Beschreibung:

LOUIS XVI, (1754-1793). Pièce autographe. S.l.: 27 août 1790. 2 pages in-8 (182 x 116 mm). (Taches d'encre et petit manque de papier sans atteinte au texte, restauration le long de la pliure centrale.) IMPORTANT DOCUMENT HISTORIQUE D'UN DISCOURS DE LOUIS XVI, "mes plus grands interests sont ceux de la Nation et le soulagement des peuples". Discours de Louis XVI adressé au président de l'Assemblée nationale afin qu'il en fasse la lecture le même jour: 27 août 1790. Le 9 mai 1790, les domaines de la Couronne sont déclarés aliénables. Au cours des mois suivants, le roi doit justifier et fixer auprès de l'Assemblé nationale, le contenu et le montant de sa liste civile. Désignant ainsi les biens de la couronne qu'il souhaite conserver il en vient à dévoiler dans ce texte sa bienveillance pour ses "sujets" et son souci de voir prédominer "l'intérêt public". "Mess[ieurs], vous scavez que ce n'est que sur vos instances réitérées que je me suis expliqué sur la fixation de ma liste civile, et en ce dernier lieu sur les chateaux et domaines qu'il me convenoit de conserver. Je suis instruit qu'on interprette mal les désignations de ces objets portés dans l'ordre (?) que je vous ai fait remettre par Mr de St Priest. Je crois n'avoir pas besoin de vous rappeler le peu d'importance que je mets à ce qui touche mes interests ou mes jouissances personnelles, et combien je les subordonne à l'interest public. Je renonce volontiers à une grande partie des objets indiqués quoiqu'il y en eut plusieurs auxquels je ne m'étois déterminés que par des motifs d'utilité générale, ou pour conserver à la ville de Paris des dehors agréables. Je me restreints donc aux articles suivants. Le Louvre et les Tuileries avec les maisons qui en dépendent et que ma demeure a rendus necessaires à mon service. Les châteaux de Versailles, Fontainebleau, Compiègne, St Cloud, Rambouillet avec les domaines et bois qui en dépendent. vous trouverez bien naturel aussi que j'ai l'envie (?) de retenir dans mes mains le chateau de Pau qui ne produit aucun revenu, il m'est impossible de ne pas partager le voeu des habitants du Béarn pour que ce lieu ou henri IV est né reste toujours dans les mains de ses enfants." Il poursuit: "je renonce encore a toute disposition des biens Ecclésiastiques enclavés dans mes domaines... quant à mes chasses... je tiens surtout a ne jouir d'aucuns plaisirs qui puissent estre contraire a quelqu'uns de mes sujets. je m'en repose avec confiance sur les dispositions que vous croirez devoir adopter, et je vous prie de ne jamais perdre de vue que mes plus grands interests sont ceux de la Nation et le soulagement des peuples, ce sont ceux la qui me touchent le plus essentiellement et qui me sont vraiement personnels." Le procès-verbal de l'Assemblée indique que cette lettre reçut "beaucoup d'applaudissements". Voir "Archives parlementaires, Assemblée nationale, 27 août 1790", pages 364 et 365. SUPERBE ET éMOUVANT DOCUMENT HISTORIQUE.