Beschreibung:

[GUISE (Henri de Lorraine, duc de)]. Les Mémoires. À Paris, chez Edme Martin et Sébastien Mabre-Cramoisy, 1668. Petit in-12, (12 dont les 2 premières blanches)-580-(8 dont les 2 dernières blanches) pp., maroquin grenat, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, triple filet doré encadrant les plats, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées ; dos légèrement passé et plats un peu tachés, une page tachée (reliure de l'époque) ; armoiries dorées ajoutées au centre des plats au XIXe siècle. ÉDITION PARUE LA MÊME ANNEE QUE L'ORIGINALE in-4. Armoiries du duc de Guise gravées sur cuivre au titre. RÉCIT SUR SA FOLLE ÉQUIPEE NAPOLITAINE DE 1647, où il pensa conquérir un trône en faisant accepter les prétentions de la Maison de Lorraine sur le royaume de Deux-Siciles, avant de se retrouver prisonnier des Espagnols. Ouvrage probablement due à la plume du janséniste et futur académicien Philippe Goibaud Du Bois, qui fut le précepteur du neveu du duc, Louis-Joseph de Lorraine (duc de Joyeuse puis lui-même duc de Guise). Il fut édité par les soins de Saint-Yon, ancien secrétaire d'Henri de Lorraine, probablement pour faire pièce à l'Histoire des révolutions de la ville de Naples (1665-1667), ouvrage publié par le comte Raymond de Modène, qui participa à l'aventure et se montre peu amène pour le duc (SHF, XVIIe siècle, vol. II, n° 785). ARCHEVÊQUE DE REIMS, DUC DE GUISE ET PRÉTENDANT AU TRÔNE DE NAPLES, HENRI DE LORRAINE (1614-1664) fut pourvu de plusieurs abbayes dès l'enfance, et nommé au siège de Reims à l'âge de quinze ans. Les morts successives de son frère aîné (1639) puis de son père (1640) le firent duc de Guise et l'amenèrent à quitter l'état ecclésiastique. Il mena alors une vie aventureuse et dissolue : lié à tous les opposants au cardinal de Richelieu, il prit les armes contre la France et fut condamné à mort par contumace (1641), mais obtint sa grâce après la mort de Louis XIII en 1643. Il tenta alors de se faire roi de Naples, en s'autorisant de l'héritage de son ancêtre René d'Anjou, et prit deux fois en vain la ville aux Espagnols, en 1647 et en 1654. Il demeura ensuite en France et, nommé grand-chambellan, fut une des personnalités saillantes de la Cour. Provenance : « Sauvion » (ex-libris manuscrit ancien au verso de la première garde volante supérieure, peut-être Jean-Charles de Sauvion qui fut président en la Cour des Aides dans la première moitié du XVIIIe siècle) ; le général William Fitzgeral de Ros (1797-1874, ex-libris manuscrit « William F. de Roos », selon l'orthographe qu'il utilisa jusqu'en 1838, au recto de la deuxième garde volante supérieure). EXEMPLAIRE AUX ARMES DU COMTE D'ELLESMERE. Homme politique , poète et collectionneur, Francis Egerton (1800-1857) était le fils de George Leveson-Gower, marquis de Stafford et duc de Sutherland, mais il adopta le nom de famille de son oncle Francis Egerton, duc de Bridgewater, quand il hérita de celui-ci en 1833. Il fut élevé à la pairie en 1846 avec le titre de comte d'Ellesmere.