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Auktionsarchiv: Los-Nr. 179

Henry de BELSUNCE. L.A.S. « Henry Ev. de…

Schätzpreis
700 € - 800 €
ca. 923 $ - 1.055 $
Zuschlagspreis:
650 €
ca. 857 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 179

Henry de BELSUNCE. L.A.S. « Henry Ev. de…

Schätzpreis
700 € - 800 €
ca. 923 $ - 1.055 $
Zuschlagspreis:
650 €
ca. 857 $
Beschreibung:

Henry de BELSUNCE. L.A.S. « Henry Ev. de Marseille », Marseille 3 juillet 1726 ; 10 pages petit in-fol.Longue lettre sur son procès avec la ville de Marseille à propos de la laïcisation des maîtres et maîtresses d’écoles. « Vous aprendrés sans doute avec étonement que la ville de Marseille veut plaider contre moy ». C’est bien malgré lui qu’il se retrouve en procès contre « une ville qui m’est aussi chere, pour laquelle j’ay fait quelque sacrifice afin de ne m’en pas separer, et pour le service de laquelle aussi rien ne sera jamais capable de m’empecher d’estre toujours prest à sacrifier encore, s’il est nécessaire, mes biens et ma vie ». Il ne veut pas se plaindre de « la manière pleine de hauteur dont Messieurs les Echevins ont usé à mon esgard », ni de l’indécence, du dédain et de l’impolitesse avec lesquels ils ont reçu toutes ses démarches « pour éviter un procès dans lesquels je les crois peu fondés », préférant ne parler « que du fonds du procés que ces Messieurs me forcent de soutenir ». Voilà seize ans qu’il est évêque de Marseille, sans aucun problème avec les échevins, leur ayant donné maintes preuves de son respect et de sa sincérité à leur égard. Or « cette paix et cette union viennent d’estre troublées par les entreprises du Sieur Pichaty, unique conseil de l’Hôtel de Ville » et procureur, qui cherche à étendre la juridiction de la police sur les maîtres et maîtresses d’école, en multipliant contre ceux-ci les ordonnances et décrets des échevins, voulant « regler et taxer leur salaire, en voulant leur faire pretter serment […] et les forçant à déclarer un greffe à la police […] le tout leur étant ordonné sous peine d’interdiction de leurs fonctions, sous des peines pecuniaires et même de prison ». Or selon les lois canoniques comme selon celles du Royaume, et depuis toujours dans tous les diocèses de France, « les écoles sont sous la juridiction des Evêques, et en despendent uniquement ». Ses nombreuses démarches auprès des Échevins ont été reçues avec un tel mépris qu’il n’a jamais reçu la moindre réponse, même de politesse. Alors, « pour soutenir la juridiction de l’église attaquée de front et pour faire cesser les troubles que ces entreprises causoient dans toutes les écoles de Marseille, je me vis obligé de donner sur cela mes ordres aux maitres et maitresses décole ». Puis il fit donner, « non aux Echevins […], mais au sieur Pichaty leur conseil tout puissant et procureur du Roy de la police, une assignation au Parlement de Paris […] pour y faire casser toutes ces ordonnances et faire deffence aux dits procureur du Roy et Echevins de s’ingerer en rien de ce qui concerne les escoles. Ces messieurs virent tout cela avec cet air de superiorité qu’ils croient convenir au chaperon […], sans prendre aucune mesure pour regler à l’amiable une affaire qui paroit insoutenable de leur part », et sans témoigner le moindre regret de s’attaquer à leur évêque. Ce qui l’a surtout blessé, c’est « de voir ces Messieurs vouloir m’aliesner les cœurs des Marseillois, que j’ose dire m’estre dûs, et engager cette ville à se declarer contre moy […] Je connois trop la bonté de cœur des habitans de Marseille », qui lui ont souvent prouvé leur attachement, pour penser qu’ils soutiennent vraiment l’action de Pichaty. Ils auraient certainement aimé être consultés avant de plaider contre leur évêque, c’est-à-dire « leur pasteur et leur père », et préféré trouver la voie de la conciliation… Le parti adverse a préféré dissimuler la vérité en violant les règlements administratifs, en forçant le Conseil de Ville à soutenir un procès « qui paroit nestre l’effet que d’une passion personelle, dont j’ignore la cause », et de la vanité d’un seul homme. Ils produisent des pièces mensongères, que Belsunce détaille ici, affirmant qu’il a demandé des cassations sur plusieurs ordonnances, ce qui est faux, puisque celles qu’il a ordonnées ne concernaient que les maîtres et maîtresses d’école, etc. Pour monter ce procès, ils ont donc fait « un faux expo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 179
