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Auktionsarchiv: Los-Nr. 165

Gustave Borgnis-Desbordes (1839-1900) général...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 1.897 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 165

Gustave Borgnis-Desbordes (1839-1900) général...

Schätzpreis
n. a.
Zuschlagspreis:
1.800 €
ca. 1.897 $
Beschreibung:

Gustave Borgnis-Desbordes (1839-1900) général de division, commandant en chef des troupes françaises en Indochine. 56 L.A.S., 1898-1900, la plupart à sa sœur Claire, Mme Henri Lethier (6 ou à son frère Ernest, une cousine, ou Mme Paul Dislère) ; 290 pages in-8 et in-12, la plupart à son chiffre ou à en-tête Troupes de l’Indo-Chine, Conseil supérieur de l’Indo-Chine ou Gouvernement général de l’Indo-Chine, 2 enveloppes. Intéressante correspondance de l’époque de son commandement en Indochine, avant sa mort. Borgnis-Desbordes s’y révèle un critique cinglant des ministres, de l’état-major, et des hommes politiques en général, et parle franchement de l’affaire Dreyfus, des égarements de la politique coloniale française, de la seconde guerre des Boers, et de beaucoup d’« idiots » qui excitent son mépris. Il est aussi question souvent de ses frères, neveux et nièces. Marseille 30 décembre 1898. « Que Dieu m’aide si la guerre survient ! »... Il est sûr de faire tout ce qu’il doit, mais « tous ces hommes sans valeur morale et sans valeur intellectuelle suffisante qui mènent, ou croient mener, la France ne sont pas une garantie de succès, mais représentent la certitude de l’écrasement qui est la conséquence fatale d’une organisation absurde et d’une préparation par trop rudimentaire »...1899. Canal de Suez 6 janvier. « J’ai pris mon parti de la corvée qui peut devenir si dure dont on m’a gratifié. Mais ce ne sera pas gai, si la lutte a lieu de notre côté »... Colombo 16 janvier. Altercation avec Paul Doumer [gouverneur général de l’Indochine française] « qui a cru devoir attaquer le Mal de Mac-Mahon comme ayant mal conduit la bataille de Woerth. Il a dit des sottises, et je n’ai pas été aimable pour lui »... Cap Saint-Jacques 29 janvier. « Toutes les dépêches que nous recevons sont relatives à l’affaire Dreyfus »... Ils ne savent rien des relations anglo-françaises, et rien n’est sérieusement préparé. « J’attends une bataille ! Et c’est tout ! Heureusement, j’aurai pour auxiliaire les accès pernicieux, les coups de chaleur, la dysenterie et sans doute le choléra »... Saigon 29 février. Il songe à offrir bientôt sa démission de commandant en chef... Hanoï 11 mars. « Je ne pense pas que Mr Loubet ait la force et la volonté de mieux diriger la barque désemparée de la République »... Hongay 21 mars. Il a des relations courtoises avec le gouverneur, « mais cela ne veut pas dire que ça ne cassera pas. Je ne fais rien ni pour provoquer ni pour éviter la rupture »... Hanoï 2 avril. Jugements portés sur feu Félix Faure (un « soliveau »), et Émile Loubet (« incolore, un peu vieilli, un peu ramolli »), puis sur son métier de chef de du corps expéditionnaire du Tonkin : « le premier imbécile venu » peut le faire. « Je passe mes matinées à envoyer des hommes devant le Conseil de Guerre et à distribuer 200 ou 300 jours de prison »... « Sur le fleuve Rouge » 14 avril. « Je suis en route pour Quong Tchéou Wan, un pays chinois qui nous appartient. J’y vais avec le gal Delambre »... Sans surprise, il constate l’échec de ses derniers efforts contre les aspirations militaires des Colonies... Saigon 10 juin. De retour de Poulo Condore, « un fichu pays », il constate que l’affaire Dreyfus se déroule comme il l’avait prédit. « Mais ça n’est pas fini ; les coquins qui sont à la tête de toute cette monstrueuse iniquité ne se tiennent pas encore pour battus. Et ils entraveront encore l’éclosion de la lumière, mais elle percera tout de même. Ce pauvre Cavaignac qui s’est presque fâché contre moi quand je lui disais toutes les obscurités et toutes les saletés de cette histoire, il doit être heureux de s’être lancé à fond dans un pareil guêpier. Il était si facile de manœuvrer bien en manœuvrant honnêtement »... Hanoï 28 juin. Le ministère actuel, « salade de bonshommes hétérogènes », est celui « de la liquidation de l’affaire Dreyfus ». Lui-même avait raison contre presque tout le monde. « Le cousin de Cavaignac M. Dupaty de Clam est sous les verrous.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 165
Auktion:
Datum:
12.12.2016
Auktionshaus:
Alde
1 rue de Fleurus
75006 Paris
Frankreich
contact@alde.fr
+ 33 (0)1 45 49 09 24
+ 33 (0)1 45490930
Beschreibung:

