Beschreibung:

MARIE-AMELIE, reine de Portugal, née princesse d'Orléans (1865-1951). Lot de 12 L.A.S. «Amélie», adressées à sa cousine, Marie d'Orléans, princesse de Danemark (1865-1909), datant de 1885, formats divers, dont la plupart sont sur papier à en-tête à son monogramme, sous couronne, et à en-tête du château d'Eu, certaines sont avec enveloppe, plusieurs sont découpées Texte en français. - 1885 - «Château d'Eu...Je t'envoie mes souhaits les plus tendres pour tes vingt. Je désire de tout mon coeur qu'ils t'apportent tout le bonheur possible...A propos de chien je me suis permis de t'envoyer un petit sifflet pour appeler ton soleil radieux, qui malgré ses grandes qualités, n'est pas toujours d'une obéissance parfaite. C'est un petit souvenir, j'ai pensé seulement que cela pourrait t'être utile...» - «Eu. Ici nous nous baignons toujours devant une foule idolâtre ce qui est parfaitement assommant. Les gens s'arrêtent pour nous regarder dans le blanc des yeux...D'autant que le public est assez lourd cette année et se compose d'horrible grosses femmes, qui me rappellent les monstres de Marienbad. Je me suis beaucoup amusée dans ce dernier endroit. Il y a des promenades ravissantes à faire, les environs sont très beaux. Mais on rencontre trop de juifs en soutanes crasseuses, portant des «ringlets» derrières les oreilles, des bottes et des chapeaux de velours. La tante Clémentine a passé trois ou quatre jours ici....» - «...Je suis si heureuse de ton bonheur, mais cela me fait un peu gros au coeur de te voir partir si loin, tu me manqueras tant et si souvent...» - «...Bon Papa repart demain peut-être le verras-tu à Chantilly. Il est toujours agité et triche de plus en plus au bésigue. Tous ces soirs-ci il a joué jusqu'à l'aurore avec M. Aubry Vitet. Les bains de mer de Tréport ont ouvert aujourd'hui mais il n'y a encore que quelques grosses dames fort laides portant des bérets blancs...» - «Villa Saint-Jean (Cannes)...Je m'amuse beaucoup mais je te regrette bien. Malgré ton horreur pour cet endroit nous pourrions encore faire de bonnes parties ensemble...J'ai déjà vu plusieurs fois le grand-duc et la grande-duchesse de Mecklembourg et je les ai trouvés charmants tous les deux...» - «...Vienne me plaît beaucoup sous tous les rapports...On s'amuse au contraire beaucoup. J'ai trouvé tout le monde extrêmement aimable pour moi. J'ai été chez l'archiduc et l'archiduchesse Rainier, charmants tous les deux, ils vont malheureusement partir. J'ai dîné chez le grand maître de l'ordre Teutonique, Archiduc Guillaume qui ne peut pas se marier mais qui n'en est pas moins...aimable. Affreusement taquin. Enfin je me suis présentée moi-même à l'empereur (François-Joseph-, j'avais été voir l'archiduchesse Valérie sa seconde fille. Elle ne rend jamais de visites à personne, mais à fait une exception en mon honneur et est venue me voir. Je l'ai trouvée très gentille et très sympathique. Je devais aller la voir le soir au même théâtre qu'elle...Dans un entracte je me suis donc rendue dans la loge impériale et je me suis trouvée en face de l'Empereur qui a été charmant, mais tu juges de mon embarras, d'autant plus que jamais personne pas même les archiduchesses, n'osent pénétrer dans cette loge. Je dois dîner demain avec la Tante Clémentine chez l'archiduc Louis- Victor, et je pense que l'archiduc Rodolphe [fils de l'empereur François- Joseph] et Stéphanie [née princesse de Belgique, épouse du précédent] arrivent ce soir. Nous sommes pour 8 jours en deuil de cour de je ne sais quelle princesse de Hesse...» - «...On parle souvent de toi au Château d'Eu, et nous aimerions bien à te revoir malgré tout le respect que tu nous imposes... j‘ai aussi de tes nouvelles par ton grand-père qui vient souvent ici pour les chasses à courre. Lundi dernier nous avons pris un sanglier énorme; il était plus gros que ceux du vestibule...avant-hier nous avons eu ici le grand-duc et la grande-duchesse de Mecklembourg