Auktion:
Datum:
27.06.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Henry de BELSUNCE. L.A.S. « Henry Ev. de Marseille », Marseille 3 juillet 1726 ; 10 pages petit in-fol.Longue lettre sur son procès avec la ville de Marseille à propos de la laïcisation des maîtres et maîtresses d’écoles. « Vous aprendrés sans doute avec étonement que la ville de Marseille veut plaider contre moy ». C’est bien malgré lui qu’il se retrouve en procès contre « une ville qui m’est aussi chere, pour laquelle j’ay fait quelque sacrifice afin de ne m’en pas separer, et pour le service de laquelle aussi rien ne sera jamais capable de m’empecher d’estre toujours prest à sacrifier encore, s’il est nécessaire, mes biens et ma vie ». Il ne veut pas se plaindre de « la manière pleine de hauteur dont Messieurs les Echevins ont usé à mon esgard », ni de l’indécence, du dédain et de l’impolitesse avec lesquels ils ont reçu toutes ses démarches « pour éviter un procès dans lesquels je les crois peu fondés », préférant ne parler « que du fonds du procés que ces Messieurs me forcent de soutenir ». Voilà seize ans qu’il est évêque de Marseille, sans aucun problème avec les échevins, leur ayant donné maintes preuves de son respect et de sa sincérité à leur égard. Or « cette paix et cette union viennent d’estre troublées par les entreprises du Sieur Pichaty, unique conseil de l’Hôtel de Ville » et procureur, qui cherche à étendre la juridiction de la police sur les maîtres et maîtresses d’école, en multipliant contre ceux-ci les ordonnances et décrets des échevins, voulant « regler et taxer leur salaire, en voulant leur faire pretter serment […] et les forçant à déclarer un greffe à la police […] le tout leur étant ordonné sous peine d’interdiction de leurs fonctions, sous des peines pecuniaires et même de prison ». Or selon les lois canoniques comme selon celles du Royaume, et depuis toujours dans tous les diocèses de France, « les écoles sont sous la juridiction des Evêques, et en despendent uniquement ». Ses nombreuses démarches auprès des Échevins ont été reçues avec un tel mépris qu’il n’a jamais reçu la moindre réponse, même de politesse. Alors, « pour soutenir la juridiction de l’église attaquée de front et pour faire cesser les troubles que ces entreprises causoient dans toutes les écoles de Marseille, je me vis obligé de donner sur cela mes ordres aux maitres et maitresses décole ». Puis il fit donner, « non aux Echevins […], mais au sieur Pichaty leur conseil tout puissant et procureur du Roy de la police, une assignation au Parlement de Paris […] pour y faire casser toutes ces ordonnances et faire deffence aux dits procureur du Roy et Echevins de s’ingerer en rien de ce qui concerne les escoles. Ces messieurs virent tout cela avec cet air de superiorité qu’ils croient convenir au chaperon […], sans prendre aucune mesure pour regler à l’amiable une affaire qui paroit insoutenable de leur part », et sans témoigner le moindre regret de s’attaquer à leur évêque. Ce qui l’a surtout blessé, c’est « de voir ces Messieurs vouloir m’aliesner les cœurs des Marseillois, que j’ose dire m’estre dûs, et engager cette ville à se declarer contre moy […] Je connois trop la bonté de cœur des habitans de Marseille », qui lui ont souvent prouvé leur attachement, pour penser qu’ils soutiennent vraiment l’action de Pichaty. Ils auraient certainement aimé être consultés avant de plaider contre leur évêque, c’est-à-dire « leur pasteur et leur père », et préféré trouver la voie de la conciliation… Le parti adverse a préféré dissimuler la vérité en violant les règlements administratifs, en forçant le Conseil de Ville à soutenir un procès « qui paroit nestre l’effet que d’une passion personelle, dont j’ignore la cause », et de la vanité d’un seul homme. Ils produisent des pièces mensongères, que Belsunce détaille ici, affirmant qu’il a demandé des cassations sur plusieurs ordonnances, ce qui est faux, puisque celles qu’il a ordonnées ne concernaient que les maîtres et maîtresses d’école, etc. Pour monter ce procès, ils ont donc fait « un faux expo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 179
Auktion:
Datum:
27.06.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
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