Gustave Borgnis-Desbordes (1839-1900) général de division, commandant en chef des troupes françaises en Indochine. 56 L.A.S., 1898-1900, la plupart à sa sœur Claire, Mme Henri Lethier (6 ou à son frère Ernest, une cousine, ou Mme Paul Dislère) ; 290 pages in-8 et in-12, la plupart à son chiffre ou à en-tête Troupes de l’Indo-Chine, Conseil supérieur de l’Indo-Chine ou Gouvernement général de l’Indo-Chine, 2 enveloppes. Intéressante correspondance de l’époque de son commandement en Indochine, avant sa mort. Borgnis-Desbordes s’y révèle un critique cinglant des ministres, de l’état-major, et des hommes politiques en général, et parle franchement de l’affaire Dreyfus, des égarements de la politique coloniale française, de la seconde guerre des Boers, et de beaucoup d’« idiots » qui excitent son mépris. Il est aussi question souvent de ses frères, neveux et nièces. Marseille 30 décembre 1898. « Que Dieu m’aide si la guerre survient ! »... Il est sûr de faire tout ce qu’il doit, mais « tous ces hommes sans valeur morale et sans valeur intellectuelle suffisante qui mènent, ou croient mener, la France ne sont pas une garantie de succès, mais représentent la certitude de l’écrasement qui est la conséquence fatale d’une organisation absurde et d’une préparation par trop rudimentaire »...1899. Canal de Suez 6 janvier. « J’ai pris mon parti de la corvée qui peut devenir si dure dont on m’a gratifié. Mais ce ne sera pas gai, si la lutte a lieu de notre côté »... Colombo 16 janvier. Altercation avec Paul Doumer [gouverneur général de l’Indochine française] « qui a cru devoir attaquer le Mal de Mac-Mahon comme ayant mal conduit la bataille de Woerth. Il a dit des sottises, et je n’ai pas été aimable pour lui »... Cap Saint-Jacques 29 janvier. « Toutes les dépêches que nous recevons sont relatives à l’affaire Dreyfus »... Ils ne savent rien des relations anglo-françaises, et rien n’est sérieusement préparé. « J’attends une bataille ! Et c’est tout ! Heureusement, j’aurai pour auxiliaire les accès pernicieux, les coups de chaleur, la dysenterie et sans doute le choléra »... Saigon 29 février. Il songe à offrir bientôt sa démission de commandant en chef... Hanoï 11 mars. « Je ne pense pas que Mr Loubet ait la force et la volonté de mieux diriger la barque désemparée de la République »... Hongay 21 mars. Il a des relations courtoises avec le gouverneur, « mais cela ne veut pas dire que ça ne cassera pas. Je ne fais rien ni pour provoquer ni pour éviter la rupture »... Hanoï 2 avril. Jugements portés sur feu Félix Faure (un « soliveau »), et Émile Loubet (« incolore, un peu vieilli, un peu ramolli »), puis sur son métier de chef de du corps expéditionnaire du Tonkin : « le premier imbécile venu » peut le faire. « Je passe mes matinées à envoyer des hommes devant le Conseil de Guerre et à distribuer 200 ou 300 jours de prison »... « Sur le fleuve Rouge » 14 avril. « Je suis en route pour Quong Tchéou Wan, un pays chinois qui nous appartient. J’y vais avec le gal Delambre »... Sans surprise, il constate l’échec de ses derniers efforts contre les aspirations militaires des Colonies... Saigon 10 juin. De retour de Poulo Condore, « un fichu pays », il constate que l’affaire Dreyfus se déroule comme il l’avait prédit. « Mais ça n’est pas fini ; les coquins qui sont à la tête de toute cette monstrueuse iniquité ne se tiennent pas encore pour battus. Et ils entraveront encore l’éclosion de la lumière, mais elle percera tout de même. Ce pauvre Cavaignac qui s’est presque fâché contre moi quand je lui disais toutes les obscurités et toutes les saletés de cette histoire, il doit être heureux de s’être lancé à fond dans un pareil guêpier. Il était si facile de manœuvrer bien en manœuvrant honnêtement »... Hanoï 28 juin. Le ministère actuel, « salade de bonshommes hétérogènes », est celui « de la liquidation de l’affaire Dreyfus ». Lui-même avait raison contre presque tout le monde. « Le cousin de Cavaignac M. Dupaty de Clam est sous les verrous.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 165
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Datum:
12.12.2016
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