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Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Portraits de Louis XVI et de

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.332 $ - 5.776 $
Zuschlagspreis:
6.700 €
ca. 9.676 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Portraits de Louis XVI et de

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.332 $ - 5.776 $
Zuschlagspreis:
6.700 €
ca. 9.676 $
Beschreibung:

Portraits de Louis XVI et de Marie-Antoinette de profil Paire de dessins à la plume (accidents et nombreuses rousseurs). Au dos de chacun, une notice de catalogue de vente : «Dessin à la plume par BERNARD, maître d'écriture des pages du Roi de Pologne ... Repro. dans : Les nouvelles de Versailles 25 mai 1949 article de Jean des Vignes Rouges.» 37 x 24 cm C'était un déjeuner en petit comité, rue de la Ferme. Il réunissait Juliette Achard, Marcel Achard, le Commandant et moi. Jeune étudiante, je venais de m'installer dans un appartement de l'hôtel des Ambassadeurs de Hollande donnant sur une ravissante cour intérieure. La conversation tournait autour de mon installation : « Tu es heureuse ? Tu as tout ce qu'il te faut ? - Oui, Commandant, il me manque simplement un Frigidaire. - Pourquoi faire ? - Garder au frais quelques nourritures ! - Cela ne sert à rien ! » C'est ainsi que le lendemain, je reçus un coup de téléphone de madame Achard, qui me demandait quelle taille je voulais pour mon Frigidaire. Puis un autre appel du bureau du Commandant m'annonçant qu'il me ferait livrer une commode Louis XV dans l'après midi... Voilà une des nombreuses anecdotes que je voulais vous conter pour vous montrer à quel point le Commandant n'était pas un grand père comme les autres. D'ailleurs, il ne fut jamais question de l'appeler « grand-père ». Du plus loin que je me souvienne, sa fille, son fils, ses proches, ses amis, ses relations, son personnel, tout le monde l'a toujours appelé Commandant. La question ne s'est jamais posée. Mes amies avaient un grand-père, moi j'avais un Commandant. Il avait de nombreuses maisons, toutes meublées avec beaucoup d'attention et un soin extrême. Chaque table, bonheur du jour, guéridon, fauteuil, soupière... le moindre objet était choisi, pensé, réfléchi suivant le lieu et la place qui lui étaient attribués. Toute nouvelle acquisition était pour lui une joie. Le Commandant se délectait de l'idée de l'achat, de la vente aux enchères à venir, de l'arrivée du meuble, de la surprise à l'ouverture de la caisse. Il voulait tout savoir sur la provenance, l'appartenance, l'histoire de chaque pièce. Il voulait connaître l'impossible. Il remuait ciel et terre pour avoir des détails, et des détails de détails. Rien ne l'arrêtait lorsqu'il avait décidé d'un achat. Avec son petit sourire, il finissait toujours par obtenir ce qu'il désirait. Ce fut un grand-père à la fois érudit et secret. Il m'arrivait de dîner le dimanche soir en tête à tête avec lui dans sa cuisine ; il me racontait alors quelques histoires plus personnelles, ponctuant ses phrases de longs silences qu'il ne fallait surtout pas interrompre, sous peine de ne plus avoir de confidences. Oui, ce fût un grand-père étrange et fantasque, original et sévère, drôle et curieux. Il était à la fois proche et lointain, et nous a permis de connaître de nombreuses personnalités. Il adorait les grands dîners, les fêtes, mais il était toujours attentif à sa famille et ne manquait pas de réunir les cousins de toutes les générations chaque été dans sa propriété du midi. Absent de ces vacances familiales, il connaissait pourtant les progrès à ski nautique de chacun de nous ! Je l'imagine à Drouot, aujourd'hui, musardant entre les lots, heureux de voir une si belle vente, allant d'une pièce à une autre, écoutant, l'air de rien, chaque commentaire, posant des questions en apparence anodines, puis repartant, ses choix parfaitement arrêtés. Un jour, lorsque je lui demandais ce qu'il pensait de Picasso, de Villéglé, je vis son fameux petit sourire réapparaître... Je ne pus rien savoir de plus. Il était principalement attiré par la peinture classique ; il aimait jusqu'aux impressionnistes. Aujourd'hui, je ne peux rien savoir de plus. Le Commandant m'a transmis l'amour du beau et le goût de la collection, il savait que chaque génération constituerait la sienne propre. Merci à ma mère, sa fille ainée, d'avoir su préserver cette histoire. Merci au Commandant de m'avoir tant appris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
05.04.2011
Auktionshaus:
GROS & DELETTREZ SVV
22 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@gros-delettrez.com
+33 (0)1 4770 8304
+33 (0)1 4523 0164
Beschreibung:

