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Auktionsarchiv: Los-Nr. 83

PROUST ET LE PRIX GONCOURT. ENSEMBLE DE LETTRES ET MANUSCRITS DIVERS, EN TOUT 38 PAGES

Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 53.674 $ - 67.092 $
Zuschlagspreis:
66.000 €
ca. 88.562 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 83

PROUST ET LE PRIX GONCOURT. ENSEMBLE DE LETTRES ET MANUSCRITS DIVERS, EN TOUT 38 PAGES

Schätzpreis
40.000 € - 50.000 €
ca. 53.674 $ - 67.092 $
Zuschlagspreis:
66.000 €
ca. 88.562 $
Beschreibung:

Marcel Proust et le Prix Goncourt [Ensemble autographe de l'auteur concernant le Prix Goncourt obtenu en 1919 pour "À l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs"]. Du 30 octobre 1919 au 10 janvier 1920. EXCEPTIONAL SET OF MANUSCRIPTS IN WHICH PROUST EVOKES HIS CANDIDATURE, HIS WAITING, HIS DOUBTS, HIS RELATIONSHIP WITH THE PRESS, AS WELL AS HIS RAPPORT TO SUCCESS. Au total 38 pages manuscrites, de formats divers. L’ensemble est protégé sous un emboîtage moderne réalisé par Claudie de Séguier. Cet ensemble comprend : 4 importantes lettres autographes signées de Proust à Henri de Régnier, André Chaumeix, Rosny Aîné et Rachilde, ainsi qu’un manuscrit autographe inédit d’un article rédigé par Proust lui-même dans la perspective de l’attribution du Prix Goncourt. Exceptionnel ensemble manuscrit dans lequel Proust fait état de sa candidature, de son attente, de ses doutes, de ses relations avec la presse, ainsi que de son rapport au succès : 1) Lettre autographe signée à Henri de Régnier [« de l'Académie »], avec son enveloppe, postée le 30 octobre 1919 (4 pages in-12). « Cher Monsieur et ami, (…) Pour bien des raisons je serais très heureux d'avoir le Grand Prix de Littérature de l'Académie. (…) M'adresser à vous peut sembler une maladresse puisque vous avez une « collection » et goûtez tout naturellement les auteurs à qui vous demandez des ouvrages parce que vous leur trouvez du talent et qui deviennent, si votre séduction agit sur eux comme sur moi, vos amis. Mais je crois tout de même que vous êtes très au-dessus des questions de chapelle et que si vous trouvez mes livres supérieurs à d'autres vous voudrez bien les patronner. Veuillez agréer cher Monsieur et ami et faire agréer à Madame de Régnier mes hommages de respectueuse et profonde admiration. (…) ». Proust plaçait au-dessus de tout le fait d’obtenir le Prix Goncourt. Cette lettre s’inscrit dans sa stratégie de conquête des lecteurs à laquelle il consacra toutes ses forces, s’aidant de ses relations, avec un argumentaire chaque fois adapté, et un art de la diplomatie digne de M. de Norpoix. Madame de Régnier, dans une lettre qu'elle fit porter rue Hamelin, le 11 décembre 1919, au lendemain de l'attribution du prix, écrit à Proust : « Je me réjouis bien de votre succès mais j'espérais que vous obtiendriez le Grand Prix de Littérature et je travaillais pour cela... Enfin un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. » (Correspondance, tome XVIII, lettre 298). Proust utilisera cette attribution comme argument supplémentaire en déclarant qu'une vingtaine d'académiciens français lui avaient écrit que c'était dommage : sans le Goncourt, il aurait eu le Grand Prix de l'Académie. Cette lettre à Henri de Régnier ne figure par dans la Correspondance éditée par Kolb. Elle a été reproduite in extenso, avec son enveloppe, en illustration d'un article qui lui a été consacré, dans l'Événement du Jeudi (n° 881, 20-26 novembre 1997, p. 72 et 73, sous le titre : « Quand Proust se lançait dans la course aux prix .») 2) Lettre autographe signée à André Chaumeix, rédacteur du journal "Les Débats", datée de vendredi soir [12 décembre 1919], (8 pages petit in-4 avec son enveloppe). « Je suis peiné de la contradiction qui se manifeste de plus en plus entre la sympathie infiniment précieuse que Madame Chaumeix et vous voulez bien avoir pour mon livre, et l’hostilité que je rencontre aux Débats. (…) Les livres les plus insignifiants ont eu de longues colonnes aux Débats, le nom de leurs auteurs flamboyait en tête. À l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs que vous me faites, me dit-on, le grand honneur d'aimer, n'a pas eu une seule ligne et mon nom n'a jamais figuré. Ou plutôt je me trompe, à propos du Prix Goncourt, votre distingué collaborateur M. de Pierrefeu s'est étonné qu'on couronnât cette oeuvre périmée et obscure, alors que le nationalisme d'une génération toute française ». Marcel Proust souhaiterait que soit corrigée l'impression injuste donnée aux lecteurs du Journal et suggère plusieurs moyens : « L'u

