Beschreibung:

Talavai (Kachina-de-l'Aube, Kachina-Silencieux) Hopi, Arizona, U.S.A. Racine de bois de peuplier américain (Cottonwood, Populus Deltoides), cordelette, pigments naturels rouge, vert pomme, jaune, blanc, noir Hauteur : 21 centimètres Circa 1900 Bibliographie : Kachina des indiens Hopi. Laniel-Le François. Ed. Amez. P.360 Kachinas. Barton Wright. Northland Press. Flagstaff, Arizona. P.38. Hopi Kachina Dolls. Harold S. Colton. University of New Mexico, Albuquerque. P. 45. The Hopi Katcinas. Jesse Walter Fewkes. Smithsonian Institution; Rio Grande Press. P. 102 Pièce en rapport : une œuvre de même époque et quasiment identique fait partie des collections du Muséum für Völkerkunde, Berlin, R.F.A. Ce Kachina montre sur le sommet de multiples trous permettant la fixation d'une brassée de plumes. L'arrière de la plate forme du crâne est peinte en noir et la nuque montre une chevelure. Le front de couleur rouge est en surplomb. Les yeux sont représentés sous la forme de rectangles noirs apparaissant sur un fond vert pomme. Les joues du masque sont ornées de motifs de nuages, d'éclairs et de pluie qui tombe. La bouche adopte une forme tubulaire et une couleur rouge. Une ligne noire longe le bord inférieur du masque. Le costume est rouge et dispose d'un collet versicolore avec des échappées de couleurs sur le rouge du vêtement qui sont là pour rappeler l'importance de la pluie salvatrice qui doit tomber et tombe enfin. Talavai qui se fait aussi appeler Kachina-Silencieux, cela même s'il chante beaucoup comme nous le verrons exposer dans cette étude, porte un kilt blanc traditionnel (katzin vitkuna) bordé de vert pomme avec sur le côté droit des motifs verts, rouges et noirs qui sont autant de prières à la pluie salvatrice (les verticales figurent la pluie qui tombe, les lignes rouges et blanches le soleil à travers le voile de l'averse matinale…). Les pieds semi-circulaires sont chaussés de mocassins. On peut légitimement admirer le jeu des couleurs utilisé pour les jambes, chevilles et mocassins. C'est un tihu pour lequel les artistes rivalisent entre eux et peuvent montrer tout leur art car il montre un décor constitué de tons précieux Autrefois, ce superbe Kachina apparaissait en compagnie de son jumeau, au lever du soleil. Il occupait alors les toits et se mettait à chanter des refrains gais ou tristes pour réveiller les villageois et les appeler à profiter des joies d'une nouvelle journée.