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Auktionsarchiv: Los-Nr. 363

*GIRARDET (Samuel, Alexandre & Abraham)

BIBLIOPHILIA
22.02.2022
Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.128 $ - 1.693 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 363

*GIRARDET (Samuel, Alexandre & Abraham)

BIBLIOPHILIA
22.02.2022
Schätzpreis
1.000 € - 1.500 €
ca. 1.128 $ - 1.693 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

*GIRARDET (Samuel, Alexandre & Abraham) La Danse des Morts, pour servir de Miroir, à la nature humaine. Avec le costume dessiné à la moderne et des vers à chaques figures(sic). Au Locle, Girardet, [1788]. In-8 de [1] f. (titre frontispice gravé)-16-96 pp. Cartonnage marbré muet (rel. postérieure XIXe s.). L'illustration se compose d'un titre frontispice, d'un feuillet d'avertissement avec bandeau et texte gravé, 20 planches hors texte portant chacune 2 figures (numérotées de 3 à 42), 1 planche hors texte représentant Adam et Eve, 1 planche hors texte dépliante (Crucifixion), 1 portrait hors texte (à lire également inversé). Relié à la suite : L'art de bien vivre et de bien mourir (…) Au Locle, Girardet, 1788. In-8 de 111 pp. Frontispice gravé. Publié au Locle, à 85 km au sud ouest de Bâle, cet ouvrage se réfère bien entendu à la célèbre dans des morts de Bâle, bien qu’il n’en soit fait mention nulle part. Samuel Girardet s’installa au Locle en 1758 en tant que libraire, éditeur et relieur. Deux de ses dix enfants Abraham (1764-1823) et Alexandre (1767-1836) témoignèrent dès leur jeune âge d’un grand talent pour la gravure, qui atteint son apogée avec la publication d’une Bible à Neuchâtel en 1779, renfermant pas moins de 466 petites scènes bibliques inventées par Abraham, alors âgé de seulement 14 ou 15 ans. Autre chef-d’œuvre de cette famille de graveurs : cette danse des morts, dans laquelle un artiste inconnu copie les planches de Merian, tout en attribuant aux personnages représentés des costumes modernes. Il s'agit en fait d'une réédition française des vers de la Mort traduits par Jacques-Antony Chovin dans son édition bilingue. Seuls les nobles et le peuple ont été modernisés ; les ecclésiastiques et les personnages n’existant plus comme le bouffon, le colporteur ou le païen, ont été strictement copiés. On trouve à la fin de cet ouvrage un court traité inspiré de textes anciens "L'Art de bien vivre et de bien mourir" avec une planche supplémentaire. "(…) dans la tradition macabre, l’image prime sur le texte. Mais, dans la version disséminée par Samuel Girardet, c’est le texte qui prime sur l’image. Et par conséquent, l’imprimeur-éditeur du Canton de Neuchâtel rompt avec les legs du passé : il révoque l’autonomie des images et renforce la primauté du texte. Au demeurant, si Samuel Girardet s’émancipe considérablement du modèle bâlois et de la version de Matthäus Merian il adapte les visages des personnages in vivo en fonction des personnages illustres de son époque. Ainsi, l’Empereur revêt les traits de Joseph II de Lorraine (1741-1790), le Roi se nantit de l’effigie de Frédéric II de Prusse (1712-1786) et la Reine se farde sous le visage d’Élisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern (1715-1797). En effet, lors de la mort de Marie de Nemours, les Neuchâtelois choisissent le roi de Prusse comme monarque. Par conséquent, les personnages représentés dans le trope carnavalesque de Samuel Girardet font référence à des personnalités prussiennes. En outre, si Samuel Girardet reprend l’avis au lecteur et le texte de l’exhortation à bien vivre de Jacques-Antony Chovin, il n’existe aucun texte en allemand dans la version de la danse des morts imprimée par l’éditeur neuchâtelois. En effet, si Samuel Girardet s’inspire des gravures macabres de Matthäus Merian les bois gravés (…) s’émancipent considérablement des tableaux picturaux de la danse des morts de Bâle. L’imprimeur-libraire neuchâtelois se fonde essentiellement sur la traduction française de Jacques-Antony Chovin. De surcroît, et contrairement aux intentions de Matthäus Merian Samuel Girardet n’ambitionne pas de disséminer la danse macabre du Grand-Bâle sur l’ensemble du ponant : son objectif principal était de réactualiser les artes moriendi." A.-C. Pivot, Une étude historique de la danse des morts à travers l’exemple de la Der Todten-tanz von Basel de Matthäus Merian : continuités et ruptures du thème macabre (Xve-XXe siècle), mémoire Université Lyon, 20

