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Auktionsarchiv: Los-Nr. 158

Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.111 $ - 5.481 $
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 158

Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre

Schätzpreis
3.000 € - 4.000 €
ca. 4.111 $ - 5.481 $
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Beschreibung:

Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. S.P. Jeudi 15/27 Fevrier 1868, à 3 ½ h. après midi (N° 43.); 6 pages in-8°. Depuis que je t'avais écris ce matin je n'ai plus eu un instant de libre, jusqu'au moment d'aller te rejoindre à la promenade. Quant à l'effet que nos rencontres ont produit sur nous, nous n'avons plus besoin de nous l'expliquer, car nos yeux et nos serremens de mains nous ont exprimé ce qui débordait de nos coeurs... Après t'avoir rencontré ensuite en traineau au quai, je t'ai encore rencontré 2 fois par hazard à la perspective [Nevski] et presque à la même place, c. a. d. près de la chapelle... tu ne m'as pas remarqué hélas!... me voila tout heureux de pouvoir causer au moins par écrit, avec l'Ange que Dieu m'a accordé pour le bonheur de ma vie et qui est le seul être qui me rattache à la vie. Je voudrais seulement que tu ne l'oublies pas et surtout la raison principale qui consiste dans l'espoir de pouvoir vivre un jour rien que pour toi. - Je t'ai déjà parlé de mes rêves de toutes ces dernières nuits, où je me voyais uni [marié] à toi devant Dieu et les hommes... tu ne t'as pas trompée, en m'écrivant hier matin: que tu sentais que j'éprouvais plus que jamais le sentiment d'être ton bien, aussi je crois te l'avoir prouvé le soir, en oubliant tout pour ne penser qu'au bonheur de me donner à toi, et de me sentir un, avec l'être chéri qui est devenu tout pour moi. Et j'ai bien vu et senti que tu partageais avec moi le délire de la jouissance [], ce qui redouble mon bonheur... N'oublies pas que tu m'as promis... de ne pas tripoter au bouton sur ta chère figure... L'adorable expression de tes chers yeux me hante sans cesse. - Tu vois que je me sens plus fou que jamais de mon adorable lutin. A 11 1/2h. du soir.... je rentre dans ce moment d'une petite promenade en traineau par un vent horrible. Avant de me coucher je veux encore te demander pardon par écrit, car ce sera ma dernière lettre avant ma confesse... je ne compte te l'envoyer que demain au matin. Toi, mon Ange bien aimé, qui est devenu ma conscience... Mais ce qui je t'avoue... c'est d'avoir été si souvent la cause des désagréments que tu as eu à supporter et puis d'avoir perdu plus d'une fois patience pendant tes moments de bouderie et de m'être même oublié... en point de te brusquer d'une manière indigne... je t'en demande encore une fois pardon à genoux... j'ai la persuasion que tu... te sens aussi heureuse de ne former plus qu'un être, au moral et en phisique avec celui qui est devenu ta vie, com(m)e toi tu es la sienne... Angel[Angel moia Katia /mon Ange Katia]... Que Dieu nous pardonne nos pêchés en faveur de l'amour sans bornes que ns ns portons réciproquement... Vendredi 16 /28 Fevr: à 9 ½ h. du matin. Bonjour, mon Ange, tu dois comprendre qu'aujourd'hui plus que jamais mes prières et mes pensées sont auprès de toi, ma conscience, ma vie... le coeur qui t'appartient a depuis longtemps oublié tes moments de caprices et de bouderies... Ainsi au revoir à 2 1/2 h..... - Ainsi et plus rien. [Je t'embrasse très fort]. Signature différente. Trente-six lettres inédites d'Alexandre II, empereur de Russie, et de Catherine Dolgoroukaya (sa maîtresse puis épouse) (1868-1871) Descendante d'une famille princière qui avait autrefois fondé Moscou, Catherine (Katia,) Dolgoroukaya (1847-1922) devint en 1866 la maîtresse d'Alexandre. Elle avait dix-huit ans, était ravissante à croquer; lui était âgé de quarante-sept ans et avait une prestance incroyable. Leur passion fut dévorante, incendiaire, explosive. Absolue. Alexandre installa Catherine au Palais d'Hiver (où résidait déjà la Tsarine...) dans un cabinet (leur nid:) qui possédait une porte communicante avec les appartements impériaux. Un énorme scandale éclata à la Cour: mais peu importait. C'était l'amour, l'amour, l'amour. Le plus souvent possible ils se rencontraient pour les bingerles (mot inventé par Catherine!). Tous les jours, et même plusieurs fois par jour, ils s'écrivirent. Quarante jours a

