Beschreibung:

Louis Eugène DEJEAN (Paris, 9 juin 1872-Nogent-sur-Marne,1953) « Torse » avant 1926 Bronze à patine nuancée brun vert. Signé « Louis Dejean » sur la terrasse. Marque du fondeur « Alexis RUDIER Fondeur Paris » sur la terrasse. Crée avant1926. Acquis par la famille du vendeur avant 1939. Hauteur : 82 cm. Assisté de : Monsieur AUTANÉ Louis DEJEAN se forme à l'Ecole des Arts Décoratifs lorsque meurt le professeur en qui la famille de l'élève plaçait une confiance indéfectible mais toute personnelle. DEJEAN est alors placé chez un praticien qui lui fait « faire du marbre » en grande quantité jusqu'à son service militaire. Il acquiert ainsi un métier bien préférable à l'enseignement trop artistique des écoles. Plus tard il complètera sa formation chez Antonin Carlès puis auprès de Rodin qui l'apprécia et l'encouragea (dixit Louis VAUXCELLES). Ses visites régulières au Louvre lui feront découvrir les Tanagra, œuvres qu'il revisitera à travers le prisme de « l'Élégante de la Belle Époque », prétextes a un travail de contrastes vigoureux d'ombres et de lumière ; citons « La Parisienne » ou « la Dame au Grand Manteau » conservée au Musée d'Orsay, « Jeune Fille se Coiffant » conservée au Musée Sainte-Croix de Poitiers, « Danseuse au drapé ». Il expose à la « Société Nationale » dès 1899, puis au « Salon d'Automne ». Mobilisé il cesse son travail puis, après la Première Guerre Mondiale, reçoit commande de la ville de Saint-Ouen. Après Guerre, son style devient, plus ample, plus calme, les volumes se font plus sensuels : « Femme assise », « Boxeur au repos ». Au « Salon des Tuileries », toujours selon Louis VAUXELLES, M. Edouard Herriot, alors directeur du Salon déclare : « Le Nu de DEJEAN fut ce jour-là décrété le plus noble envoi d'une section de statuaire à laquelle collaborent Despiau, Drivier, Pompon, Jane Poupelet Arnold Wlerick, Poisson, Mateo Hernandez, Pommier, Guénot, Saupique, Lasserre, Joachim Costa c'est-à-dire les meilleurs d'aujourd'hui. » Louis DEJEAN collabore en tant que sculpteur avec le céramiste André METTHEY ainsi qu'avec la Manufacture de Sèvres. Il participera au prestigieux projet d'ornementation du Paquebot NORMANDIE en imposant dans la Salle à Manger des 1eres Classes « La Normandie pacifique » tenant un rameau d'olivier, allégorie monumentale de bronze de 5,20 m de hauteur, rompant l'horizontalité de l'espace scandé par un bas reliefs de Janniot et entouré des œuvres de Raymond Delamarre, Louis Drivier, Albert Pommier et Pierre-Marie Poisson Il réalisera à la même époque une Nymphe Couchée pour le Bassin du Palais de Tokyo à Paris. L'œuvre que nous présentons ici peut-être rapprochée par son contrapposto, sa composition, bien que moins robuste, de l'œuvre «Eve» conservée au Musée d'Art Moderne de Paris. Reproduit en pleine page, planche hors-texte n° 11 de l'ouvrage Peintres et sculpteurs, La Sculpture Moderne en France par Adolphe BASLER, Les Editions G. CRÈS & Cie, Paris (VIe), 1928. Reproduit page 3 de Art et Décoration de Janvier 1926 aux Éditions Albert Levy, Librairie Centrale des Beaux Arts, 2, rue de L'Echelle. Dans l'article de H. MARTINIE. Bibliographie : Outre les deux ouvrages précédemment cités : LA SCULPTURE MODERNE ; Editions C.C.V.I.A.- PARIS (Consortium de la céramique de la verrerie et des Industries d'Art - 24, rue Drouot Paris 9ème) Paris le 23 novembre 1931 La Sculpture Française Contemporaine, Texte de René LETOURNEUR , Les Documents d'Art Monaco 1944. L'Art et les Artistes , Tome V ( Avril -Septembre 1907), Paris 90 Avenue des Champs-Elysées. Directeur : Armand DAYOT P. 21-22-23. L'Art et les Artistes , Tome X ( Octobre 1909 -Mars 1910), Paris 23, quai Voltaire. Directeur : Armand DAYOT . P. 269 à 274 L'Art Décoratif , Revue Mensuelle d'Art Contemporain, 4ème année 1er semestre Octobre 1901 -Mars 1902, Décembre 1901 p. 110 à 114. par Tristan Klingsor Administration et rédaction 95, rue des Petits-Champs, Paris. Arts Décoratifs à bord des paquebots français 1880/1960 par Louis-René VIA