Beschreibung:

Portraits de l’archiduchesse Isabel-Clara-Eugenia, fille de Philippe II, et de son époux l’archiduc Albert, petit-fils de Charles Quint et frère de l’empereur Rodolphe Camées en nacre École de Prague, vers 1600 4,4 x 3,4 cm respectivement Bibliographie : Pour un portrait sur nacre de l'empereur Matthias, frère de l'archiduc Albert et bien sûr de l'empereur Rodolphe voir Vienne, Kunsthistorisches Museum, Sammlung für Plastik und Kunstgewerbe, Inv. Nr. XII 73 voir aussi Pazaurek Perlmuter, 1937,1934 Sur ces médaillons ovales sont gravés et ciselés les visages de profil de l’archiduc Albert et de l’archiduchesse Isabel- Clara-Eugenia, infante. La nacre translucide qui leur sert de support est d’un usage rare qui permet une exécution très fine des détails. Ce matériau précieux, aux reflets irisés, fut sans doute choisi pour une raison particulière liée aux effets magiques qui lui sont attribués, comme pour le lapis-lazuli cité dans le livre d’Anselme Boetius de Boodt, médecin personnel de Rodolphe II. La qualité de la nacre et la dimension des camées indiquent qu’il s’agit d’une commande princière, typique des artistes de l'Ecole de Prague. On ne peut pas exclure qu’Ottavio Miseroni en soit l’auteur, à moins qu'il ne s'agisse de son frère Giovanni Ambrogio, ou même d'Alessandro Abondio, fils d’Antonio,médailleur attitré de la cour impériale dont l'action fut déterminante pour lancer un art rodolphien des médailles, des monnaies, des camées et des intailles. Ces deux portraits en nacre de l’un des couples princiers parmi les plus emblématiques de l’histoire de l’Europe de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, à savoir l’archiduc Charles d’Autriche et sa cousine, l’archiduchesse Isabelle, souverains des Pays-Bas (1598-1621), témoignent du rôle majeur joué par les princes, à travers leur cabinet de curiosité, dans le développement du savoir scientifique de certaines disciplines comme l’étude des coquillages (la conchyliologie). L’archiduc Albert est figuré en buste, de profil droit, tête nue, portant le col godronné (ou fraise), la cuirasse avec épaulière à mufle de lion et un manteau drapé avec le collier de l’Ordre de la Toison d’or des Habsbourg. L’infante Isabelle est représentée en buste, de profil gauche, portant un diadème perlé et vêtue d’un col gaudronné (ou fraise), avec une robe richement brodée et un collier de perles à quatre rangs. Une iconographie que l’on retrouve sur des portraits de Jean de Montfort, frappés à l’or et datés entre 1599 et 1621, conservés dans les collections du Cabinet des Médailles de Bruxelles. À l’image des médailles de Jean de Montfort, les portraits en nacre étaient destinés à être offerts en présent et portés le plus souvent avec une chaîne. Eu égard à la rareté de ce genre d’effigies en nacre, dont on peut citer à titre d’équivalents exceptionnels ceux des empereurs Rodolphe II et Matthias conservés dans les collections du Kunsthistorisches Museum de Vienne, selon toute vraisemblance, ces portraits étaient destinés à l’entourage immédiat, sinon le plus intime, du couple. Albert d’Autriche (1559-1621) était le cinquième fils de l’empereur Maximilien II et de Marie d’Autriche. Il eut pour frères les empereurs Rodolphe II et Matthias d'Autriche. En 1598, l'archiduc Albert épousa sa cousine l’infante Isabelle d’Espagne. Recevant en dot de son épouse les Pays-bas, il régna sur ces régions de 1598 à 1621, avec pour mission d’y rétablir l’unité politique et confessionnelle. Isabel Clara Eugenia d’Autriche (1566-1633), infante d’Espagne, duchesse de Bourgogne et souveraine des Pays-Bas, elle était la fille du roi Philippe II d’Espagne et d’Elisabeth de Valois. Nièce des rois de France, François II, Charles IX et Henri III, elle fut la marraine de la fille aînée du roi Henri IV et de Marie de Médicis, la princesse Élisabeth de France. L'infante Isabel épousa son cousin l’archiduc Albert d’Autriche. L'archiduc Albert et l'infante Isabel s’entourèrent d’artistes de renommée, comme Rubens et