionné par son nom harmonieux et par les articles – articles de Revue même !– que sa femme a fait faire avant qu’il n’arrive au public »… On joint 2 L.A.S. par Renée de Saint-Delis (1922) et C. de Montgeon (1928), et un fac-similé de Jean-Jacques Rousseau.

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Datum:
13.03.2023
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+33 (0)1 53407710
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