Auktionsarchiv: Los-Nr. 158
Auktion:
Datum:
06.12.2013
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. S.P. Jeudi 15/27 Fevrier 1868, à 3 ½ h. après midi (N° 43.); 6 pages in-8°. Depuis que je t'avais écris ce matin je n'ai plus eu un instant de libre, jusqu'au moment d'aller te rejoindre à la promenade. Quant à l'effet que nos rencontres ont produit sur nous, nous n'avons plus besoin de nous l'expliquer, car nos yeux et nos serremens de mains nous ont exprimé ce qui débordait de nos coeurs... Après t'avoir rencontré ensuite en traineau au quai, je t'ai encore rencontré 2 fois par hazard à la perspective [Nevski] et presque à la même place, c. a. d. près de la chapelle... tu ne m'as pas remarqué hélas!... me voila tout heureux de pouvoir causer au moins par écrit, avec l'Ange que Dieu m'a accordé pour le bonheur de ma vie et qui est le seul être qui me rattache à la vie. Je voudrais seulement que tu ne l'oublies pas et surtout la raison principale qui consiste dans l'espoir de pouvoir vivre un jour rien que pour toi. - Je t'ai déjà parlé de mes rêves de toutes ces dernières nuits, où je me voyais uni [marié] à toi devant Dieu et les hommes... tu ne t'as pas trompée, en m'écrivant hier matin: que tu sentais que j'éprouvais plus que jamais le sentiment d'être ton bien, aussi je crois te l'avoir prouvé le soir, en oubliant tout pour ne penser qu'au bonheur de me donner à toi, et de me sentir un, avec l'être chéri qui est devenu tout pour moi. Et j'ai bien vu et senti que tu partageais avec moi le délire de la jouissance [], ce qui redouble mon bonheur... N'oublies pas que tu m'as promis... de ne pas tripoter au bouton sur ta chère figure... L'adorable expression de tes chers yeux me hante sans cesse. - Tu vois que je me sens plus fou que jamais de mon adorable lutin. A 11 1/2h. du soir.... je rentre dans ce moment d'une petite promenade en traineau par un vent horrible. Avant de me coucher je veux encore te demander pardon par écrit, car ce sera ma dernière lettre avant ma confesse... je ne compte te l'envoyer que demain au matin. Toi, mon Ange bien aimé, qui est devenu ma conscience... Mais ce qui je t'avoue... c'est d'avoir été si souvent la cause des désagréments que tu as eu à supporter et puis d'avoir perdu plus d'une fois patience pendant tes moments de bouderie et de m'être même oublié... en point de te brusquer d'une manière indigne... je t'en demande encore une fois pardon à genoux... j'ai la persuasion que tu... te sens aussi heureuse de ne former plus qu'un être, au moral et en phisique avec celui qui est devenu ta vie, com(m)e toi tu es la sienne... Angel[Angel moia Katia /mon Ange Katia]... Que Dieu nous pardonne nos pêchés en faveur de l'amour sans bornes que ns ns portons réciproquement... Vendredi 16 /28 Fevr: à 9 ½ h. du matin. Bonjour, mon Ange, tu dois comprendre qu'aujourd'hui plus que jamais mes prières et mes pensées sont auprès de toi, ma conscience, ma vie... le coeur qui t'appartient a depuis longtemps oublié tes moments de caprices et de bouderies... Ainsi au revoir à 2 1/2 h..... - Ainsi et plus rien. [Je t'embrasse très fort]. Signature différente. Trente-six lettres inédites d'Alexandre II, empereur de Russie, et de Catherine Dolgoroukaya (sa maîtresse puis épouse) (1868-1871) Descendante d'une famille princière qui avait autrefois fondé Moscou, Catherine (Katia,) Dolgoroukaya (1847-1922) devint en 1866 la maîtresse d'Alexandre. Elle avait dix-huit ans, était ravissante à croquer; lui était âgé de quarante-sept ans et avait une prestance incroyable. Leur passion fut dévorante, incendiaire, explosive. Absolue. Alexandre installa Catherine au Palais d'Hiver (où résidait déjà la Tsarine...) dans un cabinet (leur nid:) qui possédait une porte communicante avec les appartements impériaux. Un énorme scandale éclata à la Cour: mais peu importait. C'était l'amour, l'amour, l'amour. Le plus souvent possible ils se rencontraient pour les bingerles (mot inventé par Catherine!). Tous les jours, et même plusieurs fois par jour, ils s'écrivirent. Quarante jours a

Auktionsarchiv: Los-Nr. 158
Auktion:
Datum:
06.12.2013
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