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Auktionsarchiv: Los-Nr. 57

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921). 6 L.A.S.,…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.343 $ - 1.679 $
Zuschlagspreis:
5.000 €
ca. 5.599 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 57

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921). 6 L.A.S.,…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.343 $ - 1.679 $
Zuschlagspreis:
5.000 €
ca. 5.599 $
Beschreibung:

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921). 6 L.A.S., 1845-1846, à Camille Stamaty ; 11 pages in-8 ou in-12, adresses. Belle correspondance de jeunesse à son professeur de piano. [Paris] 30 juillet 1845. Âgé de 10 ans, il se réjouit de la sévérité de son maître : « La manière dont vous vous êtes fâché l’autre jour, ainsi que toutes les autres leçons, me prouve l’amitié que vous avez pour moi. Aussi je vous aime tous les jours davantage ». Il a fait une grande promenade avec sa nourrice et sa petite sœur et a dormi douze heures… Wassy 2 août 1846, à la suite d’une lettre de sa grand-tante Mme Masson née Gayard (donnant des nouvelles de la famille). Il raconte à son « bon maître » son voyage de Paris à Wassy et ses activités : « Le piano de M. Fourier est vieux, mou et dur ; et celui d’une de mes cousines, qui est la mairesse du pays, a l’air d’avoir été cassé à coups de marteau. Hier, dimanche, en l’honneur des fêtes de juillet on a illuminé les promenades et l’on a dansé. Un orchestre de trois instruments s’essoufflait pour jouer en même temps une demi-douzaine de chansons, les lampions laissaient tomber des gouttes enflammées, les ifs s’enflammaient et la canaille… Je ne finirais pas de vous détailler cette horrible fête »… Wassy 9 août 1846, à la suite d’une lettre de sa mère Clémence Saint-Saëns. Comme sa mère, il s’inquiète de la santé de Mme Stamaty et s’ennuie loin de son maître : « je partage vos tourments, et je voudrais qu’il fut en mon pouvoir de les faire finir » ; et il termine : « J’ai aujourd’hui 11 ans moins deux mois ». Chaumont 26 août 1846. « Dans le pays des aveugles, les borgnes sont Rois ». Il a joué à Wassy : « Le meilleur piano du pays ressemble beaucoup à mon carré, et comme personne ne sait, j’ai été porté jusqu’aux nues, même quand je jouais à vous mettre en fureur. Ma sonate de Beethoven a fait un effet colossal, qu’elle fait encore à Chaumont. J’ai été au couvent, où j’ai trouvé un piano mauvais et faux, sur lequel je ne pouvais faire une note sans crier ; impossible de mettre la moindre expression. […] À Chaumont, les pianos sont bons pour la plupart. Plusieurs sont de Pleyel et d’Érard », mais celui qu’il a loué est affreux : « toutes les notes ont le son d’un vieux clavecin usé, et un grand nombre rendent, en se relevant, le son d’un bouchon qu’on coupe ». Il a joué un morceau sur Les Huguenots de Kalkbrenner et Lafont, accompagné par le maître de violon de la ville ; il y a aussi un maître de piano qu’il ne connaît pas encore et « deux accordeurs qui ne savent accorder ni l’un ni l’autre, en sorte que tous les pianos sont faux »… À la suite, Clémence Saint-Saëns écrit une lettre, terminée par Mme Masson née Gayard, où elle s’inquiète de la mauvaise santé de la mère de Stamaty. Paris 2 décembre 1846 : il se réjouit de la prochaine venue de Stamaty (« Mon bon père ») : « Mon cœur a besoin de son père et de son meilleur ami. Je jouerai samedi prochain avec monsieur Franchomme l’œuvre 5 des sonates de Beethoven. Je voudrais aller rue Richer pour jouer celles pour piano seul »… S.d. Il est flatté que son « bon et cher maître » l’appelle « monsieur » : « Je vais travailler ferme, pour que vous ne vous aperceviez pas que j’ai été aussi paresseux […] Je vous prie de ne plus me dire monsieur, mais je veux désormais être votre petit bichon bien aimant et bien reconnaissant »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 57