Auktionsarchiv: Los-Nr. 363
Auktion:
Datum:
22.02.2022
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

*GIRARDET (Samuel, Alexandre & Abraham) La Danse des Morts, pour servir de Miroir, à la nature humaine. Avec le costume dessiné à la moderne et des vers à chaques figures(sic). Au Locle, Girardet, [1788]. In-8 de [1] f. (titre frontispice gravé)-16-96 pp. Cartonnage marbré muet (rel. postérieure XIXe s.). L'illustration se compose d'un titre frontispice, d'un feuillet d'avertissement avec bandeau et texte gravé, 20 planches hors texte portant chacune 2 figures (numérotées de 3 à 42), 1 planche hors texte représentant Adam et Eve, 1 planche hors texte dépliante (Crucifixion), 1 portrait hors texte (à lire également inversé). Relié à la suite : L'art de bien vivre et de bien mourir (…) Au Locle, Girardet, 1788. In-8 de 111 pp. Frontispice gravé. Publié au Locle, à 85 km au sud ouest de Bâle, cet ouvrage se réfère bien entendu à la célèbre dans des morts de Bâle, bien qu’il n’en soit fait mention nulle part. Samuel Girardet s’installa au Locle en 1758 en tant que libraire, éditeur et relieur. Deux de ses dix enfants Abraham (1764-1823) et Alexandre (1767-1836) témoignèrent dès leur jeune âge d’un grand talent pour la gravure, qui atteint son apogée avec la publication d’une Bible à Neuchâtel en 1779, renfermant pas moins de 466 petites scènes bibliques inventées par Abraham, alors âgé de seulement 14 ou 15 ans. Autre chef-d’œuvre de cette famille de graveurs : cette danse des morts, dans laquelle un artiste inconnu copie les planches de Merian, tout en attribuant aux personnages représentés des costumes modernes. Il s'agit en fait d'une réédition française des vers de la Mort traduits par Jacques-Antony Chovin dans son édition bilingue. Seuls les nobles et le peuple ont été modernisés ; les ecclésiastiques et les personnages n’existant plus comme le bouffon, le colporteur ou le païen, ont été strictement copiés. On trouve à la fin de cet ouvrage un court traité inspiré de textes anciens "L'Art de bien vivre et de bien mourir" avec une planche supplémentaire. "(…) dans la tradition macabre, l’image prime sur le texte. Mais, dans la version disséminée par Samuel Girardet, c’est le texte qui prime sur l’image. Et par conséquent, l’imprimeur-éditeur du Canton de Neuchâtel rompt avec les legs du passé : il révoque l’autonomie des images et renforce la primauté du texte. Au demeurant, si Samuel Girardet s’émancipe considérablement du modèle bâlois et de la version de Matthäus Merian il adapte les visages des personnages in vivo en fonction des personnages illustres de son époque. Ainsi, l’Empereur revêt les traits de Joseph II de Lorraine (1741-1790), le Roi se nantit de l’effigie de Frédéric II de Prusse (1712-1786) et la Reine se farde sous le visage d’Élisabeth-Christine de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern (1715-1797). En effet, lors de la mort de Marie de Nemours, les Neuchâtelois choisissent le roi de Prusse comme monarque. Par conséquent, les personnages représentés dans le trope carnavalesque de Samuel Girardet font référence à des personnalités prussiennes. En outre, si Samuel Girardet reprend l’avis au lecteur et le texte de l’exhortation à bien vivre de Jacques-Antony Chovin, il n’existe aucun texte en allemand dans la version de la danse des morts imprimée par l’éditeur neuchâtelois. En effet, si Samuel Girardet s’inspire des gravures macabres de Matthäus Merian les bois gravés (…) s’émancipent considérablement des tableaux picturaux de la danse des morts de Bâle. L’imprimeur-libraire neuchâtelois se fonde essentiellement sur la traduction française de Jacques-Antony Chovin. De surcroît, et contrairement aux intentions de Matthäus Merian Samuel Girardet n’ambitionne pas de disséminer la danse macabre du Grand-Bâle sur l’ensemble du ponant : son objectif principal était de réactualiser les artes moriendi." A.-C. Pivot, Une étude historique de la danse des morts à travers l’exemple de la Der Todten-tanz von Basel de Matthäus Merian : continuités et ruptures du thème macabre (Xve-XXe siècle), mémoire Université Lyon, 20

Auktionsarchiv: Los-Nr. 363
Auktion:
Datum:
22.02.2022
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