Auktionsarchiv: Los-Nr. 83
Auktion:
Datum:
27.06.2007
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Marcel Proust et le Prix Goncourt [Ensemble autographe de l'auteur concernant le Prix Goncourt obtenu en 1919 pour "À l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs"]. Du 30 octobre 1919 au 10 janvier 1920. EXCEPTIONAL SET OF MANUSCRIPTS IN WHICH PROUST EVOKES HIS CANDIDATURE, HIS WAITING, HIS DOUBTS, HIS RELATIONSHIP WITH THE PRESS, AS WELL AS HIS RAPPORT TO SUCCESS. Au total 38 pages manuscrites, de formats divers. L’ensemble est protégé sous un emboîtage moderne réalisé par Claudie de Séguier. Cet ensemble comprend : 4 importantes lettres autographes signées de Proust à Henri de Régnier, André Chaumeix, Rosny Aîné et Rachilde, ainsi qu’un manuscrit autographe inédit d’un article rédigé par Proust lui-même dans la perspective de l’attribution du Prix Goncourt. Exceptionnel ensemble manuscrit dans lequel Proust fait état de sa candidature, de son attente, de ses doutes, de ses relations avec la presse, ainsi que de son rapport au succès : 1) Lettre autographe signée à Henri de Régnier [« de l'Académie »], avec son enveloppe, postée le 30 octobre 1919 (4 pages in-12). « Cher Monsieur et ami, (…) Pour bien des raisons je serais très heureux d'avoir le Grand Prix de Littérature de l'Académie. (…) M'adresser à vous peut sembler une maladresse puisque vous avez une « collection » et goûtez tout naturellement les auteurs à qui vous demandez des ouvrages parce que vous leur trouvez du talent et qui deviennent, si votre séduction agit sur eux comme sur moi, vos amis. Mais je crois tout de même que vous êtes très au-dessus des questions de chapelle et que si vous trouvez mes livres supérieurs à d'autres vous voudrez bien les patronner. Veuillez agréer cher Monsieur et ami et faire agréer à Madame de Régnier mes hommages de respectueuse et profonde admiration. (…) ». Proust plaçait au-dessus de tout le fait d’obtenir le Prix Goncourt. Cette lettre s’inscrit dans sa stratégie de conquête des lecteurs à laquelle il consacra toutes ses forces, s’aidant de ses relations, avec un argumentaire chaque fois adapté, et un art de la diplomatie digne de M. de Norpoix. Madame de Régnier, dans une lettre qu'elle fit porter rue Hamelin, le 11 décembre 1919, au lendemain de l'attribution du prix, écrit à Proust : « Je me réjouis bien de votre succès mais j'espérais que vous obtiendriez le Grand Prix de Littérature et je travaillais pour cela... Enfin un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. » (Correspondance, tome XVIII, lettre 298). Proust utilisera cette attribution comme argument supplémentaire en déclarant qu'une vingtaine d'académiciens français lui avaient écrit que c'était dommage : sans le Goncourt, il aurait eu le Grand Prix de l'Académie. Cette lettre à Henri de Régnier ne figure par dans la Correspondance éditée par Kolb. Elle a été reproduite in extenso, avec son enveloppe, en illustration d'un article qui lui a été consacré, dans l'Événement du Jeudi (n° 881, 20-26 novembre 1997, p. 72 et 73, sous le titre : « Quand Proust se lançait dans la course aux prix .») 2) Lettre autographe signée à André Chaumeix, rédacteur du journal "Les Débats", datée de vendredi soir [12 décembre 1919], (8 pages petit in-4 avec son enveloppe). « Je suis peiné de la contradiction qui se manifeste de plus en plus entre la sympathie infiniment précieuse que Madame Chaumeix et vous voulez bien avoir pour mon livre, et l’hostilité que je rencontre aux Débats. (…) Les livres les plus insignifiants ont eu de longues colonnes aux Débats, le nom de leurs auteurs flamboyait en tête. À l'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs que vous me faites, me dit-on, le grand honneur d'aimer, n'a pas eu une seule ligne et mon nom n'a jamais figuré. Ou plutôt je me trompe, à propos du Prix Goncourt, votre distingué collaborateur M. de Pierrefeu s'est étonné qu'on couronnât cette oeuvre périmée et obscure, alors que le nationalisme d'une génération toute française ». Marcel Proust souhaiterait que soit corrigée l'impression injuste donnée aux lecteurs du Journal et suggère plusieurs moyens : « L'u

Auktionsarchiv: Los-Nr. 83
Auktion:
Datum:
27.06.2007
Auktionshaus:
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