Beschreibung:

Livres et Manuscrits anciens (lots 10 à 64) SAINT-GELAIS, MELLIN DE Oeuvres poétiques.Lyon [Paris], Antoine de Harsy [Guillaume de Luyne], 1574 [1656]. In-12 (133 x 79 mm). Veau olive, triple filet à froid en encadrement avec fleurons d’angle dorés, dos à nerfs orné de fers dorés, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure du XIXe siècle).Quelques feuillets mal numérotés. Dos, coiffes et charnières légèrement frottés, dos et une partie du plat inférieur un peu passés. Contrefaçon de la deuxième édition des œuvres de Saint-Gelais. La toute première édition, dont seuls deux exemplaires subsistent à la Bibliothèque nationale de France, fut imprimée en 1547, à l’insu de Saint-Gelais, avec une majorité de pièces d’autres auteurs. Elle fut probablement détruite par Saint-Gelais lui-même. Cette édition, donnée en 1656 par Guillaume de Luyne, est en réalité la contrefaçon, très fidèle, de l’édition lyonnaise d’Antoine de Harsy publiée après la mort de Saint-Gelais, en 1574, et communément considérée comme la véritable originale. Cette contrefaçon "présente surtout la particularité d’avoir connu trois émissions, mises en vente sous trois pages de titre différentes. Les deux premières portent sans surprise les adresses des libraires : Paris, Guillaume de Luyne, 1656 et Paris, Charles de Sercy, 1656. Mais l’on trouve aussi une fausse page de titre Lyon, Harsy, 1574 [ce qui est ici le cas] qui se distingue de l’originale par quelques détails de mise en page et, surtout, par l’emploi d’un fleuron de l’imprimeur Claude Bagaert, en lieu et place de la marque utilisée par Harsy dans son édition originale […] Ces exemplaires trompeurs ont également la particularité de maintenir quelques pièces lestes, présentes dans la vraie édition de 1574, mais prudemment retirées des exemplaires datés de 1656" (Claire Sicard, Pister (et dêmeler) Mellin de Saint-Gelais, p. 3). Malgré son succès, Saint-Gelais se soucia peu d’être publié et son œuvre ne connut aucune édition approuvée de son vivant et seulement trois éditions au cours du XVIe siècle. Célèbre pour son emploi virtuose du style marotique, et pionnier du sonnet en France, il fut surnommé "l’Ovide français" avant d’être détrôné par Joachim du Bellay dans sa Défense et illustration de la langue française en 1549. Nous tenons à remercier vivement Madame Claire Sicard pour l’aide précieuse qu’elle nous a apportée. PROVENANCE:Cachet ΨΥΧΗΣ ΙΑΤΡΕΙΟΝ (Psyches iatreion), devise qui se trouvait au fronton de la bibliothèque sacrée du temple funéraire de Ramsès II, selon Hécatée d'Abdère, puis reprise dans la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile. Elle figure sur l'entrée de la célèbre bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall. Pierre Berès attribue l’ex-libris à Arsène Houssaye (Des Valois à Henri IV : 350 livres & manuscrits, n° 85, 1995, n° 319).Chiffre "DB", non identifié, poussé en lettres gothiques dorées en pied du dos. LITERATURE:Brunet, V, 46.Jean François Eusèbe Castaigne, Notice littéraire sur la famille Saint-Gelais, Angoulême, Lacombe, 1836, p. 21.Claire Sicard, "Pister (et démêler) Mellin de Saint-Gelais", Le Verger, revue en ligne du site Cornucopia, Bouquet XXIII : Humanités numériques, 2022.