Auktion:
Datum:
20.06.2017
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921). 6 L.A.S., 1845-1846, à Camille Stamaty ; 11 pages in-8 ou in-12, adresses. Belle correspondance de jeunesse à son professeur de piano. [Paris] 30 juillet 1845. Âgé de 10 ans, il se réjouit de la sévérité de son maître : « La manière dont vous vous êtes fâché l’autre jour, ainsi que toutes les autres leçons, me prouve l’amitié que vous avez pour moi. Aussi je vous aime tous les jours davantage ». Il a fait une grande promenade avec sa nourrice et sa petite sœur et a dormi douze heures… Wassy 2 août 1846, à la suite d’une lettre de sa grand-tante Mme Masson née Gayard (donnant des nouvelles de la famille). Il raconte à son « bon maître » son voyage de Paris à Wassy et ses activités : « Le piano de M. Fourier est vieux, mou et dur ; et celui d’une de mes cousines, qui est la mairesse du pays, a l’air d’avoir été cassé à coups de marteau. Hier, dimanche, en l’honneur des fêtes de juillet on a illuminé les promenades et l’on a dansé. Un orchestre de trois instruments s’essoufflait pour jouer en même temps une demi-douzaine de chansons, les lampions laissaient tomber des gouttes enflammées, les ifs s’enflammaient et la canaille… Je ne finirais pas de vous détailler cette horrible fête »… Wassy 9 août 1846, à la suite d’une lettre de sa mère Clémence Saint-Saëns. Comme sa mère, il s’inquiète de la santé de Mme Stamaty et s’ennuie loin de son maître : « je partage vos tourments, et je voudrais qu’il fut en mon pouvoir de les faire finir » ; et il termine : « J’ai aujourd’hui 11 ans moins deux mois ». Chaumont 26 août 1846. « Dans le pays des aveugles, les borgnes sont Rois ». Il a joué à Wassy : « Le meilleur piano du pays ressemble beaucoup à mon carré, et comme personne ne sait, j’ai été porté jusqu’aux nues, même quand je jouais à vous mettre en fureur. Ma sonate de Beethoven a fait un effet colossal, qu’elle fait encore à Chaumont. J’ai été au couvent, où j’ai trouvé un piano mauvais et faux, sur lequel je ne pouvais faire une note sans crier ; impossible de mettre la moindre expression. […] À Chaumont, les pianos sont bons pour la plupart. Plusieurs sont de Pleyel et d’Érard », mais celui qu’il a loué est affreux : « toutes les notes ont le son d’un vieux clavecin usé, et un grand nombre rendent, en se relevant, le son d’un bouchon qu’on coupe ». Il a joué un morceau sur Les Huguenots de Kalkbrenner et Lafont, accompagné par le maître de violon de la ville ; il y a aussi un maître de piano qu’il ne connaît pas encore et « deux accordeurs qui ne savent accorder ni l’un ni l’autre, en sorte que tous les pianos sont faux »… À la suite, Clémence Saint-Saëns écrit une lettre, terminée par Mme Masson née Gayard, où elle s’inquiète de la mauvaise santé de la mère de Stamaty. Paris 2 décembre 1846 : il se réjouit de la prochaine venue de Stamaty (« Mon bon père ») : « Mon cœur a besoin de son père et de son meilleur ami. Je jouerai samedi prochain avec monsieur Franchomme l’œuvre 5 des sonates de Beethoven. Je voudrais aller rue Richer pour jouer celles pour piano seul »… S.d. Il est flatté que son « bon et cher maître » l’appelle « monsieur » : « Je vais travailler ferme, pour que vous ne vous aperceviez pas que j’ai été aussi paresseux […] Je vous prie de ne plus me dire monsieur, mais je veux désormais être votre petit bichon bien aimant et bien reconnaissant »...

Auktionsarchiv: Los-Nr. 57
Auktion:
Datum:
20.06.2017
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
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+33 (0)1 53407710
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