Portraits de Louis XVI et de Marie-Antoinette de profil Paire de dessins à la plume (accidents et nombreuses rousseurs). Au dos de chacun, une notice de catalogue de vente : «Dessin à la plume par BERNARD, maître d'écriture des pages du Roi de Pologne ... Repro. dans : Les nouvelles de Versailles 25 mai 1949 article de Jean des Vignes Rouges.» 37 x 24 cm C'était un déjeuner en petit comité, rue de la Ferme. Il réunissait Juliette Achard, Marcel Achard, le Commandant et moi. Jeune étudiante, je venais de m'installer dans un appartement de l'hôtel des Ambassadeurs de Hollande donnant sur une ravissante cour intérieure. La conversation tournait autour de mon installation : « Tu es heureuse ? Tu as tout ce qu'il te faut ? - Oui, Commandant, il me manque simplement un Frigidaire. - Pourquoi faire ? - Garder au frais quelques nourritures ! - Cela ne sert à rien ! » C'est ainsi que le lendemain, je reçus un coup de téléphone de madame Achard, qui me demandait quelle taille je voulais pour mon Frigidaire. Puis un autre appel du bureau du Commandant m'annonçant qu'il me ferait livrer une commode Louis XV dans l'après midi... Voilà une des nombreuses anecdotes que je voulais vous conter pour vous montrer à quel point le Commandant n'était pas un grand père comme les autres. D'ailleurs, il ne fut jamais question de l'appeler « grand-père ». Du plus loin que je me souvienne, sa fille, son fils, ses proches, ses amis, ses relations, son personnel, tout le monde l'a toujours appelé Commandant. La question ne s'est jamais posée. Mes amies avaient un grand-père, moi j'avais un Commandant. Il avait de nombreuses maisons, toutes meublées avec beaucoup d'attention et un soin extrême. Chaque table, bonheur du jour, guéridon, fauteuil, soupière... le moindre objet était choisi, pensé, réfléchi suivant le lieu et la place qui lui étaient attribués. Toute nouvelle acquisition était pour lui une joie. Le Commandant se délectait de l'idée de l'achat, de la vente aux enchères à venir, de l'arrivée du meuble, de la surprise à l'ouverture de la caisse. Il voulait tout savoir sur la provenance, l'appartenance, l'histoire de chaque pièce. Il voulait connaître l'impossible. Il remuait ciel et terre pour avoir des détails, et des détails de détails. Rien ne l'arrêtait lorsqu'il avait décidé d'un achat. Avec son petit sourire, il finissait toujours par obtenir ce qu'il désirait. Ce fut un grand-père à la fois érudit et secret. Il m'arrivait de dîner le dimanche soir en tête à tête avec lui dans sa cuisine ; il me racontait alors quelques histoires plus personnelles, ponctuant ses phrases de longs silences qu'il ne fallait surtout pas interrompre, sous peine de ne plus avoir de confidences. Oui, ce fût un grand-père étrange et fantasque, original et sévère, drôle et curieux. Il était à la fois proche et lointain, et nous a permis de connaître de nombreuses personnalités. Il adorait les grands dîners, les fêtes, mais il était toujours attentif à sa famille et ne manquait pas de réunir les cousins de toutes les générations chaque été dans sa propriété du midi. Absent de ces vacances familiales, il connaissait pourtant les progrès à ski nautique de chacun de nous ! Je l'imagine à Drouot, aujourd'hui, musardant entre les lots, heureux de voir une si belle vente, allant d'une pièce à une autre, écoutant, l'air de rien, chaque commentaire, posant des questions en apparence anodines, puis repartant, ses choix parfaitement arrêtés. Un jour, lorsque je lui demandais ce qu'il pensait de Picasso, de Villéglé, je vis son fameux petit sourire réapparaître... Je ne pus rien savoir de plus. Il était principalement attiré par la peinture classique ; il aimait jusqu'aux impressionnistes. Aujourd'hui, je ne peux rien savoir de plus. Le Commandant m'a transmis l'amour du beau et le goût de la collection, il savait que chaque génération constituerait la sienne propre. Merci à ma mère, sa fille ainée, d'avoir su préserver cette histoire. Merci au Commandant de m'avoir tant appris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
05.04.2011
Auktionshaus:
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