Beschreibung:

JACOB, Max, et André DERAIN Les Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel mort au couvent Paris, Paul Birault pour Henry Kahnweiler, 1912 EXEMPLAIRE ANNOTÉ ET ILLUSTRÉ DE DESSINS ORIGINAUX DE MAX JACOB OFFERT PAR LE POÈTE À PAUL BONET ÉDITION ORIGINALE In-8 (220 x 152 mm) TIRAGE : un des 85 exemplaires sur hollande van Gelder (deuxième papier), celui-ci numéroté 51, tous signés à l’encre par l’auteur et l’illustrateur ILLUSTRATION : 65 gravures sur bois originales d’André Derain ENVOI autographe signé : À Paul Bonet, l’excellent, son ami de tout cœur. On dit que Dieu seul est bon, cela signifie que l’homme qui est bon a Dieu en lui-même. C’est ce qui explique pourquoi St Paul écrit : “vous êtes des Dieux”. Oui nous sommes des Dieux parce que nous avons Dieu en nous. Je vois que vous avez Dieu en vous. C’est peut-être lui que j’aime en me disant votre ami. Max Jacob ANNOTATIONS : 25 commentaires autographes de Max Jacob datant de 1943, à l’encre brune, formant des petits paragraphes de 1 à 17 lignes en marge du texte imprimé ILLUSTRATION ORIGINALE AJOUTÉE : 5 gouaches ORIGINALES de Max Jacob à pleine page, réalisées en 1943 PIÈCES JOINTES : lettre autographe signée de Max Jacob à Paul Bonet, datée du 24 mai [1943], avec enveloppe. Encartée au début du volume -- un feuillet de croquis originaux d’André Derain, réalisés recto verso à l’encre noire, signés au crayon, représentant un chien, un buste de femme et une nature morte. Encarté au début du volume RELIURE SIGNÉE DE PAUL BONET, datée de 1953. Box bleu nuit, composition abstraite de pièces de box mosaïquées de divers coloris, dos long, tranches dorées. Chemise, étui PROVENANCE : Paul Bonet (envoi ; ex-libris en lettres frappées dans la reliure ; vente de la “Bibliothèque Paul Bonet”, Paris, 22 et 23 avril 1970, n° 260 : envoi reproduit à pleine page) Max Jacob annota et illustra cet exemplaire, pour Paul Bonet, en 1943. Dans la longue note de 30 lignes recouvrant entièrement la page de faux-titre, il explique les circonstances d’écriture de ce deuxième volet de Matorel : “Le Matorel ayant plu, on me demande un deuxième volume. J’avais pas mal de poèmes divers : je résolus de les faire servir ; ça m’économisait des efforts nouveaux d’imagination en faisant connaître ma poésie totalement inconnue. Je supposais donc des ambitions littéraires à mon héros et j’en fus quitte pour une préface et des notes humoristiques de spectateur critique”. Il revient au passage sur la polémique qui l’opposa à Reverdy quant à la paternité du vers libre (Reverdy, avec raison, attribuera en fait cette invention à Rimbaud) : “Il y avait des petits poèmes en prose qui devaient être continués dans Le Cornet à dés . Leur présence ici en 1910 prouve bien que je suis l’inventeur du genre et non Cocteau ou Reverdy qui n’existaient pas encore”. Ses commentaires portent non seulement un jugement rétrospectif sur sa propre œuvre mais rassemblent également des anecdotes sur Apollinaire et André Salmon, ou des appréciations sur certains poèmes de Cocteau et Éluard. RÉFÉRENCE : Paul Bonet, Carnets , n° 1042 : "Durant les deux dernières années de sa vie, j'ai entretenu avec M. J. des relations amicales (...) j'eus l'idée de lui demander de transcrire sur chacune de ses œuvres l'historique de sa création"